Pleyben L'enclos paroissial

Pleyben 
L'enclos paroissial

Un chantier de 2 siècles (1550-1743)
Les importantes ressources de la paroisse de Pleyben lui permirent pendant 2 siècles d'enrichir et d'embellir l'enclos paroissial.

Le calvaire (1555 et 1650 : la statuaire, 1738-43 : le massif)
Pleyben : L'enclos paroissial


Sur le socle de la statue de saint Germain au-dessus de l'entrée du porche, on voit :
- la date de 1555 qui figure sur le bas de la chape du saint du côté droit,
- une inscription : EN : LHONNEVR "DE" "DEIV" ET DAE ET MONSIEVR : S : GERMAIN CESTE "CROIX" "FVST" COMENCE.
(En l'honneur de Dieu et de Notre-Dame et de monsieur saint Germain cette croix fut commencée)
En 1650, on commanda au sculpteur brestois Julien Ozanne les groupes de la cène, de l'entrée triomphale à Jérusalem et du Lavement des Pieds qui figurent au premier niveau sur la face est.
Lorsque l'on construsit le clocher-porche, le calvaire se révéla gênant pour la circulation. Ce n'est qu'un siècle plus tard que l'on entreprit de le déplacer.
Deux scènes du calvaire peuvent intriguer sur le premier niveau :
- Sur l'éperon nord-est, celle de la tentation de Jésus où le diable en habit de moine avec un chapelet propose à Jésus de changer des pierres en pain, ses oreilles pointues et ses pieds fourchus le trahissent.
- Du côte ouest, Pierre pleure sa trahison au pied d'un monticule que surmontait un coq dont il ne reste que l'extrémité des pattes.

L'ossuaire
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Il a été construit dans la première moitié du XVIe siècle.
La première mention qu'en font les archives est de 1611, à propos "d'ung enffant freschement nay" qu'on y a abandonné.
On y entassait les ossements exhumés lors de nouvelles inhumations dans l'église où tous les défunts étaient enterrés jusque dans la première moitié du XVIIIe siècle.
Chaque année, à la veille du grand pardon et de la grande foire, on faisait ranger les ossements de l'ossuaire.
La façade tournée vers l'enclos est percée d'une porte centrale encadrée de chaque côté de 6 baies en anse de panier germinées et surmontées de cordons en accolade terminés par un fleuron.
Trois bénitiers en pierre, intégrés au mur, permettaient d'asperger d'eau bénite les ossements, les baies n'étant pas vitrées à l'époque.
La date de 1733 qui figure au-dessus de la porte, correspond aux travaux qui furent réalisés pour transformer le reliquaire en chapelle funéraire.
Le 28 octobre 1736 eut lieu la bénédiction de la chapelle des Trépassés placée sous le vocable de saint Simon et de saint Jude.
Alors que les enterrements se faisaient plus rarement dans l'église, on enterra dans l'ossuraire.
En 1737, les lieux d'inhumations se répartissent de la façons suivante :
- Eglise : 33
- Ossuraire : 17
- Cimetière : 98

La porte triomphale
Cette porte fut construite en 1725 pour la somme de 650 livres.

La sacristie
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Elle présente un plan quadrilobé. Au centre s'élève une coupole surmontée d'un dôme amorti par un lanternon, autour et plus bas quatre demi-coupoles en cul-de-four sont séparées par des contreforts à deux étages surmontés de lanternons ornés d'urnes drapées et fleuries.
Les moulures des murs se poursuivent sur les faces des contreforts assurant l'unité du monument.
La construction est réalisée en gré.
L'église saint Germain
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Cette église, dédiée à l'évêque d'Auxerre (Yonne), succède à une église dont il ne reste rien.
La reconstruction du clocher Sainte-Catherine de style gothique flamboyant au chevet de type Beaumanoir dure moins de vingt ans, de 1564 à 1583.
En 1588 commencent les travaux du porche sud et de la tour Saint-Germain, haute de 48 mètres. Interrompus par les guerres de la Ligue, ils s'achèvent en 1642.
La sacristie, inspirée de la chapelle de Villers-Cotterêts (Aisne), est ajoutée dans les années 1680-1690. (Cl. M. H. 1844)  

L'extérieur de l'église

Le chevet de l'église
A la base, une série de médaillons suscitent des interrogations quant à leur sens.

