Le Sacré-Cœur de Jésus


Le Sacré-Cœur de Jésus

Le Sacré-Cœur de Jésus

Le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l'amour divin par lequel le fils de Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes  .
Cette dévotion est particulièrement présente au sein de l'Église catholique romaine mais aussi, quoi qu'à moindre échelle, dans l'Église anglicane et dans certaines Églises luthériennes.
Elle met l'accent sur les concepts d'amour et d'adoration voués au Christ.
La solennité du Sacré-Cœur‎ a été instituée par le pape Clément XIII en 1765 et étendue à toute l'Église catholique romaine par le pape Pie IX en 1856.
L'extension de cette dévotion dans l'Église catholique romaine à partir du 17e siècle provient des révélations d'une religieuse visitandine catholique du couvent de Paray-le-Monial en Bourgogne, Marguerite-Marie Alacoque, qui a affirmé l'avoir reçue du Christ lui-même lors de différentes apparitions entre 1673 et 1675 .
La tradition catholique a toujours associé le Sacré-Cœur avec les Actes de Réparation dédiés au Christ.
Dans son encyclique Miserentissimus Redemptor, Pie XI a indiqué : « l'esprit d'expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré-Cœur de Jésus ».
La Dévotion au Sacré-Cœur est parfois pratiquée au sein des Églises orthodoxes, où elle reste un point de controverse, car perçue comme étant un exemple de latinisation liturgique.
Le Sacré-Cœur est souvent représenté, dans l'art chrétien, sous la forme d'un cœur enflammé brillant d'une lumière divine, saignant car ayant été percé par la lance du soldat romain Longinus, entouré d'une couronne d'épines et surmonté d'une petite croix. Parfois, le cœur est centré sur le corps du Christ, avec ses mains transpercées dirigées vers lui, comme s'il allait l'offrir à la personne qui se tient devant lui. Les blessures et la couronne d'épines font allusion aux conditions de la mort de Jésus-Christ, alors que le feu symbolise le pouvoir transformateur de l'amour.

Origines 

La tradition du Sacré-Cœur trouve son origine avec l'apôtre saint Jean, qui a reposé sa tête le cœur de Jésus durant la Cène (Evangile selon st Jean 13,23) et a vu le Cœur transpercé de Jésus lors de la Passion (Evangile selon st Jean 19,34-37).
Par la suite, de nombreux saints ont parlé du Cœur du Christ, tels sainte Catherine de Sienne, sainte Gertrude de Helfta, saint François de Sales, des Chartreux ...

XVIIe siècle 

Pendant les premiers siècles du christianisme, le cœur du Christ ne symbolisait pas tant l'organe de l'affectivité et des émotions, comme il le fait aujourd'hui, que le siège de toute activité mentale, de façon indifférenciée.
Ludolphe le Chartreux fait allusion au Sacré-Cœur dans la Grande Vie de Jésus-Christ. Quelques images allemandes, la patrie d'origine de Ludolphe, le représentent aux XVe et XVIe siècles, ainsi que les Cinq-Plaies.
Au 17e siècle, saint Jean Eudes (1601-1680) mit en place les éléments d'un culte du cœur de la Vierge Marie, puis de celui de Jésus.
L'Église catholique se considéra confortée dans l'instauration de ce culte à la suite des apparitions que Marguerite-Marie Alacoque (plus tard proclamée sainte) a eu de Jésus dès 1673 à Paray-le-Monial. Saint Claude La Colombière a aidé sainte Marguerite-Marie Alacoque à répandre ce culte du Sacré-Cœur. L'image qu'elle propage, entouré de rayons d'or et de flammes de feu, comporte au centre le mot « charitas » c'est à dire charité, est l'image du Verbe fait chair , seconde personne de la Trinité, Dieu-Amour, incarné dans un coeur humain.

XVIIIe siècle

  • Sœur Anne-Madeleine Rémusat (1696-1730) fut une propagatrice de la dévotion au Sacré-Cœur. Pour arrêter la peste à Marseille, Mgr Belsunce, sous l'inspiration de cette religieuse, plaça la ville de Marseille et son diocèse sous la protection du Sacré-Cœur, lors d'une messe célébrée le 1er novembre1720.
  • Marie Leszczyńska initiée à cette dévotion par la Visitation de Varsovie, obtient des Evêques de France que la Fête du Sacré-Cœur‎ soit étendue à toute la France ainsi que l'Office et propage ce culte à la cour et dans la famille royale, obtenant qu'il y aie un autel du Sacré-Cœur‎ dans la Chapelle du Château de Versailles, ville d'une des premières confréries du Sacré-Cœur‎ 

