Montserrat (Espagne)
Notre-Dame de Montserrat
1ère légende
Les Maures envahissant l'Espagne, les habitants de la contrée où était vénérée une Vierge Noire la cachèrent dans la montagne, vers l'an 800, pour la soustraire à de possibles profanations. L'occupation arabe ayant duré quelques huit siècles, la statue resta cachée sans que personne ne s'en occupât.
Quand il plut au Seigneur de révéler la cachette, il fit pleuvoir des étoiles qui toutes convergeaient vers un même point de la montagne. Ce phénomène se renouvela plusieurs jours de suite. Des bergers, témoins de ce prodige, avertirent les autorités civiles et ecclésiastiques de Manrèse. Ayant creusé la terre, ils trouvèrent la statue et la portèrent en procession à Manrèse, avec un grand concours de fidèles.
Le cortège arrivant à l'emplacement actuel du sanctuaire de ND de Montserrat, la statue se fit si pesante qu'aucune force ne put la mouvoir. Visiblement, la Sainte Vierge désirait que son image fut vénérée en ce lieu. Un monastère bénédictin fut constitué gardien de "la perle de la Catalogne" : « Rose d'avril, Vierge Noire de la Montagne, Étoile de Montserrat, Répands ta lumière sur la terre catalane, Montre nous le chemin du Ciel ! »
Les Maures envahissant l'Espagne, les habitants de la contrée où était vénérée une Vierge Noire la cachèrent dans la montagne, vers l'an 800, pour la soustraire à de possibles profanations. L'occupation arabe ayant duré quelques huit siècles, la statue resta cachée sans que personne ne s'en occupât.
Quand il plut au Seigneur de révéler la cachette, il fit pleuvoir des étoiles qui toutes convergeaient vers un même point de la montagne. Ce phénomène se renouvela plusieurs jours de suite. Des bergers, témoins de ce prodige, avertirent les autorités civiles et ecclésiastiques de Manrèse. Ayant creusé la terre, ils trouvèrent la statue et la portèrent en procession à Manrèse, avec un grand concours de fidèles.
Le cortège arrivant à l'emplacement actuel du sanctuaire de ND de Montserrat, la statue se fit si pesante qu'aucune force ne put la mouvoir. Visiblement, la Sainte Vierge désirait que son image fut vénérée en ce lieu. Un monastère bénédictin fut constitué gardien de "la perle de la Catalogne" : « Rose d'avril, Vierge Noire de la Montagne, Étoile de Montserrat, Répands ta lumière sur la terre catalane, Montre nous le chemin du Ciel ! »
2ème légende :
Jean
de Condom, à qui on avait coupé la langue et qui en 1510 s'était rendu
en pèlerinage au sanctuaire Notre-Dame de Montserrat, voit la Vierge lui
apparaître et le guérit en touchant ses lèvres.
En savoir plus :
Le Virolai de Montserrat
est un chant de louange à la Vierge de Montserrat. Le texte a été
composé par Jacint Verdaguer (poète, prêtre et aussi grand randonneur,
il a célébré la randonnée dans les mont agnes des Pyrénées, poème «
Canigou ») à l'occasion de la célébration du millénaire du monastère, le
20 Février 1880.
Rose d’avril, femme de la montagne
étoile de Montserrat,
illuminez la terre catalane
guidez-nous vers le ciel
L’hymne
est chanté chaque jour par la chorale de jeunes garçons, l’Escolania de
Montserrat. A cause des premiers mots "Rosa d’abril, Morena de la
serra...". la vierge de Montserrat est aussi appelée “Rosa d’abril”. La
rose d’avril, c’était l’hymne Catalan à l’époque de la résistance au
régime de Franco. Pendant le régime de Franco, le monastère a été un
fief de la culture et de la langue catalane. Malgré les lois
anti-catalanes promulguées par Franco, les moines du monastère ont
continué à effectuer des mariages et des baptêmes en catalan. Pendant
cette période, le monastère a servi de refuge pour des Catalans
nationalistes, qui ont vécu dans la clandestinité jusqu ́à la mort de
Franco, en 1975. Entre autres, le peintre Juan Miro à qui son hostilité
au régime de Franco commençait à créer des ennuis, s’est réfugié en 1968
au monastère de Montserrat. Ce qui protégeait Montserrat, c’est que
c’était un haut lieu catholique, le fondateur de l’Opus Dei venait y
prier.
