Paris
Basilique Notre-Dame des Victoires
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Notre-Dame-des-Victoires est une basilique de l'Église catholique romaine située, place des Petits-Pères, dans le 2e arrondissement de Paris.
Elle est l'une des quatre basiliques mineures de Paris, élevée au rang de basilique mineure le 23 février 1927.
Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 mai 1972.
La Vierge Marie y est notamment invoquée et priée comme le « Refuge des pécheurs ».
Ce site est desservi par la station de métro Bourse.
Histoire
En
1614, Louis XIII vient prononcer dans une église d'Aubervilliers le vœu
de construire à Paris une église dédiée à la Vierge s'il remporte une
victoire militaire contre les Protestants.
Exaucé
en 1628 à la suite du siège de la Rochelle, il décide la construction
de l'église Notre-Dame-des-Victoires, qu'il considère alors comme la
fille de Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
Le
plan de l'église est conçu par l'architecte Pierre Le Muet au bénéfice
des Augustins déchaussés, dits les Petits-Pères ; mais les travaux à
peine commencés furent suspendus faute de fonds.
À partir de 1656, la construction est reprise sous la direction de Libéral Bruant, puis de Gabriel Le Duc.
Bien qu'inachevée, l'église est bénie en 1666.
Touche finale, le portail est dû à Jean-Sylvain Cartaud qui achève la construction du sanctuaire de 1737 à 1740.
À
la Révolution, l'église, privée de ses religieux, devient le siège de
la Loterie nationale puis Bourse des valeurs sous le Directoire. Elle
est rendue au culte en 1802.
En décembre 1836,
le curé de Notre-Dame des Victoires, l'Abbé Desgenettes, consacre sa
paroisse au Cœur immaculé de Marie. Le sanctuaire abrite depuis lors une
association de prière mariale, l'archiconfrérie du très saint et
immaculé Cœur de Marie.
Le
pape, par coutume, a le droit de couronner les statues de la Vierge
Marie, la couronne étant signe de royauté et de victoire. La première
statue couronnée en France est celle de cette basilique, le 9 juillet 1853 à la demande du pape Pie IX en remerciement de la délivrance de Rome par les Français.
Plaque à l'entrée de la nef
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Liste des prêtres de la basilique
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Architecture et œuvres
plan de la basilique
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La
consécration de l'église au Cœur Immaculé de Marie et son nom de
Notre-Dame-des-Victoires lui vaut d'accueillir sur ses murs environ 37 000 ex-voto et trophées militaires.
Extérieur
La
façade sud, réalisée par Sylvain Cartaud architecte du duc de Berry, se
présente sous la forme d'un portail à deux ordres superposés, l'ionique
en bas, le corinthien au-dessus.
Ce
portail est couronné par un fronton triangulaire avec au tympan, un
écusson aux armes de la France surmonté de la couronne royale et entouré
du grand cordon du Saint-Esprit.
Au niveau du premier niveau, une gloire réalisée en bas-relief figure au-dessus de la porte centrale.
Façade
Vue générale
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Ordre ionique
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ordre corinthien
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Intérieur
La
succession des architectes explique que l'église ne soit pas d'une
parfaite unité. On peut remarquer dans l'église différentes œuvres
dont :
- des vitraux d'Antoine Lusson dans le chœur et le transept ;
- dans le chœur, une série de toiles monumentales de Carle Van Loo sur la vie de saint Augustin et sur le siège de la Rochelle ;
- un orgue du XVIIIe siècle.
- La chaire à prêcher du XVIIIe siècle, œuvre du sculpteur Régnier ; elle accueillit le père Lacordaire entre 1848 et 1850.
Bénitier en marbre du XVIIe siècle.
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Bas-relief (sainte Anne et Marie enfant)
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Chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs, piéta en bas-relief réalisée par Charles Gonthier (1876).
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Chapelle de la Vierge,
vitrail « Notre-Dame Refuge des pécheurs »
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Le chœur décoré par Carle Van Loo
Le chœur, avec les sept tableaux de Carle Van Loo
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La
chapelle Sainte-Anne, autrefois dédiée à Saint Nicolas de Tolentino, a
été restaurée et consacrée en 1865. Mais aujourd'hui, de cette
restauration il ne reste rien. La chapelle fut en effet reconstruite en
1879 (date inscrite de part et d’autre du bas-relief), par le curé M.
Chevojon.
Sur ses murs, comme pratiquement partout dans la basilique, ont été placés de nombreux ex voto des années 1870.
Le
bas-relief central « L'Éducation de la Vierge », de facture quelconque,
est encadré par deux colonnes de marbre rouge et surmonté d’un petit
chapiteau et d’une croix.
Les
peintures extérieures, sur lesquelles figurent des arabesques
végétales, affichent chacune en son centre les lettres SA, c'est-à-dire
les initiales de sainte Anne.
Les chapelles
Chapelle de sainte Anne, couvertes d'ex voto.
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Autel de l’Archiconfrérie de Notre-Dame des Victoires.
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L'orgue a été exécuté par Lesclop, facteur du 18e
siècle et le buffet par Louis Regnier, membre de l'Académie Saint-Luc
depuis 1735, maître menuisier à Paris. Seul le buffet est protégé au
titre objet (classement le 20 février 1905).
Le
buffet, en bois taillé et décoré dans la masse, est constitué d'un
grand corps à 5 tourelles et d'un positif de dos à 3 tourelles. Il
possède des décors en bas relief et en ronde bosse, notamment des vases,
des trophées et des instruments de musique ; la tourelle centrale est
couronnée par un ange qui tient sur les genoux un livre ouvert. Les culs
de lampe des tourelles sont ornés de têtes de chérubins à mi-corps. Il
date de 1739.
L'orgue de tribune
Orgue de tribune
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Détail
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Autre détail
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Personnalités liées à cette église
Le compositeur François Roberday y fut organiste quelque temps.
Un cénotaphe de Jean-Baptiste Lully, ancien habitant du quartier15, est à remarquer dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste16.
Paolo Lorenzani, un autre compositeur italien et concurrent de Lully, contribua aussi à la liturgie de cet établissement17.
Les
parents de Sainte Thérèse de Lisieux firent dire des messes à son
intention lors de sa grave maladie en 1883. Thérèse y viendra plus tard
en pèlerinage avec son père. Une chapelle leur est dédiée.
Vie de la paroisse
Depuis 2011, le curé-recteur est le père Hervé Soubias.
Plusieurs
prêtres confesseurs concourent à l'animation spirituelle du sanctuaire
ainsi que des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, installées au
prieuré attenant. Parmi ces prêtres se trouve Gérard Thieux, affilié à
la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, médiatiquement connu pour ses
apparitions à Dieu Merci ! et pour ses conseils et explications donnés, par Internet, sous forme de vidéos.
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