Pie IX 

En 1856, le Pape Pie IX étend la Fête du Sacré-Cœur à l'Église universelle. Trois encycliques confirment l'attachement de l'Église à cette dévotion : Annum Sacrum (Léon XIII - 1899), Miserentissimus Redemptor (Pie XI - 1928) et Haurietis Aquas (Pie XII - 1956).
Ces circonstances peuvent être comparées à celles qui ont présidé à la proclamation par l'Eglise catholique de la Fête-Dieu, proposé par Sainte Julienne de Cornillon. De même, le Dimanche de la divine Miséricorde fait suite au message de Faustine Kowalska. Ces trois fêtes ont été instituées dans le calendrier liturgique suite à des faits mystiques sur lesquels l'Église catholique romaine a posé un avis favorable.

Consécrations au Sacré-Cœur

Dans sa bulle pontificale Auctorem Fidei, le pape Pie VI loua la dévotion au Sacré-Cœur. Finalement, le pape Léon XIII consacra, par son encyclique Annum Sacrum (le 25 Mai 1899), chaque être humain au Sacré-Cœur. L'idée de cet acte, que Léon XIII surnomma "le grand acte" de son pontificat, lui avait été soumise par la bienheureuse Marie du Divin Cœur, comtesse Droste zu Vischering, une religieuse supérieure de la Congrégation du Bon Pasteur d'Oporto (au Portugal) qui prétendait l'avoir surnaturellement reçue du Christ lui-même. Depuis le milieu du XIXe siècle, des groupes, des congrégations et même des États se sont consacrés au Sacré-Cœur. En 1873, sur pétition du président Gabriel García Moreno, l'Équateur fut le premier pays du monde ainsi consacré, accomplissant enfin ce que Dieu avait demandé à Marie-Madeleine un peu moins de deux mille ans auparavant, selon la vulgate chrétienne. Les familles catholiques se sont appliquées à l'« intronisation du Sacré-Cœur » dans leurs maisons et dans leurs pays.

Sens de la spiritualité du Cœur‎ de Jésus

Dans le Directoire sur la piété populaire et la Liturgie, publié le 9 avril 2002, la Congrégation pour le culte divin rappelle le sens du culte rendu au Cœur‎ de Jésus : « L'expression "Cœur de Jésus", entendue dans le sens contenu dans la divine Écriture, désigne le mystère même du Christ, c'est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne : Fils de Dieu, sagesse incréée; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l'humanité. Le "Cœur du Christ" s'identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur (...) ».
Dans l'encyclique Haurietis Aquas in Gaudio, véritable référence pour la compréhension de la spiritualité du Sacré-Cœur, Pie XII définit le mystère du cœur de Jésus comme le mystère de l'amour miséricordieux du Christ et de la Trinité tout entière, Père, Fils et Saint Esprit, envers l'humanité.

Fête du Sacré-Cœur

Le mois de juin lui est consacré, mois pendant lequel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l'Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, soit un vendredi (le 11 juin en 2010).

Saints et saintes liés au culte du Sacré-Cœur de Jésus

  • saint Jean Eudes
  • sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647 - 1690)
  • vénérable Anne-Madeleine Rémusat (1696 - 1730)
  • sainte Madeleine-Sophie Barat (1779 - 1865)
  • saint Michel Garicoïts (1797 - 1863)
  • Adèle Garnier (1836 - 1924)
  • bienheureuse Sœur Marie de Jésus Crucifié (1846 - 1878)
  • bienheureuse Marie du Divin Cœur de Jésus (1863-1899)

Autres voyantes célèbres

  • Madame Edith Royer (1841–1924) et l'Archiconfrérie de prière et de pénitence de Montmartre
  • Claire Ferchaud (5 mai 1896 - 29 janvier 1972)

