Sainte Faustine Kowalska

Sainte Faustine Kowalska

 

Sœur Faustine Kowalska

 

Sainte Faustine ou Sainte Marie Faustine Kowalska, née à Głogowiec (Pologne) le 25 août 1905, morte à Cracovie le 5 octobre1938, est une religieuse polonaise de la Congrégation Notre-Dame de la Miséricorde, apôtre de la Miséricorde divine.

Le Vatican lui reconnait une « vie mystique d'une extrême richesse ». Béatifiée en 1993, canonisée en 2000, elle est fêtée le 5 octobre.

Biographie

Helena Kowalska est née en 1905 dans le village de Głogowiec près de Łódź, ville industrielle textile de Pologne alors sous domination de l'Empire Russe, la troisième des dix enfants d'une famille d'agriculteurs pauvres et croyants.

Deux jours après sa naissance, elle est baptisée par l'abbé Józef Chodyński, à l'église Saint-Casimir de Świnice Warckie. Son parrain était Konstanty Bednarek, sa marraine Marianna Szewczyk.

Elle fait sa communion en 1914. Deux ans plus tard, elle commence à se rendre à l'école primaire de Świnice Warckie. Après y avoir passé trois ans, elle doit renoncer à poursuivre sa scolarité faute de moyens financiers, et pour faire place à ses frères et sœurs plus jeunes.

À 16 ans, elle entre comme domestique chez Leokadia et Kazimierz Bryszewski, à Aleksandrów Łódzki. Elle s'y occupe de la maison ainsi que de leur fils.

À l’âge de 18 ans, elle fait part à ses parents de sa volonté d'entrer au couvent, et se heurte deux fois à leur refus, car ils n’ont pas les ressources nécessaires pour payer la dot demandée par les congrégations religieuses.

Durant l'automne, elle se rend à Łódż, où elle habite chez un cousin germain de son père, Michał Rapacki ; celui-ci gagne sa vie comme domestique pour le Tiers-Ordre franciscain.

À partir de février 1923, elle aide à tenir la maison de Marcjanna Sadowska, la propriétaire d'une épicerie de Łódż.

Vocation religieuse

undefined 

Sœur Faustine en 1931

 

Helena ressent pour la première fois un appel à la vie religieuse dès l'âge de 7 ans (1912).

À quinze ans, l'âge où elle commence à travailler pour aider sa famille, elle est persuadée que Dieu lui-même l'appelle à devenir religieuse.

En 1924, elle a une première apparition de Jésus, sous la forme du Christ souffrant, qui lui donne l'ordre d'entrer au couvent.

Helena part pour Varsovie sans le consentement de ses parents.

Elle s'arrête au village d'Ostrówek, où elle travaille jusqu'en 1925 pour Aldona et Samuel Lipszyc, des connaissances de Jakub Dąbrowski, le curé de la paroisse Saint-Jakub de Varsovie.

Elle tente par la suite d'être admise dans plusieurs couvents de la capitale, mais elle est à chaque fois refusée.

Finalement, elle est admise au couvent de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde à l'âge de 20 ans, le 1er août 1925, dès lors qu'elle peut acheter son habit religieux en économisant, comme le réclamait la sœur supérieure.

Elle prend l’habit de novice le 30 avril 1926, et reçoit le nom de sœur Marie-Faustine.

C’est le 1er mai 1933 qu’elle prononce ses vœux perpétuels à Cracovie, devenant définitivement sœur Marie Faustine du Saint-Sacrement.

Le 29 mars 1934, jour du jeudi saint, elle fait, à la demande du Christ, un acte d’offrande d’elle-même pour la rédemption des âmes ayant perdu l’espoir en la Miséricorde divine (P.J., 308-309-310).

Le 15 février 1935, elle se rend au chevet de sa mère mourante à Varsovie ; vers la fin de l’année, au retour d’une retraite à Cracovie, elle s’arrête pour prier devant la Vierge de Częstochowa.

