Couleur liturgique

Couleur liturgique



La couleur liturgique est un symbole employé dans le christianisme pour rendre visible la signification spirituelle du temps liturgique.

Le symbolisme de la couleur des ornements liturgiques paraît aujourd'hui plus stable que celui de la forme des vêtements sacerdotaux.

L'un et l'autre font néanmoins fait l'objet de nombreuses variations en fonction des cultures et des époques.

La prescription de couleurs liturgiques déterminées n'a jamais été exclusive des nuances associées à chacune d'elles.

Comme en héraldique, les couleurs représentent des catégories pures : ce sont des couleurs conceptuelles dont les nuances n'ont pas d'importance.

Rites latins

Du IIIe au XVIe siècle

L'histoire des couleurs liturgiques doit tenir compte de quatre types de documents qui se complètent et dont la valeur documentaire doit être diversement appréciée :
1° le droit liturgique, attesté par les rubriques des manuscrits liturgiques, missels et ordinaires, ainsi que les écrits canoniques ;
2° les commentaires des liturgistes ;
3° les chroniques et les récits, où symbolisme et reconstruction de la mémoire, plus ou moins fidèle, plus ou moins contrôlée, se mêlent ;
4° les actes de la pratiques, témoins directs de la pratique réelle, mais dont le lexique doit faire l'objet d'une analyse prudente (tout ce qui brille n'est pas or !) : comptabilités, testaments, inventaires de trésor, etc. La richesse de ce dernier ensemble, spécialement à partir du XIIIe siècle, oblige à interpréter avec prudence les assertions des écrits des trois premières catégories.

Généralités

La couleur fondamentale des vêtements liturgiques fut originellement le blanc, couleur des vêtements du Christ transfiguré et ressuscité, dont le symbolisme s'enracine dans les textes bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Au début du IVe siècle, époque où l'Église sort des grandes persécutions et acquiert la reconnaissance publique et politique, le rouge — plus exactement le pourpre — couleur impériale, fait son apparition dans l'habillement du pape, par imitation des pompes impériales, et dans celui des dignitaires ecclésiastiques, sous forme de bandes pourpres, à l'instar du vêtement des notables laïcs.

Mais à cette époque, la différenciation entre vêtement civil et vêtement liturgique était encore peu tranchée.

Grégoire de Tours décrit une cérémonie où « les prêtres et les diacres revêtus de blanc étaient en grand nombre. »

Fortunat, au milieu du VIe siècle, représente saint Germain, évêque de Paris, et tout son clergé, revêtu de blanc.

Isidore de Séville dit que la chasuble, comme la dalmatique, étaient blanches, ornées de laticlaves de pourpre, c’est-à-dire de bandes de couleur rouge.

Jusqu'au IIIe siècle , les Églises d'Orient et d'Occident n'utilisent que le rouge et le blanc.

On a le témoignage de Siméon, évêque de Thessalonique et de Démétrius, évêque de Bulgarie, contemporain du pape Innocent III (vers 1200).

Le blanc marque alors la pureté de l'Agneau sans tache, et le rouge son sacrifice. Le blanc sert aux solennités et aux jours ordinaires.

Le rouge, couleur de pourpre, est utilisé aux jours de jeûne et aux offices des morts.

On voit cependant au Ve siècle Acatius, patriarche de Constantinople, se vêtir de noir en signe de deuil pour marquer son affliction à la promulgation de l'édit de l'empereur Basiliscus contre le concile de Calcédoine.

Dans l'Église latine, dans la seconde moitié du XIe siècle, Yves de Chartres mentionne, en plus du blanc et du rouge, la couleur bleu céleste, dont se servent les évêques qui, ainsi, pensent au ciel.

Pour l'Église de Rome, c'est sous le pontificat d'Innocent III (1160-1216) que des couleurs liturgiques sont attribuées à des jours fixes selon une signification correspondante ; il se contente en réalité de commenter les usages de son temps.

Les couleurs sont alors au nombre de quatre : blanc pour les jours de fête ; rouge pour la Pentecôte et les fêtes des martyrs ; noir pour les jours de pénitence et les messes des morts ; vert pour les jours ordinaires.
On constate l'absence du violet, pourtant déjà attesté pour le dimanche de Laetare et la fête des saints Innocents.

