Saint Laurent de la Plaine Notre-Dame de la Charité

Saint Laurent de la Plaine 
Notre-Dame de la Charité


Au carrefour de deux chemins de campagne s'élevait une modeste chapelle dédiée à Notre-Dame de Charité.
L'origine du sanctuaire était récente.
En 1768, une épidémie de typhus avait fait une centaine de victimes.
Les habitants implorèrent le secours de la Vierge et promirent de lui bâtir une chapelle en remplacement du modeste oratoire en bois qui existait depuis quelques décennies.
Le 25 août 1791, un détachement de gardes nationaux dispersa 700 à 800 personnes en prière.
Puis le 29 août un bataillon enlève la statue de la Vierge, descend la cloche et démolit l'édifice.
Les révolutionnaires pensaient ainsi faire cesser les pèlerinages mais dès les jours suivants, à partir de septembre, la Vierge apparut sur les lieux.
Plusieurs fidèles sa silhouette au-dessus des ruines de la chapelle, d'autres sur les branches d'un grand chêne voisin.
Jacques Cathelineau avant de devenir le grand chef de l'armée catholique et royale, y vint 18 fois à la tête de groupes de pèlerins.
Des guérisons sont obtenues.
Le 27 mars 1792, La Revellière-Lepeaux fit abattre à coups de hache le chêne des apparitions.
Par la suite, des dizaines d'habitants furent arrêtés et emprisonnés. Un grand nombre fut guillotiné à Angers ou fusillé à Avrillé en 1794. Parfois le seul chef d'accusation était : "A été plusieurs fois au chêne saint Laurent".
Parmi les 99 martyrs d'Angers déclarés bienheureux en 1984 par Jean-Paul II figurent 4 habitants de Saint Laurent de la Plaine.
La chapelle détruite a été reconstruite au début du XIXème siècle et une croix en granit blanc a été érigée en 1893 à l'emplacement du chêne des apparitions.

La chapelle Notre-Dame de la Charité


Saint Laurent de la Plaine : Notre-Dame de la Charité




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