Par la suite, elle rédige la règle de la nouvelle congrégation qu’elle doit fonder à la demande du Christ ; elle a, par anticipation, une vision du futur emplacement de cette résidence, sise 12 rue Sainte-Anne à Vilnius (P. J., 559, 563), vision qu’elle reconnaîtra de ses propres yeux par la suite en se rendant sur place le 21 décembre 1935 (P. J., 573).

Le 21 janvier 1937, elle découvre en esprit le futur couvent de la Miséricorde divine où elle voit régner « une grande spiritualité » (P. J., 892).

Pendant ses treize années de vie religieuse, Faustine remplit les modestes charges de cuisinière, jardinière et sœur portière dans les différentes maisons de la congrégation (Varsovie, Płock, Wilno, Cracovie).

Comme beaucoup de saints, elle vécut la nuit de la foi, porta des stigmates invisibles et eut le don de bilocation.

À la demande de son directeur spirituel, le bienheureux Père Michał Sopoćko, professeur de théologie à l'Université de Vilnius, Faustine écrit le Petit Journal.

Dans ce livre, elle décrit ses expériences mystiques et précise les demandes que le Christ lui transmet.

 

La Miséricorde divine

Sœur Marie Faustine relate qu'elle a eu une vision du Purgatoire en présence de Jésus et de la Vierge Marie à plusieurs reprises, et qu'elle leur a parlé.

Elle eut aussi une vision de l'Enfer dans lequel elle s'est vue introduite par un ange : elle y a vu les sept peines dont sont tourmentées les âmes pour l’éternité dans les abîmes de l'Enfer.

Par la suite, elle écrit dans son Petit Journal que le Christ lui a demandé de faire connaître au monde la profondeur de la Miséricorde divine : « Secrétaire de mon plus profond mystère, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui, en lisant ces écrits, seront consolées et auront le courage de s’approcher de moi. » « Ma fille, parle aux prêtres de mon insondable miséricorde. Les flammes de la miséricorde me brûlent, je veux les répandre sur les âmes, mais les âmes ne veulent pas croire en ma bonté » (P.J. 177).

Dernières années

undefined

Sœur Faustine, avant 1938

 

En 1936, Faustine tombe gravement malade, sans doute de la tuberculose pulmonaire, et est transférée à l'hôpital de Prądnik Biały (en).

Elle est isolée à l’infirmerie de ce sanatorium pour préserver les autres sœurs de la contagion.

Elle passe la plupart de son temps en prière, récitant le chapelet de la Miséricorde divine, priant pour la conversion des pécheurs.

Elle est de retour dans sa congrégation le 27 mars 1937.

Les deux dernières années de sa vie sont consacrées à rédiger son journal.

À partir de juin 1938, elle ne fut plus capable d'écrire, et il devint évident qu'elle n'avait plus longtemps à vivre.

Elle mourut le 5 octobre 1938.

En faisant l'inventaire de sa cellule, la mère supérieure trouva dans le tiroir de la table la peinture du Christ de la Miséricorde divine, maintenant répandue dans le monde entier, que sœur Marie-Faustine avait dessinée selon la vision qu'elle en avait eue sur un papier et avec des crayons de couleurs que sa supérieure lui avait précédemment remis.

Les reliques de soeur Faustine se trouvent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Łagiewniki.

Représentations du Jésus de la Miséricorde

Il y a eu trois tableaux représentant la Miséricorde divine.

La première icône de la Miséricorde divine est élaborée dans l’atelier Eugeniusz Kazimirowski en 1934 à Vilnius, la seule peinte sous la direction de sœur Faustine selon sa vision.

Cependant, l'œuvre achevée, ni le père Michał Sopoċko ni Faustine ne s'en trouvent satisfaits.

Pour autant dans son journal, cette dernière révèle que Jésus lui a fait savoir que la vertu du tableau ne se trouve pas dans l'art du peintre, « mais dans sa grâce » (P.J., 313).

Elle répète dans le Petit Journal : « J'ai vu Jésus, exactement comme Il est peint sur ce tableau ».

