Les grands calvaires

Les grands calvaires

Les grands calvaires
Le calvaire de Guimiliau


Un élément d'architecture religieuse fait la célébrité de la Bretagne.

C'est le calvaire monumental ou historié (racontant une histoire) qui n'a pas d'équivalent dans le monde chrétien.

Le calvaire est une représentation de la Passion du Christ, c'est-à-dire des derniers jours de sa vie comprenant sa crucifixion et sa résurrection.

Le calvaire en pierre n'est pas une particularité bretonne, mais nulle part ailleurs, dans la Chrétienté, on a autant magnifié cette représentation.

Sept grands calvaires.

Le premier des grands calvaires bretons (appelés aussi calvaires monumentaux) a été élevé devant la chapelle de Tronoën à Saint-Jean-Trolimon, en 1450, face à la mer et aux embruns.

Le dernier, celui de Saint-Thégonnec, date de 1610.

Entre temps, une petite dizaine de monuments ont été édifiés, reprenant le système inauguré à Tronoën, celui de la "mace", un socle massif pouvant supporter le poids des sculptures et des croix en pierre.

Les grands calvaires sont répartis essentiellement en Cornouaille et en Léon.

Le seul calvaire monumental du Morbihan se situe à Guéhenno alors que ceux des Côtes d'Armor, situés dans la région de Belle-île-en-terre, ont été mutilés lors de la Révolution (notamment celui de Kergrist-Moëlou).

On considère aujourd'hui qu'il y a 7 grands calvaires :

- Troënen,
- Pleyben,

http://lalumierededieu.blogspot.fr/2016/04/pleyben-lenclos-paroissial.html
- Plougastel-Daoulas,
- Guimiliau,

http://lalumierededieu.blogspot.fr/2016/04/le-calvaire-de-guimiliau.html
- Plougonven,
- Guéhenno,
- Saint-Thégonnec

http://lalumierededieu.blogspot.fr/2016/04/le-calvaire-de-saint-thegonnec.html


Le calvaire monumental est un support pédagogique pour le prêtre.

Certains calvaires sont des chaires à prêcher comme à Guimiliau et à Plougastel-Daoulas.

Le calvaire est aussi un moyen de lutter contre le protestantisme.
Sur le calvaire de Saint-Thégonnec (1610), un des bourreaux de Jésus a le visage d'Henri IV, le roi qui, par l'Edit de Nantes (1598), permit aux protestants de pratiquer leur religion.

Le calvaire monumental était un support pédagogique car à une époque où la majorité de la population ne sait pas lire, les sculptures du calvaire racontent une histoire au moyen de "tableaux".

Si les grands calvaires racontent la Passion du Christ, tous n'emploient pas les mêmes moyens pédagogiques.

Comme les églises, les calvaires sont orientés d'est en ouest.

En général, on lit un calvaire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et dans l'ordre chronologique de la vie du Christ, du bas vers le haut (de l'Annonciation à la Résurrection).

Cette règle est la plus couramment utilisée mais n'est pas une généralité.
A Pleyben, on doit changer de sens de lecture à partir du 2ème niveau de sculptures.

Le plus souvent, on commence la lecture par la scène de l'Annonciation à Marie (Troënen, Plougonven, Pleyben, Guimiliau, Plougastel-Daoulas).
Mais à Saint-Thégonnec et Guéhenno, la lecture commence directement par les scènes de la Passion (il n'y a donc pas de scène de l'enfance du Christ).

Dans tous les cas, il faut faire plusieurs fois le tour du calvaire pour lire l'histoire dans son ensemble.
Le nombre de tours varie en fonction du calvaire.
Il suffit de 2 tours à Pleyben mais il en faut au moins 7 à Guimiliau et à Plougastel-Daoulas.

A Guimiliau et à Plougastel-Daoulas, il faut lire :

- A l'est, les scènes de mort et de résurrection,
- Au nord,la Passion,
- Au sud, le sacrifice,
- A l'ouest, l'espoir.

Pour compliquer encore la lecture, il peut y avoir des redites comme à Troënen où figurent deux baptêmes du Christ.


Les grands calvaires
Calvaire de Saint-Thégonnec



Les grands calvaires
Calvaires Guimilhau, St Thégonnec, plougastel daoulas



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