Miracle Eucharistique Suisse saint Nicholas de Flüe 1417


Miracle Eucharistique
Suisse saint Nicholas de Flüe 1417

Miracle Eucharistique Suisse saint Nicholas de Flüeli 1417


Nicolas de Flue est né dans une famille paysanne de bonne fortune du canton d'Obwald.
Il mène une vie de modestie, pieusement identique à celle des paysans de sa région.
Comme bien d’autres habitants, il se marie avec une des jeunes paysannes de sa cité, Dorothée Wyss, avec laquelle il a cinq fils et cinq filles, qu’il entretient avec aisance, grâce à son travail acharné.

Bien qu’il soit illettré, on le voit comme une personne dotée d'une grande sagesse, qui lui permet d’accéder à des rôles de juge et de conseiller de qualité.
Le gouvernement de son village lui propose de le rejoindre, et bien qu’il refuse, il est toujours présent quand il s’agit de défendre ses terres face aux envahissements confédérés (par exemple en 1460).

À la fin de l'année 1467, il laisse derrière lui toute sa famille et ses terres, afin de se consacrer complètement à la foi à l’écart de toute civilisation, non loin de Flüeli, à Ranft, dans un ravin.

Pour mieux se concentrer sur son pèlerinage, il prend la décision de vivre dans l’abstinence, en se rapprochant presque de l'inanition, afin d'obtenir un statut divin.
Il continue de vivre ainsi jusqu'à la fin de ses jours dans une cabane qu'il construit de ses mains.

Peu de temps après, des gens de la même patrie que celle de Nicolas construisent spontanément une chapelle et établissent un ermitage à Ranft.
La rumeur de son prodigieux jeûne se répercute jusqu'aux oreilles de l'État qui décide de vérifier si l'écho est bien juste, mais en vain car les autorités cèdent après un mois d'observation.
Les faits se rapportant à son absence d'alimentation matérielle ou inédie, sont peu fiables. En effet, les seules sources que nous ayons là-dessus sont des témoignages, qui s'expriment en ces termes : « Dieu seul le sait ».
« Mon Seigneur et mon Dieu
Prends-moi à moi
Et donne-moi tout entier à ToiMon Seigneur et mon Dieu Prends-moi toutCe qui me sépare de Toi
Mon Seigneur et mon Dieu Donne moi tout
Ce qui m'attire à toi »
Un bref résumé des pensées de Nicolas par le biais d'une prière préservée dans un manuscrit de la fin XVe siècle.

Nicolas intervient au cours de la diète de Stans en 1481 qui résulte des guerres de Bourgogne et où des conflits apparaissent, notamment concernant l'admission de Fribourg et de Soleure dans la Confédération, entrées redoutées par les cantons ruraux.

Un des témoins du Convenant, Heini am Grund, va chercher auprès de Nicolas de Flue un message dont le contenu exact demeure inconnu mais qui établit les bases d'un compromis juridique qui règle la situation.
Son culte prend un nouvel essor lors des deux conflits mondiaux qui, au XXe siècle, épargnent la Suisse.
La ferveur populaire, qui ne se limite pas aux seuls catholiques, trouve un écho lors de la canonisation de l'ermite en 1947, quand bien même la gauche reproche à Nicolas de Flue d'avoir favorisé la classe dominante.

Les principales caractéristiques de la pensée de Nicolas de Flue – esprit de paix, non-intervention dans les affaires étrangères, modération - ont aujourd'hui encore des répercussions sur la manière dont certains Suisses perçoivent leur pays et entendent faire de la politique.

Nicolas de Flue est aussi le premier Landaman de Suisse. Plus exactement, le peuple lui proposa de devenir landaman, ce qu'il refusa. Le premier landaman est donc Louis d'Affry.

Miracle Eucharistique Suisse saint Nicholas de Flüe 1417


Nicolas de Flue a été canonisé le 15 mai 1947 et est Saint-patron mondial de la paix depuis cette date.
Il est également, de même que Saint Martin et Saint Sébastien, le saint-patron de la Garde Suisse Pontificale au Vatican.
Il est aussi le patron des familles nombreuses, des médiateurs et le protecteur des épouses qui vivent séparées de leur mari.

Il est fêté le 25 septembre en Suisse et le 21 mars, jour de sa mort, ailleurs La prière quotidienne de Saint Nicolas de Flue, Mein Herr und Mein Gott, est encore activement utilisée aujourd'hui.

En sa mémoire, un musée a été fondé dans le village de la commune de Sachseln (OW), où se trouve également l'église de pèlerinage de ce saint.
Une vocation divine

Dieu possède sur nous un droit absolu, et il nous conduit à notre destinée par les sentiers qu'il lui plaît.
Nicolas, époux et père de famille, sentait que Dieu lui avait réservé quelque chose de plus grand que les honneurs de la terre.
Dès sa plus tendre jeunesse, il avait ressenti un attrait particulier pour la solitude, et à mesure qu'il avança dans la vie, il médita de plus en plus ce genre de vie plus parfait, vers lequel Dieu semblait lui frayer le chemin.
Un jour qu'il faisait paître son troupeau dans un vallon, il se mit à prier ; son esprit, ravi en extase, eut plusieurs visions.
Il vit sortir de sa bouche un lis éclatant de beauté et répandant une suave odeur.
Cette fleur s'éleva jusqu'au ciel.
Tandis qu'il prenait plaisir au parfum et à la beauté de la fleur, son troupeau vint à lui en bondissant, avec, au milieu, un cheval superbe, qui, s'approchant, lui tira le lis de la bouche.
Nicolas reconnut par là que son trésor était dans le ciel, mais que les biens et les joies célestes lui seraient enlevés, si son cœur restait attaché aux choses de la terre.
— Il entendit une autre fois, au milieu d'un pâturage désert, un harmonieux concert de voix, lorsque tout à coup parut un vénérable vieillard, chantant, qui lui demanda l'aumône, puis disparut après l'avoir refusée en remerciant.
Nicolas étendit ses bras vers Dieu et, soupirant, il s'écria : « Tu ne veux donc pas mon bien, tu me veux moi-même ! »

Une autre fois, il aperçut un superbe palais avec une fontaine, d'où coulaient le vin, l'huile et le miel.
Il fut invité à boire, ce qu'il fit avec un indicible plaisir.
D'autres aussi reçurent la même invitation ; mais comme dans l'Evangile, ils s'excusèrent prétextant leurs affaires ou leur négoce.
Cette vision le fit réfléchir ; il vit alors venir à lui trois hommes d'un extérieur pareil et vénérable et dont les manières et les discours ne respiraient que la vertu.
L'un d'eux commença ainsi à l'interroger : «Dis-nous, Nicolas, veux-tu te remettre corps et âme en notre pouvoir ?
— je ne me donne à personne d'autre, répondit-il, qu'au Dieu tout-puissant, que j'ai longtemps désiré servir de mon âme et de mon corps. »
A ces mots, les étrangers se tournèrent l'un vers l'autre en souriant, et le premier reprit : « Puisque tu t'es donné tout entier à Dieu et que tu t'es engagé à lui pour jamais, je te promets que, dans la soixante-dixième année de ton âge, tu seras délivré de toutes les peines de ce monde. Reste donc ferme dans ta résolution et tu porteras dans le ciel une bannière victorieuse au milieu de la milice divine, si tu as porté avec patience la croix que nous te laissons. »
L'homme de Dieu était à se demander comment il pourrait vaincre les difficultés qui s'opposaient à la réalisation de son dessein, lorsque, dans le courant de l'été, il entendit une voix d'en-haut lui dire :
« Nicolas, tu cherches avec anxiété comment tu pourrais te donner exclusivement au bon Dieu. Par tes seules forces, tu ne le peux pas ; tourne-toi vers Dieu, car rien ne lui est plus agréable qu'une résignation volontaire. Quitte tout ce qui t'est cher, et tu verras que Dieu aura soin de toi. »
Dès lors, sa résolution est prise ; il quittera le monde pour s'ensevelir dans la solitude.
Mais il est père de famille ; il aime ses enfants et ceux-ci lui sont très attachés ; il est époux et les liens du mariage sont indissolubles.
Ce n'est donc pas sans une grande crainte qu'il communique son pieux projet à son épouse.
Celle-ci verse d'abord d'abondantes larmes et demande quelques jours pour réfléchir à ce qu'elle vient d'apprendre.
Reconnaissant alors la volonté de Dieu, elle fait, avec l'héroïsme d'une femme vraiment chrétienne et pour l'amour de Jésus-Christ, le sacrifice qu'on demande d'elle ; elle donne son consentement avec une sainte résignation. Pour les grands sacrifices, Dieu donne de grandes grâces.

Néanmoins la séparation fut cruelle.
Nicolas régla ses affaires.
Libre alors de tous ses liens, le 16 octobre 1467, il réunit les siens et leur fit ses adieux.
Il se présenta devant eux la tête et les pieds nus, revêtu d'une longue robe de pèlerin, le bâton et le chapelet à la main.
II les exhorta à vivre toujours dans la crainte de Dieu, dans l'amour et la concorde.
Il leur demanda pardon et leur promit, en retour du grand sacrifice qu'ils acceptaient, les plus abondantes bénédictions célestes et un éternel revoir auprès de Dieu.
La petite assemblée pleurait.
Nicolas embrassa son épouse, ses enfants, son vieux père septuagénaire et quitta sa maison dans laquelle il ne devait plus jamais rentrer. « Quiconque, dit le Sauveur, met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas digne du royaume des cieux. »

A la recherche d'un ermitage

Où dois-je aller ? Telle est la question que se pose Nicolas, comme autrefois saint joseph partant pour l'Egypte. A qui fait son devoir, Dieu ne fait jamais défaut.
Nicolas se mit paisiblement en route ; il ne voulait pas rester dans son pays, craignant de devenir un sujet d'étonnement, de scandale même pour ses compatriotes.
Il prit donc la direction du jura et de l'Alsace, et arriva ainsi aux limites de la Confédération, sur les hauteurs du Hauenstein, d'où il aperçut la ville de Liestal.
Il s'en détourna, car cette ville lui apparut comme en flammes.
Dans une localité voisine, il rencontra un paysan auquel il fit part de sa résolution, en le priant de lui indiquer un lieu retiré où il pûtla mettre à exécution.
Cet homme de bien trouva le projet bon et louable, mais lui conseilla de rentrer dans sa patrie, pour ce motif que des Confédérés n'étaient pas toujours bien accueillis partout ; on pourrait, ajouta-t-il, le voir de mauvais œil à Bâle ou ailleurs, et troubler sa retraite ; il y avait du reste assez de déserts en Suisse, pour y servir Dieu en paix.
Le frère Nicolas remercia le bon paysan et reprit le même soir le chemin de son pays.
Il passa la nuit dans un champ, en plein air, et pria Dieu de l'éclairer sur le but de son pèlerinage.
S'étant endormi, il entrevit une vive clarté partant du Hauenstein et se dirigeant vers les montagnes de l'Unterwald ; il lui semblait qu'une secrète impulsion le ramenait vers sa patrie.
Cette clarté surnaturelle pénétra tout son intérieur, et le fit souffrir comme s'il avait senti le tranchant d'un glaive dans ses entrailles. Depuis ce jour jusqu'à sa mort, il ne prit plus aucune nourriture.
Le lendemain, Nicolas se remit en route, guidé par la clarté surnaturelle qui lui était apparue en songe, et se dirigea vers la vallée qu'il avait vue pendant son sommeil et où il avait une propriété, prés de Klysteralp.
II s'y arrêta et y séjourna quelques jours, priant et méditant les choses divines, ayant pour lit quelques branches de houx, et pour coussin un fragment de rocher.
Mais voici que des chasseurs découvrirent la demeure de l'ermite.
Ils en parlèrent à son frère, Pierre de Flue, qui vint le supplier de rentrer dans sa maison, où on lui aménagerait une petite cellule afin qu'il pût suivre l'appel de Dieu.
Pour n'avoir pas d'air de tenter la Providence, Nicolas fit appeler secrètement un prêtre vénérable, OswaldIsner, curé de Kerns, de qui il prit conseil.
Lorsque le prêtre vit sa mine de santé conservée malgré ces grandes fatigues et l'abstention de toute nourriture, il comprit que le doigt de Dieu était là et lui conseilla de persister ; dans cette épreuve aussi longtemps qu'il pourrait la supporter sans danger de mort.
A quelque temps de là, Dieu indiqua à nouveau à l'ermite, par un rayon de lumière surnaturelle, un refuge moins accessible aux hommes, dans une gorge obscure appelée le Ranft.
Ce fut là que Nicolas se construisit une hutte de branchages qu'il entoura d'épais taillis.
Mais le lieu de sa nouvelle retraite ne tarda pas à être connu dans la contrée.
On en parla ; les uns prirent la chose au sérieux ; d'autres parlèrent d'illusion ; quelques-uns émirent des doutes sur les intentions de Nicolas ; en un mot, chacun y alla de sa petite remarque...
Peu à peu, le doute se changea en admiration pour le saint homme de Dieu.
Celui-ci ne demeura qu'une année dans sa cabane faite de broussailles.
Une assemblée générale du canton décida de lui bâtir une habitation avec une chapelle.
Cet ermitage subsiste encore ; petite et étroite, la chambre ne mesure que six pieds de hauteur ; avec sa haute stature, Nicolas ne pouvait pas s'y tenir debout.
Trois fenêtres y étaient aménagées : l'une donnant sur l'autel de la chapelle ; la seconde recevant la lumière du jour, et la troisième permettant à l'ermite de s'entretenir avec les visiteurs.
C'est là, dans cette solitude paisible du Ranft, à un quart d'heure de sa maison, que le solitaire passa les vingt dernières années de sa vie, jeûnant et priant, n'ayant pour lit qu'une planche nue et pour oreiller une pierre du torrent.
L'endroit qu'il aimait par-dessus tout, c'était la petite chapelle, son paradis sur terre.
Elle fut consacrée et dotée par l'évêque de Constance.
Des princes et des rois se plurent ensuite à l'enrichir de fondations, afin d'y  établir une chapellenie pour que le pieux ermite pût entendre la sainte messe chaque jour.
L'archiduc d'Autriche lui-même, Sigismond, fit un don généreux au sanctuaire.
En reconnaissance Nicolas lui accorda ses prières, et, la même année, la paix fut conclue entre l'Autriche et la Suisse.
En l'année 1470, le pape Paul II accorda une indulgence plénière aux visiteurs de la chapelle.
Le premier chapelain fut Pierre Bachtaler, témoin et admirateur de la sainteté de l'Ermite du Ranft.
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