Après son achèvement, le tableau de Kazimirowski est accroché dans le couvent des Sœurs Bernardines près de l'église Saint-Michel où Sopoćko était recteur mais dans son journal, sœur Faustine Kowalska écrit que Jésus lui a dit d'informer son confesseur que l'endroit approprié pour la peinture était dans une église, pas dans le couloir d'un couvent.

La peinture est déplacée et la première exposition du tableau, offert à la vénération publique, a lieu du 26 au 28 avril 1935, lors de la clôture du Jubilé de la Rédemption du monde.

L'image, y compris des petites reproductions, sont utilisées par le Père Sopoćko pour promouvoir la dévotion à la Miséricorde Divine.

À partir de 1948 et pendant les décennies qui suivent, les autorités soviétiques ferment les églises et le tableau migre de lieu en lieu pour être protégé et vénéré en secret.

En 2003, il est restauré puis replacé dans le Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Vilnius, en 2005.

 

undefined

Version par Adolf Hyla (1943)

Par Adolf Hyła — http://www.Divina-Misericordia.org, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14957308

 

Après la mort de la religieuse, durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs représentations sont peintes : celle par Adolf Hyła (en) de 1943 s'appuie sur la participation du père Joseph Andrasz, confesseur de Faustine à Cracovie. Cette version est accrochée dans la chapelle du Couvent de la Congrégation de Notre-Dame de Miséricorde et abondamment reproduite, diffusée dans le monde entier.

Au début des années 1950, il est objecté que la fiabilité de cette image n’avait pas été confirmée par l’Église. L’Épiscopat polonais recommande alors qu’on appréhende avec prudence le tableau de Jésus Miséricordieux, conçu selon la vision de sœur Faustine Kowalska. Comme il est décidé de faire exécuter un tableau représentant Jésus apparaissant aux apôtres au Cénacle après la Résurrection et instituant le sacrement de Pénitence, pour louer ainsi la Miséricorde divine présente dans l’Église dès le début de son existence, l’abbé Michel Sopoćko organise en 1954, un concours de peinture que le tableau de Ludomir Ślendziński remporte ; il en peint plusieurs versions et est ainsi admis au culte par la Conférence de l’Épiscopat de Pologne, le 5 octobre 1954.

En 1959, le Saint Office de Rome interdit la propagation du culte de la Miséricorde divine dans les formes transmises par sœur Faustine, en laissant le soin aux évêques du lieu de traiter le problème de la suppression des tableaux de Jésus Miséricordieux vénérés dans des églises. Dans de nombreuses églises, le tableau est alors retiré mais d’autres le gardent, et les fidèles continuent de prier devant lui. Cette notification est révoquée en 1978, sous la pression de Jean-Paul II, grand défenseur de Faustine Kowalska, et les icônes de Jésus Miséricordieux retournent dans les églises d'où elles avaient été ôtées.

Aujourd’hui, presque toutes les églises en Pologne abritent un tableau de Jésus Miséricordieux peint selon la vision de sœur Faustine. C'est ainsi l’image de Jésus-Christ la plus connue.

Plus tardivement, d'autres tableaux sont peints dans les années 1970, notamment par l'artiste américain Robert Skemp. Cette représentation est la version commune aux Philippines, où la dévotion à la Miséricorde divine est très populaire.

Petit Journal

Les manuscrits du Petit Journal se composent de six cahiers, sans rature ni correction, contenant 477 pages au total. Sur ordre de son confesseur, l’abbé Sopoćko, les paroles expresses de Jésus y sont soulignées au crayon. Dans son Petit Journal, écrit dans les années 1934-1938, sœur Faustine rapporte les promesses qu'elle dit avoir reçues de Jésus, tout particulièrement pour ceux qui célébreraient le Dimanche de la divine Miséricorde, mais elle révèle également les étapes et la profondeur de sa vie spirituelle, les visions mystiques qu’elle eut, ainsi que les efforts continus qu’elle accomplit sur la voie de la perfection chrétienne, pour maîtriser le moi et progresser en vertus. La première édition, en polonais, point de départ de toutes les traductions ultérieures, parut à Rome en 1981.