Un liturgiste : Guillaume Durand

Durand de Mende atteste une grande diversité dans l'usage des couleurs liturgiques à la fin du XIIIe siècle.

Lui aussi désigne quatre couleurs dominantes (blanc, rouge, noir, vert) auxquelles il ajoute le violet et le jaune, propres à Rome. Mais il s'agit là de couleurs dominantes auxquelles il précise que se rapportent d'autres teintes associées : au rouge l'écarlate (coccineus), au noir le violet, au blanc le lin fin (byssinus), au vert le jaune ou safran (croceus).

En outre, il distingue entre violet et violet pâle propre aux vigiles jeûnées.
Il est un témoin précieux des usages romains qu'il a pu constater au cours de son service auprès de la Curie :
BlancFêtes de la Vierge, des vierges non martyres et des confesseursDe Noël à l'octave de l'Epiphanie
Chandeleur
Jeudi-Saint
Pâques (de la messe du samedi-Saint jusqu'à l'octave de l'Ascension)
Ascension
Dédicace des églises
Fêtes de l'invention et de l'exaltation de la Croix : en certains lieux
Saint Jean évangéliste
Conversion de saint Paul
Chaire de saint Pierre
Nativité de saint Jean-Baptiste
Toussaint : Rome et en certains lieux
RougeApôtres, Evangélistes, Martyrs (sauf saints Innocents)Fêtes de la Croix : en certains lieux
Saints Innocents : en certains lieux et à Rome (pour le jour de l'octave)
Toussaint : certains lieux (sauf Rome)
De la vigile de la Pentecôte jusqu'au samedi dans l'octave inclus.
NoirAventSaints Innocents : en certains lieux
Septuagésime au samedi-Saint : sauf à Rome
Vendredi-Saint
Dimanche Laetare : par le Pape.
Rogations : sauf à Rome
Jours de pénitence
Processions pénitentielles du Pape
Messes des défunts
VertEntre l'octave de l'Epiphanie et la Septuagésime ; entre la Pentecôte et l'Avent.
Violetde l'Avent jusqu'à la messe de la vigile de la Nativité inclusivement : RomeDe la Septuagésime au mercredi-Saint : Rome
Vigile pascale (sauf bénédiction du cierge pascal et messe qui sont en blanc): Rome
Quatre-Temps de septembre et les vigiles des saints jeûnées,
Rogations : Rome
Saint Marc : Rome
Procession de la Chandeleur (2 février) : Rome
Procession des Rameaux : Rome (ailleurs en blanc) ;
Saints Innocents : Rome, sauf le jour octave qui est en rouge.
Guillaume Durand note que le violet peut être utilisé en remplacement du noir ; ce violet est « pâle et quasi livide ».

Cette liste a valeur de repère pour les usages de la fin du XIIIe siècle.

Au milieu du XIVe siècle, l'ordo missae de Rome suit encore pratiquement à la lettre cette disposition en fixant selon l'ordre ci-dessus l'usage de cinq couleurs : le blanc, le rouge, le vert, le violet et le noir, en précisant que celui-ci est équivalent au violet qui peut être utilisé à la place du noir.

Liturgies locales

L'examen des livres liturgiques romains doit être complété par celui des liturgies diocésaines, fort nombreuses jusqu'à la fin du XIXe siècle, notamment en France (cf. Les liturgies néo-gallicanes), qui attestent de nombreuses variations qui reposent sur des interprétations particulières du symbolisme des couleurs, parfois fort différentes de l'usage romain.
  • Rouge : les Églises de Paris, Lyon, Arras ou Cambrai utilisent le rouge à la fête de la Toussaint en raison du grand nombre de martyrs parmi les saints alors que Rome utilise le blanc, couleur de ceux qui sont auprès du trône de Dieu dans l'Apocalypse de saint Jean. Pour la fête du Saint Sacrement, Rome utilise traditionnellement le blanc, couleur de la pureté de la victime, quand Paris, Cambrai, Toul et bien d'autres utilisent le rouge en raison de l'effusion du sang du Christ. Aux dimanches après la Pentecôte, Rome emploie le vert, et Paris prend le rouge pour faire suite à cette fête et rappeler les langues de feu qui se sont posées sur les Apôtres.
  • Cendré : utilisé dans le rite lyonnais, aux féries de Carême. Paris employait également des ornements de cette couleur pendant tout le carême.
  • Bruns ou noirs à orfrois rouges : en usage à Paris, à partir du premier dimanche de la Passion ; cf. Couleurs liturgiques en rite parisien.