Le porches des apôtres
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L'intérieur de l'église
La nef
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La nef et les bas-côtés sont recouverts d'un lambris duquel courent des sablières ornées ou historiées.

Le retable du maître-autel
Il fut commandé le 7 décembre 1666 sous le vicariat de J.B. Kerret, Nicolas Le Foll étant principal fabrique de l'église paroissiale, à "honorables gentz Yvon, Jan et Pierre Le Déan maistres sculpteurs demeurant le dict Yves en la ville de Brest et les dicts Jean et Pierre en cette ville et fauxbourg de Quimpertin (Quimper-Corentin)".
Deux gradins sont décorés d'arabesques et de cartouches d'où sortent des angelots jouant avec des dauphins. Ils encadrent un premier tabernacle.
Au-dessus s'élève une composition à plusieurs étages.
Un tabernacle à trois pans avec courbes et contre-courbes, présente dans des niches à coquille de nombreuses statuettes, celle du Christ Sauveur sur la porte, celles des évangélistes aux angles encadrant celles de saint Pierre et de saint Paul.
Des figures d'anges abondent dans le décor.
Au-dessus, deux étages sont couronnés par le Christ de la réurrection.
De chaque côté, dans un renfoncement, un médaillon représente à droite la Vierge et à gauche le Christ, le tout surmonté d'un décor aérien.
A chaque extrémité, une tourelle à balustrade surmontée d'un lanternon abrite à droite la statue de saint Germain et à gauche celle de saint Jean-Baptiste.

Le retable du Rosaire
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Le 8 septembre 1644, le révérend père dominicain Jourdain du couvent de Morlaix, procède à l'établissement d'une confrérie du Rosaire de Pleyben.
L'autel de saint Yves, dans le bras nord du transept, devient autel du Rosaire.
Les statuts de la confrérie prévoient qu'au dessus de l'autel "il y ait un tableau de la sainte Vierge et son fils Jésus donnant le chapelet à sainte Catherine de Sienne et la Vierge à saint Dominique avec les 15 mystères de notre Rédempteur autour du tableau".
Ce n'est que le 16 octobre 1696 que la fabrique de la confrérie du Rosaire, Yves Kerbrat, signe devant notaire, la commande d'un retable au maître sculpteur Jean Cévaer de Pleyben et au maître menuisier Yves Le Seven du Cloistre-Pleyben, pour la somme de 1565 livres.
La peinture et la dorure du retable sont réalisées en 1736 par le maître peintre Olivier Grall, sieur de Messiven, demeurant à Landerneau, pour la somme de 716 livres.
Une dernière dépense est faite pour la confection d'un rideau servant à protéger le retable.

Le retable des trépassés ou retable du Sacré-Cœur
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Il se trouve dans le bras sud du transept.
Au centre, une toile du XVIIIe siècle représente une Déposition de Croix.

Les orgues
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En 1688, Thomas Dallam, seigneur de La Tour, facteur d'orgues d'origine anglaise, passe un marché de 4 000 livres pour la construction de nouvelles orgues semblables à celles qu'il a conçues à Daoulas.
Le buffet est réalisé par un autre facteur d'orgues, Michel Madé, de Morlaix. La réception définitive de l'instrument n'a lieu qu'en 1693.
L'instrument est totalement remanié en 1877 par le facteur d'orgues quimpérois Jules Heyer et restauré en 1997.  

Les vitraux



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Le chemin de croix

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Brûler un cierge

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Les fonts baptismaux

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