Faustine indique la mission prophétique dont elle a été chargée par Jésus, comme apôtre de la Miséricorde divine :

« Dans l’Ancien Testament, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes, et avec eux, la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers l’humanité tout entière avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux »

— (P.J. 1588)

Au cours de révélations successives, Jésus a demandé à plusieurs reprises qu'on l'honore par une image miraculeuse, par le biais des nouvelles formes du culte indiquées par Jésus et la récitation d'une prière spéciale :

« Je promets que l'âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. » (P. J. 48). « Par ce tableau, j'accorderai beaucoup de grâces aux âmes ; il faut donc chaque âme ait accès à lui. » (P. J. 570)

Les écrits de Helena Kowalska sont traduits dans de nombreuses langues comme l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, le français, le portugais, le russe, le hongrois, le tchèque ou le slovaque. Le texte intégral du Petit Journal est consultable en ligne.

Béatification et canonisation

undefined

Vitrail dans l'église du nom de Marie à Bączal Dolny

 

En 1958, le Saint-Siège publia un document qui condamnait les travaux de l'Institut de la Miséricorde divine. Par la suite, on attribua cette condamnation à des interprétations erronées faites par des théologiens qui n'avaient pas tenu compte du manque d'instruction de sœur Marie-Faustine qui maniait mal l'orthographe et la ponctuation ; il en résulte dans son journal beaucoup de phrases peu claires que l'on avait comprises comme des propositions hérétiques. Quoi qu'il en soit, le père Sopoćko reçut une sévère réprimande, et tout ce qu'il avait fait fut supprimé.

L'archevêque de Cracovie, toutefois, autorisa les religieuses à laisser le dessin original accroché dans leur chapelle, afin que celles qui souhaitaient continuer à prier devant lui puissent le faire.

C'est grâce à l'intervention de Karol Wojtyła, alors archevêque de Cracovie et futur pape Jean-Paul II, que finalement on mena sur la vie et le journal de sœur Marie-Faustine une nouvelle enquête à la suite de laquelle la dévotion de la Miséricorde divine fut de nouveau autorisée.

Sœur Marie-Faustine a été béatifiée le 18 avril 1993, après la reconnaissance de la guérison miraculeuse sur l’Américaine Maureen Digan, souffrant d’une maladie incurable ; elle est ensuite canonisée le 30 avril 2000 par le pape Jean-Paul II à Rome, après la guérison miraculeuse de l’abbé Ronald Pytel, atteint d’insuffisance cardiaque : elle devient alors sainte Faustine Kowalska. C'était en la Fête de la Miséricorde Divine, instaurée le même jour pour l'Église Universelle. Pendant la messe de canonisation de sœur Faustine, le pape a souligné la nécessité d’accueillir l’Esprit du Christ ressuscité :

« Il est important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l’Église, prendra le nom de Dimanche de la Miséricorde Divine »

— Homélie du pape Jean-Paul II. Canonisation de Maria Faustyna Kowalska.

En canonisant sœur Faustine, la dernière du millénaire, Jean-Paul II apporte un éclairage tout particulier à la vie de cette sainte. L'Église catholique prend position officiellement en l'an 2000 en instituant la fête de la Miséricorde Divine. Cette fête a lieu chaque année, une semaine après le dimanche de Pâques. Elle est célébrée pour la première fois le 22 avril 2001.

Au début d'octobre 2011, à l'occasion du IIe congrès mondial de la Miséricorde Divine à Cracovie-Łagiewniki (pl), plusieurs cardinaux et évêques ont demandé au pape Benoît XVI d'accorder à sainte Faustine Kowalska le titre de Docteur de l'Église. Le dossier a été ouvert.