Le virolai de Montserrat (chant)
En savoir plus :
http://books.google.fr/books?id=vNe69eqVIY4C&pg=PA8&lpg=PA8&dq=montserrat+rochers+en+forme+de+saints&source=bl&ots=kLbG3H4V54&sig=0jl0Eu6w3okAW2gTmUOtljfhb8Q&hl=fr&sa=X&ei=DnphUaVWx8HsBs6GgeAJ&ved=0CGoQ6AEwCQ#v=onepage&q=montserrat%20rochers%20en%20forme%20de%20saints&f=false
Guide officiel de Montserrat
http://books.google.fr/books?id=X5jVwXmsT9IC&pg=PA3&lpg=PA3&dq=montserrat+rochers+en+forme+de+saints&source=bl&ots=PGQT-TP_ux&sig=T3125VsnO0lbRekNhubWgVEcyTg&hl=fr&sa=X&ei=DnphUaVWx8HsBs6GgeAJ&ved=0CEgQ6AEwBA#v=onepage&q=montserrat%20rochers%20en%20forme%20de%20saints&f=false
Saint Ignace de Loyola à Montserrat
Et
ainsi, monté sur une mule, il gagna Oñate en compagnie d'un autre de
ses frères, et il le persuada en cours de route, d'aller accomplir une
veillée à Notre Dame-d'Aranzazu (17). Puis, ayant fait oraison, cette
nuit-là, afin d'acquérir des forces neuves pour son chemin, il laissa
son frère à Oñate, dans la maison d'une de ses s¦urs à qui ce frère
voulait rendre visite et lui-même partit pour Navarrete-* [* Depuis le
jour où il avait quitté sa terre, il se connaît chaque nuit la
discipline.] Et comme il lui revint en mémoire qu'on lui devait un petit
nombre de ducats, dans la maison du Duc, il lui parut qu'il serait bien
de les percevoir et à cette fin il écrivit un billet au Trésorier. Et
le Trésorier lui fit savoir qu'il n'avait pas d'argent. Le Duc ayant
appris la chose, lui dit que l'argent pouvait manquer pour n'importe qui
mais qu'il n'en manquerait pas pour un Loyola, auquel il désirait
donner une bonne lieutenance, s'il voulait l'accepter, à cause du crédit
qu'il avait gagné dans le passé. Et il perçut l'argent, en fit parvenir
une partie à certaines personnes envers qui il se sentait obligé et
consacra l'autre partie à une statue de Notre-Dame qui était détériorée
pour qu'on la réparât et l'ornât très bien. Puis, congédiant les deux
serviteurs venus avec lui, il partit seul, sur sa mule, de Navarrete,
pour Montserrat.
Et
dans ce trajet il lui arriva une chose qu'il sera bon d'écrire pour que
l'on comprenne comment Notre Seigneur se conduisait avec cette âme, qui
était encore aveugle bien qu'elle eût de grands désirs de le servir en
toute chose dont la connaissance lui serait donnée : c'est ainsi qu'il
était déterminé à faire de grandes pénitences n'ayant plus tellement en
vue d'expier ses péchés que d'être agréable à Dieu et lui plaire * [*Il
avait une si grande horreur pour ses péchés passés et le désir si vif de
faire de grandes choses pour l'amour de Dieu que sans préjuger que ses
péchés fussent pardonnés, il ne s'attardait pas beaucoup à s'en souvenir
dans les pénitences qu'il entreprenait de faire.] Et alors, quand il se
souvenait d'avoir à faire quelque pénitence qu'avaient faite les
saints, il projetait de son sentir à la même et, mieux, à davantage. Et,
au cœur de ces pensées, il trouvait toute sa consolation non en
considérant aucune chose intérieure ni en sachant ce qu'est l'humilité,
la charité, la patience, ni en sachant ce qu'est l'humilité, la charité,
la patience, ni la discrétion propre à régler et modérer ces vertus,
mais toute son intention était d'accomplir de ces grandes œuvres
extérieures parce que les saints en avaient accompli de pareilles pour
la gloire de Dieu et il ne considérait aucune des circonstances
particulières propres à ces œuvres des saints.
Donc
tandis qu'il allait son chemin, un Maure le rattrapa, monté sur un
mulet. Et, se mettant à parler ensemble, ils en arrivèrent à discourir
au sujet de Notre-Dame. Le Maure disait qu'il lui semblait en effet que
la Vierge avait conçu sans homme ; mais qu'elle ait enfanté en restant
vierge, cela il ne pouvait pas le croire et il en donnait pour cause les
explications naturelles qui s'offraient à lui. De cette opinion, le
Pèlerin, en dépit des nombreux arguments qu'il lui donna, ne put le
faire démordre.
Alors
le Maure s'élança avec tant de hâte que le Pèlerin le perdit de vue et
resta là, à réfléchir sur ce qui s'était passé avec le Maure. Il lui
vint alors quelques motions intérieures qui faisaient naître en son âme
du mécontentement, car il lui semblait qu'il n'avait pas fait son devoir
et qui excitaient aussi son indignation contre le Maure, car il lui
semblait qu'il avait mal agi à consentir qu'un Maure eût dit de telles
choses sur Notre-Dame, pour l'honneur de laquelle il était obligé de
rétablir les choses.
Et
ainsi il lui venait des désirs d'aller chercher le Maure et de lui
donner des coups de poignard o cause de ce qu'il avait dit. Et,
demeurant longtemps dans le combat pour ou contre ces désirs, il resta
en fin de compte hésitant, sans savoir ce qu'il était obligé de faire.
Le Maure qui s'était élancé lui avait dit qu'il allait dans une localité
qui se trouvait un peu plus loin sur le même chemin que le sien, très
près du chemin royal (18) mais que le chemin royal ne passait pas par
cette localité.
Et
alors, lassé d'examiner ce qu'il serait bon de faire et ne trouvant
aucune résolution certaine à quoi se déterminer, il décida ceci, à
savoir laisser aller sa mule avec les rênes lâches, jusqu'à l'endroit où
les chemins se séparaient. Si la mule choisissait le chemin du bourg,
il chercherait le Maure et lui donnerait des coups de poignard. Si elle
n'allait pas vers le bourg mais prenait le chemin royal, il le
laisserait tranquille. Et, tandis qu'il faisait comme il avait décidé,
Notre Seigneur bien que le bourg fût à peine à un peu plus de trente ou
quarante pas et que à un peu plus de trente ou quarante pas et que le
chemin qui y conduisait fût plus large et meilleur, voulut que la mule
prît le chemin royal et laissât de côté celui du bourg.
Et
arrivant à un grand village, avant Montserrat, il décida d'y acheter le
vêtement qu'il avait résolu de porter et avec lequel il irait à
Jérusalem. Il acheta donc de la toile, de celle avec laquelle on fait
d'habitude les sacs et d'une qualité qui n'est pas de trame serrée et
qui a beaucoup de piquants et il en fit faire un vêtement long qui lui
tombait jusqu'aux pieds. Il acheta aussi un bâton de pèlerin et une
petite gourde et plaça le tout sur l'arçon de sa mule* [*Il acheta
également des espadrilles mais il n'en chaussa qu'une : et cela non
pour faire des manières mais parce qu'une de ses jambes était entourée
de bandages et se trouvait en assez mauvais état de telle sorte que
chaque soir, bien qu'il allât à cheval, il la trouvait enflée. Ce
pied-là, il lui parut nécessaire de le garder chaussé.]
Et
il s'en fut sur son chemin de Montserrat, songeant, comme il en avait
toujours l'habitude, aux exploits qu'il devait accomplir pour l'amour de
Dieu. Et comme il avait tout son esprit plein de ces choses qu'on lit
dans Amadis de Gaule et dans les livres de ce genre (19), il eut l'idée
de certaines choses semblables à celles-là et ainsi il prit la décision
de veiller sous les armes toute une nuit, sans s'asseoir ni s'étendre,
mais tantôt debout et tantôt à genoux, devant l'autel de Notre-Dame de
Montserrat où il avait résolu de déposer ses habits et de revêtir les
armes du Christ. Ensuite, parti de ce village, il s'en fut en pensant,
selon son habitude, à ses projets. Et arrivé à Montserrat (20) après
avoir fait oraison et s'être concerté avec le confesseur, il fit par
écrit une confession générale et cette confession dura trois jours.
Et
il se concerta également avec le confesseur pour que celui-ci fit
recueillir sa mule par le couvent et pour que son épée et son poignard
fussent suspendus dans l'église, sur l'autel de Notre-Dame. Et ce fut le
premier homme auquel il découvrit sa détermination, car il ne l'avait
découverte auparavant à aucun de ses confesseurs.
La
veille de la fête de Notre-Dame de mars, la nuit, en l'année 1522, il
s'en fut, le plus secrètement qu'il put, chercher un pauvre, en trouva
un, se dépouilla de tous ses vêtements et les lui donna. Puis il revêtit
son costume désiré et s'en fut s'agenouiller devant l'autel de
Notre-Dame et, tour à tour à genoux et debout, son bâton à la main, il
passa la nuit entière. Au point du jour il partit, afin de ne pas être
repéré, et, non par le chemin direct de Barcelone où il aurait trouvé
beaucoup de gens qui l'auraient reconnu et lui auraient rendu honneur,
mais il gagna par un détour un village appelé Manrèse (21) où il avait
décidé de rester dans un hôpital quelques jours et de noter aussi
certaines choses dans son livre qu'il a avec beaucoup de soin et dont il
ne se séparait pas, tirant de ce livre grand réconfort. Et s'étant
éloigné de Montserrat à la distance d'une lieue il fut rattrapé par un
homme qui arrivait avec beaucoup de hâte sur ses traces et qui lui
demanda si c'était bien lui qui avait donné des vêtements à un pauvre
ainsi que le disait ce pauvre. Il répondit que oui et les larmes lui
vinrent aux yeux de compassion pour ce pauvre à qui il avait donné ses
vêtements ; de compassion parce qu'il comprit que l'on tourmentait cet
homme croyant qu'il les avait volés. Mais pour zélé qu'il se montrât à
fuir l'estime, il ne put rester longtemps à Manrèse sans que les gens se
missent à dire de grandes choses, leur opinion naissant de ce qu'il
avait fait à Montserrat. Sa renommée aussitôt s'amplifia, et l'on disait
bien plus qu'il n'y avait : il aurait abandonné tant et tant de rente,
etc.
Source :
Avril 2013
Merci à Alexandra pour les photos
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