Chasteté

Chasteté



La chasteté ne doit pas être confondue avec la continence, qui signifie « abstention de relations sexuelles ». Même, l'abstinence peut ne pas être chaste .

Le Catéchisme de l'Église Catholique décrit et, en un certain sens, définit ainsi la chasteté : « La chasteté signifie l'intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là l'unité intérieure de l'homme dans son être corporel et spirituel. » 

Ainsi, la chasteté pour une personne célibataire est une sexualité exprimée non activement (c’est-à-dire en termes de génitalité) mais qui s'exprime à travers l'amitié, l'énergie donnée dans certains projets.

Pour une personne mariée, la chasteté implique la fidélité et renforce une attention à l'autre à travers des gestes adaptés, une écoute plus forte de l'autre et une attention à ce que la seule recherche de plaisir physique n'occulte pas la tendresse, le dialogue et l'écoute mutuelle.

Dans l'antiquité, les chrétiens hérétiques niaient la réalité de la chair de Jésus-Christ et agissaient en conséquence. Or, Ignace d'Antioche est très clair sur ce point : pour accéder au corps de Dieu, c'est-à-dire l'Eucharistie, il faut imiter la même chasteté de Jésus.

Voici un extrait de la Lettre de saint Ignace aux Philadelphiens  : «  Certains ont voulu me tromper selon la chair, mais on ne trompe pas l'Esprit, qui vient de Dieu. Car parce que je prévoyais la division de quelques-uns, il m'est témoin Celui pour qui je suis enchaîné que je ne le savais pas d'une chair d'homme. C'est l'Esprit qui me l'annonçait en disant: " Ne faites rien sans l'évêque, gardez votre chair comme le temple de Dieu (cf. 1Co 3,16 1Co 6,19), aimez l'union, fuyez les divisions, soyez les imitateurs de Jésus-Christ, comme lui aussi l'est de son Père  ».

La chasteté peut être définie par un ensemble de pratiques qui incluent, sans s'y limiter, la continence. Ainsi, on parle de chasteté même dans le mariage : fidélité à l'autre, principe même du mariage mais aussi par moment, périodes d'abstinence sexuelle, considérées comme des moyens de nourrir un amour non exclusivement physique.

Concernant la sexualité, l'enseignement de l'Église recommande de rechercher "l'amour véritable" entre les humains c'est-à-dire vouloir pour les autres ce qui est bien pour eux, ce qui renforce l'amour conjugal, et ce qui anoblit l'âme et le corps.

L'Église considère que "la sexualité sans amour est un mensonge" (Jean-Paul II). Une relation sexuelle vécue sans amour, créerait une rupture entre ce que n'éprouve pas le cœur et ce que manifeste pourtant le corps. Cette situation ne serait pas équilibrante pour l'être humain et l'empêcherait de réaliser cette " intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là l'unité intérieure de l'homme dans son être corporel et spirituel" qu'est la chasteté.

À partir de ce principe, elle recommande le mariage vécu dans la fidélité et la volonté de prendre les moyens d'aimer, qui selon elle, répond seul à la demande profonde d'amour dans la durée qu'éprouve tout être humain.








 

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