À l’occasion du 90ème anniversaire de l'apparition offerte à sœur Faustine, le Pape François écrit une lettre à Piotr Libera, évêque de Płock, dans laquelle il assure se joindre « aux prières des participants à la célébration solennelle dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine ». Il rappelle aussi des mots transmis par Jésus à sœur Faustine Kowolska : « L'humanité ne connaîtra pas la paix tant qu'elle ne se sera pas tournée vers la source de ma miséricorde ». Il encourage donc à se tourner « vers cette source », de revenir à Jésus pour rencontrer son amour. Pour encourager les fidèles de Płock et du monde entier, il cite également son prédécesseur Jean-Paul II qui affirmait en 2002 que le « feu de la miséricorde doit être communiqué au monde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l'humanité trouvera le bonheur ».

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Faustine_Kowalska

En savoir plus : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20000430_faustina_fr.html

http://www.therealpresence.org/eucharst/mir/french_pdf/MIRACLE-FR-kowalska.pdf

http://www.faustine-message.com/oredzie_fran_B.htm

La vie et la mission de Sainte Faustine : http://www.faustina.ch/index2_fr.htm

Les dévotionsLa Miséricorde Divine

Sainte Faustine et le purgatoire
20. Je vis mon ange gardien qui m’ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance. Elle me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu. J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes auPurgatoire. Elles l’appellent "Etoile de la mer". Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : "Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l’exige". Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.
21. Fin du postulat. 29 avril 1926. Mes supérieures m’envoyèrent à Cracovie, au noviciat. Une joie inconcevable inondait mon âme. Lorsque nous arrivâmes au noviciat, Soeur .... était mourante. Quelques jours plus tard elle vint vers moi et me pria d’aller chez la Mère Maîtresse pour lui dire qu’elle demande à son confesseur l’abbé Rospond de célébrer une messe et de prier trois ferventes oraisons à son intention. Tout d’abord j’acceptai ; mais le lendemain après réflexion, je résolu de ne pas me rendre chez la Mère Maîtresse, car je me demandais si je n’avais pas rêvé. Je me rendis donc immédiatement chez elle.
517. La veille du jour des Morts, je suis allée, à la nuit tombante, au cimetière qui était fermé. Cependant j’ai entr’ouvert la porte et j’ai dit : "Si vous attendez de moi quelque chose, mes petites âmes, je le ferai volontiers si la règle le permet". Alors j’ai entendu ces mots : "Fais ce que Dieu veut. Nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu".
518. Le soir, ces âmes sont venues et m’ont demandé de prier pour elles, ce que j’ai fait et, longuement. Et le soir, quand la procession revenait du cimetière, j’ai vu un grand nombre d’âmes qui nous accompagnaient à la chapelle. Il y en avait qui priaient avec nous. J’ai beaucoup prié, car j’avais la permission de mes supérieures.
519. Pendant la nuit, je fus à nouveau visitée par une âme que j’avais déjà vue autrefois. Elle ne m’a pas demandé de prier pour elle, mais elle me fit des reproches disant qu’autrefois j’étais très vaniteuse et orgueilleuse. Et voila que maintenant j’intercédais pour les autres, alors que j’avais encore des défauts. J’ai répondu que j’étais très orgueilleuse et vaniteuse ; mais que je m’en étais confessée, que j’avais fait pénitence pour ma stupidité, et que j’avais confiance en la bonté de mon Dieu. Si je tombais parfois maintenant, c’était plutôt involontairement, jamais avec préméditation, même dans les plus petites choses. Cependant cette âme se mit à me reprocher de méconnaître sa grandeur, universellement reconnue pour ses grandes actions : "Pourquoi es-tu la seule à ne pas me louer ?" Soudain, j’ai compris que c’était le démon sous l’aspect de cette âme, et j’ai dit : "La gloire n’est due qu’à Dieu. Va-t-en Satan !" Aussitôt cette âme tomba dans un gouffre effrayant, impossible à décrire. Et je lui ai dit que j’en parlerai à toute l’Eglise.
593. A un certain moment, une religieuse décédée qui était déjà venue me trouver plusieurs fois, m’est apparue. Quand je la vis pour la première fois, elle souffrait la torture, puis graduellement ses souffrances diminuèrent et cette fois, je la vis rayonnante de bonheur. Elle me dit qu’elle était déjà au Ciel, et alors je me dis que Dieu a éprouvé cette maison par la souffrance parce que la Mère Générale a éprouvé des doutes, comme si elle ne croyait pas ce que j’ai dit à cette âme. Comme signe qu’elle est seulement au Ciel, Dieu va bénir cette maison. Puis elle s’est approchée de moi et me serrant cordialement, elle m’a dit : "Je dois déjà partir". J’ai compris à quel point la communication est étroite entre les trois étapes de la vie de l’âme, c’est-à-dire : la terre, le Purgatoire et le Ciel.
Source : Petit Journal de Sœur Faustine