Actes de la pratique

Enfin, les actes de la pratique attestent des variations notables par rapport à ces modèles qui n'ont pas encore valeur normative.

Seul le dépouillement des testaments ecclésiastiques et de très nombreux inventaires de trésors liturgiques, pour la plupart inédits, permettent de se faire une idée des modalités réelles de mise en œuvre des couleurs liturgiques.

Ces documents témoignent d'usages et d'appréciations différentes des couleurs liturgiques que ce qui apparaît à la lecture des livres liturgiques et des écrits des liturgistes.

Par exemple, le testament du cardinal Anglic de Grimoard (+ 16 avril 1388], frère du pape Urbain V, ancien chanoine de Saint-Ruf, lègue au monastère Saint-Ruf de Valence les ornements d'une chapelle (ensemble d'ornements liturgiques nécessaires à la célébration d'une messe avec diacre et sous-diacre) de couleur bleue.

Le rite romain du concile de Trente à Vatican II

Sur ce point comme sur tant d'autres, les codifications liturgiques qui ont suivi le concile de Trente marquent une volonté d'uniformisation sans précédent des couleurs liturgiques.

Cinq couleurs liturgiques principales sont désormais prescrites, chacune ayant sa signification propre, liée au temps liturgique ou à la fête célébrée :
  • le blanc, couleur de fête et de réjouissance, pour les cycles de pascal, de Noël et les autres fêtes du Christ, de la Vierge Marie et des saints qui ne sont pas martyrs, ainsi que pour certaines solennités (Toussaint, etc.).
  • le rouge est la couleur de la passion du Christ, des fêtes de l' Esprit-Saint (Pentecôte,etc.) ; c'est aussi le rouge que l'on porte pour honorer la mémoire des Apôtres (sauf saint Jean Évangéliste) et des martyrs ;
  • le vert, quant à lui, est porté pendant le temps après l'Épiphanie et le temps après la Pentecôte ;
  • le violet est consacré aux temps de préparation et de pénitence comme l'Avent et le Carême ;le noir est utilisé pour les offices des défunts et le Vendredi-Saint.
    • le rose est une variante du violet employée pour les 3e dimanche d'Avent (dimanche de gaudete) et le 4e dimanche de Carême (dimanche de lætare) pour signifier un adoucissement temporaire du temps de pénitence par la joie de la fête à venir ;
Le rite romain admet aussi, par concession à certaines coutumes :
  • le drap d'or, qui peut remplacer le blanc, le rouge et le vert,
  • le drap d'argent qui peut remplacer le blanc.
  • le bleu, qui est, en vertu d'un indult, utilisé dans certains diocèses d'Espagne et d'Amérique latine pour la fête de l'Immaculée Conception. C'est un abus de l'utiliser ailleurs, notamment pour d'autres fêtes mariales.
  • le jaune, qui pouvait jadis, en vertu d'un indult apostolique, remplacer toutes les couleurs, sauf le noir, dans certains territoires de mission.
D'autres couleurs se rencontrent encore exceptionnellement en certains lieux, notamment lorsque la signification symbolique des couleurs romaines étaient en contradiction choquante avec les canons culturels de civilisations non occidentales.

En l'absence d'une autorisation romaine, aucune autre couleur n'était admise dans le rite romain.

Prescriptions actuelles du missel romain pour la forme ordinaire de la messe

Le rite romain dit de Paul VI ou ordinaire conserve dans l'ensemble l'usage reçu ; Les différences avec les règles fixées par le pape Pie V sont peu nombreuses :

En plus de son utilisation traditionnelle, le rouge est désormais employé pour le dimanche des Rameaux, et le Vendredi-Saint ; on peut l'utiliser à la place du blanc pour la célébration du sacrement de Confirmation.

Le violet devient la couleur du deuil et des funérailles, l'usage du noir devenant facultatif.

Le rose : Au Moyen Âge, on utilisait parfois un "violet pâle" pour les vigiles jeûnées (Guillaume Durant [référence?]). De cet usage dérive celui du rose qui n'a acquis le statut de couleur liturgique autonome qu'à la période moderne, en tant qu'il est une nuance du violet atténué. Il n'a été introduit dans les rubriques romaines qu'en 1960, dans le paragraphe consacré à la couleur violette. Il est réservé au troisième dimanche de l'Avent (dimanche de Gaudete : Réjouissez-vous !) et au quatrième dimanche de carême (dimanche de Laetare : Exultez de joie !), en signe de pause au milieu du temps de pénitence pour laisser entrevoir la joie qui se prépare (Noël ou Pâques). Certaines coutumes locales, sans doute inspirées du violet pâle des vigiles jeûnées évoqué par Guillaume Durant, font également revêtir le rose pour la messe de la veille de Noël le 24 décembre.

Aux jours plus solennels, on peut employer des vêtements sacrés festifs ou particulièrement nobles, même s'ils ne sont pas de la couleur du jour. Cette possibilité prend acte de particularismes locaux, en usage bien avant la réforme liturgique et conservés depuis.

Il est enfin prévu que les Conférences des Évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et au génie des peuples.

Liturgie papale

Chapelle papale

  

Le pape Benoît XVI


On dit que le pape tient chapelle quand il officie ou assiste à l'office entouré des cardinaux.

À la fin du XIXe siècle, les chapelles papales étaient au nombre de cinquante-huit, dont les trois messes pontificales de Noël, Pâques et de la solennité de Saint-Pierre.

Jusqu'aux réformes qui ont suivi le concile Vatican II, le pape revêtait, pour les chapelles papales, le manteau, qui se distingue du pluvial par la grande longueur de sa partie antérieure et une longue queue que devait tenir, quand le pape marchait, le prince assistant au trône, ou, à son défaut, le plus noble parmi les laïques présents.

Ce manteau n'admet que deux couleurs : le blanc et le rouge.

- La soie blanche unie est seule autorisée et n'est jamais remplacée par le drap d'or, qui n'est pas une couleur liturgique, mais simplement une tolérance, ni par le drap d'argent, très usité à Rome, mais écarté ici sans doute à cause de sa pesanteur et de sa raideur.
- Le rouge tient lieu également du violet et du noir, en vertu d'une coutume ancienne. Mais l'étoffe rouge varie selon le cycle liturgique. La soie rouge est lamée d'or pour la Pentecôte et la Saint-Pierre, ce qui constitue une étoffe riche. C'est simplement du satin rouge pour les temps de pénitence et de deuil. (Le velours rouge est réservé pour la cappa magna des matines de Noël.)

Le manteau se portait aux chapelles papales, avec l'aube et l'étole, l'étoffe de cette dernière étant assimilée à celle du manteau, blanche ou rouge, sauf aux temps d'Avent et de Carême et aux offices funèbres où l'étole était violette avec le manteau rouge.

Messe pontificale

 
Benoît XVI lors de l'ouverture du Synode de 2008

Célébrée trois fois par an, pour Noël, Pâques et la fête de saint Pierre, la messe pontificale du pape ne connaissait que le blanc et le rouge couleurs liturgiques. Cette messe papale suivait des rites particuliers.

Le pape arrivait à la basilique Saint-Pierre vêtu du manteau, coiffé de la tiare et porté sur la sedia gestatoria, précédé et suivi de sa cour ecclésiastique et militaire. Au moment où il paraissait, les trompettes de la garde noble, placés sur le balcon intérieur qui surmonte la porte, faisaient entendre leurs fanfares, puis les chantres de la chapelle de Saint-Pierre entonnaient le motet : Tu es Petrus. Après avoir revêtu les ornements pontificaux pendant l'office de Tierce, le pape célébrait la messe entouré d'un nombreux clergé paré : un cardinal évêque, deux cardinaux-diacres, et des évêques assistants au trône. Un troisième cardinal-diacre proclamait l'évangile de la messe en latin, un diacre de rite oriental le chantait en grec après que deux sous-diacres, un latin et un grec, avaient chanté l'épitre chacun dans sa langue. Un auditeur de Rote tenait la fonction de sous-diacre de la croix papale, accompagné des thuriféraires tenant l'encensoir et la navette et de sept acolytes portant sept chandeliers.
Pour les autres célébrations, par exemple s'il avait à chanter la messe ou faire une consécration d'évêque ou une ordination, le pape revêtait les ornements pontificaux de la couleur prescrite par les rubriques ordinaires de l'Église romaine : blanc, rouge, vert et violet. Cette dernière couleur devrait, le cas échéant, remplacer le noir qui n'existe pas pour le pape.
Guillaume Durand note cependant qu'au Moyen Âge le pape revêtait des ornements noirs pour le dimanche Laetare et certaines processions où il cheminait pieds nus.

Liturgie des défunts








Benoît XVI lors du 50e anniversaire du décès de Pie XII
À sa mort, le pape, après avoir été déposé dans la salle Clémentine du palais apostolique vêtu de la soutane blanche, de la mosette de drap rouge et du camauro de même couleur, est exposé publiquement à la basilique Saint-Pierre revêtu des ornements pontificaux rouges et de la mitre de drap d'or. Avant la fermeture du cercueil, le visage du pontife défunt est recouvert d'un voile de soie blanche. Pour les messes de Requiem célébrées devant le corps du pape et la messe de funérailles, les cardinaux officiants portaient des ornements noirs.

Depuis les funérailles de Paul VI, les funérailles des papes défunts ont été célébrées en ornements de couleur rouge. Le pape Benoît XVI revêt également cette couleur pour les suffrages annuels des cardinaux et évêques défunts. S'il a de même utilisé cette couleur pour le 50e anniversaire du décès de son prédécesseur Pie XII, il portait néanmoins des ornements violets lors du suffrage pour Jean-Paul II, sur la place Saint-Pierre, le 2 avril 2007.

Rites orientaux

Liturgies orientales

À l'origine, chez les Byzantins, les vêtements liturgiques sont de trois couleurs. Le noir sert pour les Présanctifiés, le rouge pour le Carême et pour les cérémonies funèbres, le blanc pour toutes les autres circonstances.

Procession en Bulgarie

Bien que les couleurs des vêtements liturgiques ont toujours une signification dans les Églises orientales, il y a peu de règles rigoureuses en ce domaine. On peut voir les prêtres concélébrant la divine liturgie avec des ornements de couleurs différentes. Tous les vêtements devraient régulièrement être de la même étoffe et de la même couleur, mais pratiquement on ne tient plus compte de cette règle. Cependant on évite dans le choix des couleurs celles dont l'assemblage choquerait par ses tons criards.

Au niveau des Églises locales, on trouve quelques usages communs : souvent, le blanc (ou le doré) est utilisé pour Pâques et le temps pascal, le bleu pour les fêtes de la Theotokos (la Mère de Dieu), le noir ou le rouge sombre pour les Présanctifiés et le Grand Carême, le vert pour la Pentecôte, le rouge et le blanc pour les messes des morts. Mais l’usage varie beaucoup.

Liturgie en slavon


Bénédiction de l'eau

Les Églises russes ont des usages plus codifiés :
le rouge est employé maintenant pour Pâques, le bleu pour les fêtes de la Mère de Dieu ; le vert pour certaines fêtes comme l'Épiphanie et la Pentecôte ;
Le Samedi Saint, dans les églises russes, il est d'usage pour les officiants de changer d'ornements entre l'épître et l'évangile afin de symboliser, par le passage d'une couleur sombre à une couleur claire ou brillante, le passage du deuil à la joie, à la suite des myrophores (les femmes qui vont au tombeau du Christ au matin de Pâques) recevant l'annonce de la Résurrection.

La liturgie luthérienne


Confirmation luthérienne en Norvège
Dans les églises luthériennes, l'officiant porte des vêtements liturgiques pour attester qu'il n'agit pas en son nom personnel, mais à la demande et au nom du Seigneur. Bien que cette motivation soit identiques à celle des autres liturgies chrétiennes, les liturgies luthériennes adoptent les usages suivants :
  • le blanc pour les fêtes du Christ,
  • le vert pour les dimanches ordinaires,
  • le rouge pour les autres jours de fête,
  • le violet pour les temps de préparation et de repentance,
  • le noir pour le deuil.
Source











 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire