Les reliques de Saint Jean-Baptiste

Les reliques de Saint Jean-Baptiste


Le Chef de Jean-Baptiste

Cathédrale d'Amiens, le chef de saint Jean-Baptiste dans son reliquaire, œuvre de Placide Poussielgue-Rusand (XIXe siècle)

De nombreuses églises ont pensé détenir tout ou partie de la tête de Jean Baptiste, par exemple, pour ce qui concerne la France :
  • Cathédrale Notre-Dame d'Amiens, le chef supposé de Jean-Baptiste a été rapporté à Amiens par un croisé, chanoine de Picquigny, Wallon de Sarton, au début du XIIIe siècle.
  • Abbaye royale de Saint-Jean-d'Angély, vers 1015, un crâne fut découvert et attribué à Jean-Baptiste, saint patron de l'abbaye. Cependant Adémar de Chabannes, contemporain des événements qui en a fait la relation, s'est fait l'écho de réticences que cette attribution suscitait parmi les clercs.
  • Le chef de Jean-Baptiste serait aussi conservée dans la Grande mosquée des Omeyyades à Damas.

Le reliquaire de la Grande mosquée des Omeyyades à Damas qui, selon la tradition musulmane, contient la tête de Jean Baptiste, ce qui correspond aussi à la tradition de certaines églises chrétiennes

Source :

Les doigts de Jean-Baptiste

Reliques de saint Jean le Baptiste lors de la Fête du pain (Cathédrale saint Jean-Baptiste de Saint-Jean-De-Maurienne)

  • Selon Grégoire de Tours, sainte Thècle partit à Alexandrie, en Égypte, vers 550, pour vénérer saint Jean le Baptiste et en rapporta les reliques des trois doigts (un don de Dieu), à Saint-Jean-de-Maurienne. Ces reliques sont conservées dans un reliquaire dans la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne.
  • Un doigt de Jean figure dans le trésor de Saint-Jean-du-Doigt. Suivant les histoires, Sainte Thècle rapporta un des doigts en Normandie, où un breton vola la relique pour la rapporter à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) où se produisirent de nombreux miracles. D'après Albert Le Grand, Anne de Bretagne fit pèlerinage à Saint-Jean-du-Doigt pour guérir son œil malade.
  • Un autre doigt se trouve à Malte.
Source :

Reliquaire en or et argent, posé sur le côté.

Reliquaire du doigt de saint Jean-Baptiste


Reliquaire du doigt de Saint Jean-Baptiste .

Description

Le reliquaire est un étui cylindrique en argent, les montures extrêmes et les montants latéraux repoussés et ciselés étant, non pas vairées, mais en or. Il mesure 5 cimentières de long pour trois de diamètre.
À une extrémité, une ouverture protégée par un cristal de roche permet de voir la relique, décrite en 1850 comme étant un index ou un médius, de couleur noire, avec un ongle et un morceau de peau4. La sertissure du cristal sur la monture d'or est très fatiguée10. L'autre extrémité est fermée par une plaque goupillée, à laquelle est fixée une chaîne de 27 centimètres terminée d'un anneau de presque 3 centimètres de diamètre.

Origine de la relique et histoire

Une légende est attachée au reliquaire du doigt de saint Jean-Baptiste. Il aurait été volé en Terre Sainte par une croisée Normande, sainte Tècle, qui le déposa dans son village près de Saint-Lô, fondant l'église de Saint-Jean-de-Daye. Mais un archer Breton vient dérober la relique pendant la guerre de Cent Ans. Pris de piété, il prie devant. En arrivant à Traon-Mériadec, il est pris d'une douleur à la main, et voit le doigt de Saint-Jean Baptiste sortir de sa propre chair pour se placer de lui-même sur l'autel de ce qui devient l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Le voleur rentre sur le plus haut point de son village, et une fontaine miraculeuse en jaillit du sol. Moins polémique, Albert Le Grand rapporte un don fait en 1418, ou 1437, ou 1447, par un seigneur normand à un jeune homme natif de Plougasnou. La venue de la relique, qu'importe par quel moyen, va rapidement déclencher la venue de pèlerins et d'offrandes.
Le compte de Jean de Mauléon, ouvert le 20 mars 1429, mentionne le don fait par le duc de Bretagne Jean V de « deux marcs d'argent pour couvrir le doy S.Jehan qui est à S. Mériadec », ce qui confirme la date de 1418. Albert Le Grand mentionne également le duc Jean V, venu à Saint-Jean-du-Doigt voir la relique : «il tira un beau reliquaire d'Or, qu'il portait à son col, & le donna pour servir d'estuy au saint Doigt». Ce reliquaire, fabriqué à partir de l'argent donné, ou donné par le Duc (ou même, dit-on, par Anne de Bretagne) n'est pas celui qui existe aujourd'hui, car fabriqué au XVIe siècle par un orfèvre inconnu.
Quoi qu'il en soit, c'est à la suite d'une série de miracles que le duc de Bretagne Jean V vient à Traoun-Mériadec et finance la construction de l'église. La première pierre de l'église est posée le 1er août 1440 (consacrée en 1513), dédiée à saint Jean-Baptiste. Traoun-Mériadec devient alors Saint-Jean-du-Doigt.
La suite de la légende nous ramène à l'époque d'Anne de Bretagne, pendant son passage en pays Léon. Victime, d'après Albert le Grand, d'une conjonctivite l’œil gauche à Morlaix en 1506, elle envoie chercher la relique guérisseuse, mais celle-ci disparaît en chemin : Jacques Cambry raconte qu'on retrouve le reliquaire dans l'armoire où il est habituellement rangé. La reine comprend qu'il lui faut se déplacer, et se rend jusqu'à Saint-Jean-du-Doigt où l'évêque de Nantes la reçoit. Il lui passe la relique sur l'œil, ce qui la guérit. Elle fait alors don de plusieurs pièces d'orfèvrerie en l'honneur du saint. D'après la légende, il s'agit du grand calice et sa patène décrits plus bas dans cet article et le reliquaire actuel.
Le reliquaire est classé au titre objet des monuments historiques en 14 juin 1898. Un des montants en or est ressoudé, et l'ensemble de l'étui est poli lors de la campagne de restauration de 2013.
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La grotte de Jean-Baptiste

En 2004, l'archéologue Shimon Gibson (en) prétend avoir trouvé la grotte de Jean le Baptiste dans la vallée sauvage du kibboutz Tzouba (en) près d'Ein Kerem où une tradition fixe le village de naissance, mais cette découverte laisse sceptique les historiens.
Les fouilles archéologiques débutées en 1999, ont mis en évidence des poteries datées du Ie siècle, un bassin qui a servi selon Gibson de fonts baptismaux et des graffitis probablement de moines byzantins du IVe et Ve siècles dont un qui représente un personnage vêtu d'une peau de bête et tenant dans sa main gauche un bâton pastoral, rappelant la représentation de saint Jean Baptiste dans l'art byzantin.
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En savoir plus :