Enfer et purgatoire selon l'expérience de sœur Faustine.

Sainte Faustine et le purgatoire

« Aujourd'hui j'ai été dans les gouffres de l'enfer, introduite par un ange. C'est un lieu de grands supplices, et son étendue est terriblement grande. Genres de supplices que j'ai vus : le premier supplice qui fait l'enfer c'est la perte de Dieu ; le deuxième - les perpétuels remords ; le troisième - le sort des damnés ne changera jamais ; le quatrième supplice - c'est le feu qui va pénétrer l'âme sans la détruire, c'est un terrible supplice, car c'est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu ; le cinquième supplice - ce sont les ténèbres continuelles, une terrible odeur étouffante et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur ; le sixième supplice - c'est la continuelle compagnie de Satan ; le septième supplice - le désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes. Ce sont des supplices que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n'est pas la fin des supplices. Il y a des supplices qui sont destinés aux âmes en particulier, ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d'une façon terrible et indescriptible par ce en quoi ont consisté ses péchés. Il y a de terribles cachots, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l'autre ; je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la toute-puissance de Dieu ne m'avait soutenue. Que chaque pécheur sache : il sera torturé durant toute l'éternité par les sens qu'il a employés pour pécher. J'écris cela sur l'ordre de Dieu pour qu'aucune âme ne puisse s'excuser disant qu'il n'y a pas d'enfer, ou que personne n'y a été et ne sait comment c'est.
Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j'ai été dans les gouffres de l'enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l'enfer existe. Je ne peux en parler maintenant, j'ai l'ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi, mais l'ordre de Dieu les obligeait à m'obéir. Ce que j'ai écrit est un faible reflet des choses que j'ai vues. J'ai remarquée une chose : qu'il y a là-bas beaucoup d'âmes qui doutaient que l'enfer existe. Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement, c'est pourquoi je prie encore plus ardemment pour la conversion des pécheurs, sans cesse j'appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de T'offenser par le moindre péché » (PJ 741).
« Peu après, je tombai malade. La chère mère supérieure m'envoya avec deux autres sœurs en vacances à Skolimow non loin de Varsovie. C'est alors que j'ai demandé au Seigneur Jésus : pour qui dois-je prier ? Jésus me répondit qu'Il me ferait connaître la nuit suivante pour qui je dois prier.
Je vis mon Ange Gardien qui m'ordonna de le suivre. En un instant, je me trouvai dans un endroit brumeux, rempli de feu, et là une multitude d'âmes souffrantes. Ces âmes prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes, nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon Ange Gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandai à ces âmes quelle était leur plus grande souffrance. Elles me répondirent d'un commun accord, que leur plus grande souffrance était la nostalgie de Dieu. J'ai vu la Mère de Dieu, visitant les âmes du purgatoire. Les âmes l'appellent ‘Etoile de la mer'. Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon Ange Gardien m'a donné le signal du départ. Nous sommes sortis de cette prison de douleurs. J'entendis une voix intérieure qui me dit : Ma miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l'exige. Depuis ce moment, je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes » (PJ 20).
N.B. : PJ = Petit Journal (de Sainte-Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde du Seigneur).




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire