Absoute

Absoute
 
Absoute
Dernier adieu à Jean-Paul II (encensement du cercueil)

L'absoute, dans l’ancienne liturgie catholique (avant Vatican II) était la prière pénitentielle pour le pardon des péchés du défunt, qui clôturait la cérémonie des funérailles, soit dans l’église soit au cimetière.

Elle incluait une dernière absolution des péchés.

Le nouveau rituel parle plutôt de Dernier adieu (qui n'inclut pas le rite d'absolution).

Origine

La ‘dernière absolution’ - autrement dit l’absoute (les deux mots ayant une origine latine commune dans le verbe absolvere)- est une innovation liturgique introduite durant le Moyen-Âge, à une époque où il était naturel de concevoir un pouvoir sacerdotal sacramentel (et sacré) allant au-delà même de la mort.

Revenant à une théologie sacramentaire plus authentique -les sacrements dispensent la grâce divine aux vivants et non pas aux morts- la réforme liturgique voulue par Vatican II a modifié la cérémonie de l’absoute en un ‘Dernier Adieu’ marqué du signe de l’espérance chrétienne et de la foi en la miséricorde de Dieu, excluant le rite d’absolution des péchés à proprement parler.

Déroulement

La Dernier Adieu a lieu généralement dans l’église, à la fin d’une célébration de funérailles (avec rite eucharistique ou pas).

Le prêtre et ses assistants se placent autour du cercueil, et dans une première prière confient ‘avec respect et affection’ le défunt à Dieu.
Suit un moment de recueillement avec silence et chant d’adieu (« Sur le seuil de sa maison notre Père t’attend… »).

Des invocations sont faites, rappelant la personne défunte, son baptême, son amour, et lui souhaitant un ‘à-Dieu’ serein, auxquelles tous répondent : « Prends avec toi, Seigneur, celui que nous aimons… » (ou autre texte semblable).

Le corps (ou cercueil) est encensé : ultime marque de respect pour ce corps qui fut durant de nombreuses années une ‘‘demeure de l’Esprit’’.( 1Cor. 3:16 : « Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l'esprit de Dieu habite en vous ? »). Et pour rappeler l’eau qui purifia le défunt lors de son baptême, le prêtre asperge d’eau bénite le cercueil. Parents et amis qui le souhaitent peuvent faire le même geste à sa suite.
Le cercueil est ensuite emporté hors de l’église vers le cimetière où, autour de la tombe ouverte, un dernier moment de silence et recueillement est observé.

Une nouvelle prière (« Qu’il trouve auprès de toi la paix et la joie…») est suivie d’un Notre-Père et d’un Ave Maria.
Lorsque le cercueil est descendu dans la tombe : « Ami, ici s’achève ton chemin parmi nous. Mais ici, nous reviendrons pour nous souvenir. (…) Et maintenant Seigneur Jésus, c’est vers toi que nous regardons, Toi, l’un de nous ».








 

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