Le tombeau de Jean-Baptiste

Plusieurs textes anciens font état au IVe siècle de l'existence du tombeau de Jean Baptiste à Sebaste en Samarie. Certains écrits chrétiens et notamment saint Jérôme, Théodoret de Cyr, Rufin d'Aquilée accusent même l'empereur Julien (361-363) d'avoir ordonné la destruction de celui-ci et l'incinération du corps qui s'y trouvait, « les os brulés et jetés au vent ». Cet empereur est connu pour son écrit contre les chrétiens, qu'il appelle « les Galiléens ». Toutefois, les historiens n'accordent que peu de crédit à ces relations polémiques et tardives, émanant d'auteurs chrétiens contre un empereur qui avait voulu revenir à la tolérance religieuse. En 333, le pèlerin anonyme de Bordeaux ne signale pas la présence de ce tombeau. Cette localisation près de Sébaste, impliquerait que la forteresse Machareous dont parle Flavius Josèphe ne serait pas Macheronte au fin fond sud de la Pérée, mais la forteresse Machareous, située par le même auteur au nord de l'Hérodion dans d'autres de ses volumes.
Alexandre Najjar n'a toutefois aucun doute et raconte cette « terrible profanation ». D'après lui, des moines auraient sauvé une partie des ossements « qu'ils transportèrent à Jérusalem et qu'ils remirent à l'abbé Philippe qui les confia à son tour à saint Athanase, évêque d'Alexandrie. » C'est en tout cas ce que relate Rufin d'Aquilée.


Le reliquaire de la Grande mosquée des Omeyyades à Damas qui, selon la tradition musulmane, contient la tête de Jean Baptiste, ce qui correspond aussi à la tradition de certaines églises chrétiennes

En suivant ce cheminement, certains pensent donc que le corps du prophète, se trouverait sous le mur Nord de la grande église d'Alexandrie, découvert en 1976. Mais de nombreux édifices religieux pensent, ou ont pensé, détenir ce corps. Ainsi un tombeau qui pourrait contenir la tête de Jean Baptiste (Yahya) se trouve dans la Grande mosquée des Omeyyades de Damas, église Saint-Jean-Baptiste avant la conquête musulmane.
Une hypothétique main droite du prophète, constitue, avec l'icône de la Vierge de Philerme, le trésor des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Elle est aujourd'hui conservée au monastère de Cetinje au Monténégro.
En Bulgarie, lors de fouilles sur l'île Saint-Jean à côté de la ville de Sozopol, les archéologues ont mis au jour les vestiges d'une église orthodoxe qui date du IVeVe siècle. Sous son autel, ont été trouvées une partie de la face, une dent et une phalange de la main d'un homme, qui pour certains chrétiens seraient celles de Jean le Baptiste.
Rappelons toutefois que Jean a été tué en Palestine et a probablement été enterré soit sur un lieu proche de son exécution, soit dans la région dont il était originaire dans l'ex-tétrarchie de Philippe le Tétrarque (c'est-à-dire soit en Batanée, soit en Auranitide, soit en Trachonitide, soit en Gaumalitide, soit en Iturée) en un endroit inconnu. S'il est donc logique, que la ville de Damas s'en réclame, au vu de la proximité géographique, personne ne pourrait prouver que la tête de Jean a été mise dans le monument de la Grande mosquée des Omeyyades de Damas.
Cette liste est bien-sûr non-exhaustive, les reliques attribuées à Jean Baptiste, existent naturellement dans presque tous les pays chrétiens et à Damas, en pays musulman.
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En savoir plus :
Relique pillée aux chrétiens
Main de saint Jean-Baptiste, qui était autrefois au monastère de Saint-Jean-de-Stoudion de Constantinople en Turquie, aujourd'hui également conservée à Topkapi.
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Le tissu dans lequel aurait été enveloppée la tête de saint Jean le Baptiste après sa décapitation

Dans la cathédrale d'Aix la chapelle (Aachen) se trouve : Le tissu dans lequel aurait été enveloppée la tête de saint Jean le Baptiste après sa décapitation.
Les reliques de Saint Jean-Baptiste


Le pèlerinage septennal (Die Aachener Heiligtümer)

Tous les sept ans, les reliques reposant dans le Marienschrein (la châsse de la Sainte Vierge Marie) dans la cathédrale sont montrées au public.
Ces reliques seraient :
- les langes de Jésus,
- la robe de la Sainte Vierge,
- le tissu dans lequel aurait été enveloppée la tête de saint Jean le Baptiste après sa décapitation
- ainsi que le tissu que le Christ aurait porté autour de la taille lors de la crucifixion. (Périzonium ou pagne)
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