Congrégations dévolues au culte du Sacré-Cœur de Jésus

Au 19e siècle, un très grand nombre de congrégations en lien avec la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus ont été fondées. Cette liste n'est donc pas exhaustive.
  • Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation fondée en France en 1800 par sainte Madeleine-Sophie Barat
  • Pères et religieuses des Sacrés-Cœurs de Picpus, congrégation fondée en France en 1800 par l'abbé Coudrin et la mère Henriette Aymer de la Chevalerie
  • Frères du Sacré-Cœur, congrégation fondée en France en 1821 par le père André Coindre et le vénérable frère Polycarpe (Jean-Hippolyte Gondre)
  • Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation fondée en France en 1832 par saint Michel Garicoïts et par la bienheureuse Sœur Marie de Jésus Crucifié
  • Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, fondée en France en 1852 par le père Joseph-Marie Timon-David
  • Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation fondée en France en 1854 par l'Abbé Jules Chevalier
  • Missionnaires comboniens du Cœur de Jésus, congrégation fondée en Intalie en 1867 par saint Daniel Comboni
  • Société des Filles du Sacré Cœur, congrégation fondée en Belgique en 1873 par sainte Marie de Jésus Deluil-Martiny
  • Union des Oblates du Cœur de Jésus, congrégation fondée en France en 1874 par sainte Louise-Thérèse de Montaignac de Chavance
  • Servantes du Sacré-Cœur, congrégation fondée en Italie en 1874 par sainte Catherine Volpicelli
  • Petites Servantes du Sacré-Cœur de Jésus pour les Malades pauvres, congrégation fondée en Italie en 1975 par sainte Anna Michelotti
  • Société des prêtres du Sacré-cœur de Jésus, congrégation fondée en France en 1877 par le père Léon Dehon
  • Ancelles du Sacré-Cœur, fondée en Espagne en 1877 par sainte Raphaelle Porras y Ayllon
  • Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur, congrégation fondée en Italie en 1880 par sœur Françoise-Xavière Cabrini
  • Sœurs hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus, congrégation fondée en Italie en 1881 par Benoît Menni, frère de Saint-Jean-de-Dieu
  • Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, congrégation fondée en France en 1898 par Adèle Garnier
  • Ursulines du cœur de Jésus agonisant (ou Ursulines grises), congrégation fondée en Pologne en 1920 par sainte Ursule Ledóchowska
  • Petites Sœurs du Sacré-Cœur, congrégation fondée en France en 1933 et dont la spiritualité s'inspire de Charles de Foucauld


La vie réparatrice (Source : Livre "Amour et réparation)
Un jour de l'année 1560, durant son oraison sainte Thérèse se sentit transportée en enfer. Des tortures inouïes la saisirent et son âme était brisée par la tristesse et l'agonie. Après cette vision, elle fut vivement émue de compassion pour les âmes innombrables qui se perdent. Elle devint une âme réparatrice par la prière et la pénitence, pour le salut des pécheurs et pour aider les missionnaires à sauver les âmes.
Un siècle plus tard, en 1675, une autre âme d'élite a aussi des visions qui la font réparatrice, c'est Marguerite-Marie. Notre Seigneur ne lui montre pas l'enfer et les tourments des damnés. Il se laisse voir Lui-même dans l'attitude de l'Ecce Homo. Il gémit de l'ingratitude des hommes et de la tiédeur des âmes consacrées.
Marguerite-Marie devient une âme réparatrice comme Sainte Thérèse, mais avec une nuance ; elle n'aura pas en vue directement l'enfer auquel il faut soustraire les pécheurs, elle aura en vue les souffrances mystiques du Sauveur, qu'il faut apaiser par des actes d'amour et de réparation. C'est la réparation d'amour envers le Sacré-Cœur. C'est un courant nouveau de grâce et de dévotion qui commence.
L'appel de Notre Seigneur.
De nos jours, beaucoup d'âmes sont attirées à la vie réparatrice. C'est la grâce du temps présent pour les âmes appelées à la ferveur et à la vie intérieure.
Ce mouvement surnaturel s'est encore accentué depuis l'Encyclique du 28 mai 1928 -Miserentissimus Redemptor- dans laquelle Sa Sainteté Pie XI expose si doctrinalement et onctueusement au monde catholique nos devoirs de réparation envers le Sacré-Cœur.
A Paray-le-Monial, Jésus se montre tout couvert de plaies et se plaint de l'ingratitude des hommes et même de son peuple choisi. Tout son enseignement se résume dans l'esprit d'immolation par amour. Il nous dit, comme à Sainte Marguerite-Marie : "Je cherche une victime qui veuille se sacrifier à l'accomplissement de mes desseins. Me veux-tu bien donner ton cœur pour refuge de mon amour souffrant ?"
Dispositions et pratiques.
Pour entrer dans cet esprit de réparation et pour s'y maintenir, le principal est de bien méditer les manifestations et enseignements de Notre Seigneur à Sainte Marguerite-Marie.
Notre Seigneur nous demande l'amende honorable, la messe et la communion fervente et réparatrice, l'Heure Sainte en union avec son Agonie, les adorations réparatrices du Saint Sacrement exposé et honoré. Il nous demande encore l'union habituelle avec Lui, l'union à ses mystères : et dans tous ses mystères, nous devons considérer en Lui la Victime, "l'Agneau immolé dès le commencement".
La réparation et l'immolation ne vont pas sans la pénitence. Notre Seigneur disait déjà dans l'Évangile, pour tout chrétien : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive !" Et encore : "Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous".
L'âme dévote au Sacré-Cœur comprend mieux cela que le commun des fidèles. Saintement attristée par la considération de ses péchés, par la vue des périls présents de la Société chrétienne, de l'apostasie des nations, des progrès de la démoralisation, de la défection même de quelques âmes consacrées et des épreuves de l'Église, elle s'unit aux larmes du Sauveur, elle est portée aux pratiques de pénitence, elle unit ses pauvres satisfactions aux réparations infinies de la divine Victime.
Nous devons aimer la pénitence du cœur (la pénitence affective) et celle des sens (la pénitence effective). Imposons-nous quelques pratiques sérieuses de pénitence. Il ne faut pas que les âmes faibles et timorées s'impressionnent. Il y a des catégories et des degrés dans la vie de victime, depuis la patience un peu forcée de Simon de Cyrène, jusqu'à l'oblation généreuse de Marie et de saint Jean. Prenons patience avec notre pauvre âme, nous avancerons peu à peu, avec la grâce du Sacré-Cœur.
Nous pensons que Notre Seigneur demande surtout de nous l'abandon, l'abandon confiant à sa douce et miséricordieuse Providence. Il aime à choisir lui-même nos pénitences, il nous enverra à son choix une indisposition, une humiliation, une déception, une difficulté ou une autre ; mais ne craignons pas, il est pour nous comme une mère, il ne nous demandera rien au-dessus de nos forces et souvent il adoucira sa croix après l'avoir montrée dans sa rigueur.
Il veut encore que dans nos œuvres nous soyons généreux, dévoués, prêts à braver les fatigues d'un apostolat difficile.
Enfin il veut le pur amour, la disposition à prier plus pour le règne de Dieu et pour la consolation du Sauveur que pour nos intérêts personnels. Dans le Pater, Jésus nous donne une leçon de pur amour en priant d'abord pour la gloire de son Père. L'avons-nous compris ?
Ecce Agnus Dei ! Voici l'Agneau-Victime ! Suivons-Le si nous L'aimons.
Dignité du rôle des âmes réparatrices.
Victime d'amour, victime de réparation, c'est la plus belle des vocations. Ce sont là les amis intimes, les consolateurs de Jésus, les sauveurs et les rançons du peuple. "Ceux qui sont unis à Notre Seigneur et qui s'abandonnent à son action, dit le Vénérable Louis de Blois, sont plus utiles à l'Église en une heure, que les autres, quels qu'ils soient, en plusieurs années".
"L'Église a besoin des âmes qui s'immolent, comme de la messe ; elle vit du sacrifice de Jésus-Christ, continué de ces deux manières.
Saint Paul disait : "Je complète ce qui manque à la Passion du Christ pour l'Église". La patience et l'immolation sont plus fécondes que la prière et l'action.
"Oui, chères âmes qui souffrez, vous portez, vous rachetez le monde. La douleur vous change au sacrifice de Jésus-Christ, comme la parole du prêtre y change le pain et le vin. Une d'entre vous, une seule obligerait Dieu de chercher encore à sauver la terre". (Mgr Gay)
La vie d'amour
La vie d'amour n'est qu'une forme de vie intérieure. Or, la vie intérieure consiste dans une douce et amoureuse présence de Dieu. La première disposition à mettre dans son esprit ou, plutôt, dans son cœur, pour mener la vie intérieure, c'est le désir même d'aimer Notre Seigneur. Lorsqu'une âme est touchée de ce désir, Notre Seigneur la comble de grâces. Il se plaît à rassasier ceux qui ont faim et soif de L'aimer. "Ego silienti dabo de fonte aquae vitae gratis" (Ap. XXI, 6). Il se tient à la porte des cœurs et il frappe : "Ecce sto ad ostium el pulso" (Ap. III, 28). Il demande qu'on lui donne accès dans ce cœur que son amour convoite. Il appelle, en suggérant de douces inspirations. Il trouve son bonheur à se communiquer et à donner ses grâces à l'âme qui le désire : "Si quis sitif, venial ad me te bibat" (St Jean, VII, 37)
Simplicité et efficacité de cette vie.
L'amour dispense d'une foule de méthodes et de pratiques que la plupart des âmes cherchent avec tant d'empressement, qu'elles changes continuellement, s'attachant tantôt à l'une tantôt à l'autre, et qui ne font que les embarrasser, les inquiéter et les retarder dans le chemin de la sainteté.
L'amour n'a qu'une méthode, celle de suivre l'impulsion de la grâce qui nous porte à aimer. Il n'a qu'une pratique qui est d'aimer en tout temps, en tout lieu, en toute situation. Il n'a qu'un acte auquel tous les autres se rapportent, un motif : aimer, parce qu'il aime, une fin : aimer pour aimer !
Quoi de plus simple ? Mais est-il un moyen de perfection que cette simplicité n'embrasse ? En est-il un qu'elle n'emploie excellemment et dont elle ne tire plus de profit ?
L'amour du Sacré-Cœur abrège le travail et nous fait parcourir plus vite les divers degrés de la vie purgative et de la vie illuminative, et enfin arriver à la vie unitive, à l'union. "Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection", a promis le Sacré-Cœur. L'amour du Sacré-Cœur nous portera à l'oubli de nous-mêmes et des créatures et nous rendra capables des sacrifices les plus héroïques.
La vie d'amour est l'opposé de la tiédeur. Elle est brisée par la lâcheté d'une âme qui accepte sans s'émouvoir le péché véniel et qui y demeure habituellement sans se retourner sérieusement vers Notre Seigneur. Si une faute échappe à l'âme fervente, elle l'efface de suite par un acte d'amour.
L'amour suffit à tout. Il m'aide à m'humilier, à me repentir, à me tenir uni à Notre Seigneur. C'est ma sanctification, c'est mon salut.
Notre Seigneur veut que les âmes vouées à son Cœur s'unissent aux actes ineffables de sa vie intérieure et qu'elles ne fassent plus qu'un seul cœur avec Lui ; qu'elles soient livrées à la vie active ou aient l'avantage de pouvoir s'adonner à la contemplation, un seul acte doit dominer toute leur vie : l'amour du Cœur par amour. Il ne doit pas y avoir dans notre cœur une multitude de pensées et d'affections, une seulement doit y régner : l'amour du Sacré-Cœur de Jésus. Cet amour résume et concentre tout.
Plongeons-nous dans l'amour, ne respirons que l'amour ; toutes les autres vertus, tous les actes héroïques viendront comme d'eux-mêmes, sans effort, presque sans y penser".
Le pur amour
Notre Seigneur désire qu'on l'aime pour Lui-même et non pour soi. L'amour intéressé n'est pas mauvais. Notre Seigneur l'accepte et le récompense, mais il ne touche pas son cœur et nous obtient pas les grâces qui conduisent à la sainteté et à la perfection. Ceux qui deviennent les amis de Notre Seigneur obtiennent facilement son pardon et ses grâces ; il ne compte pas avec ses amis. Il reste tout à eux, comme ils sont tout à Lui. Cette vraie dévotion au Cœur de Jésus par un amour pur et désintéressé renouvellera le monde.
Bien des âmes cherchent midi à quatorze heures, pour la pratique du pur amour ; mais c'est bien simple. Notre Seigneur nous a enseigné à offrir d'abord à Dieu l'hommage du pur Amour, puis à Le prier pour nos besoins. C'est là tout le Pater : la 1ère moitié est la prière pour nos besoins : "Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien..." Dans l'Ave Maria, la 1ère moitié est toute de louange et d'amour à Marie ; la 2ème moitié est la prière intéressée. Aux litanies, c'est une alternation rapide de louanges et de prières. Les âmes communes, plus préoccupées de leurs besoins et de leurs intérêts que de l'honneur de Dieu, portent surtout leur attention sur les demandes de secours : "ayez pitié de nous", priez pour nous. Les âmes du pur amour goûtent surtout les belles invocations, redisent tous les titres de Jésus et de Marie à nos louanges, à notre admiration, à notre amour.
Générosité du Cœur de Jésus
"Avec mes amis, je ne compte pas. Je suis si heureux d'être aimé par un cœur qui n'a d'autre passion que de m'aimer, que j'oublie tout le passé. Mon amour le couvre tout entier. Celui qui m'aime passionnément n'a plus affaire à ma justice, mais à mon Cœur. Si passionnément que l'on m'aime, j'aime avec plus de passion encore, puisque je suis fou d'amour. Les dettes de mes amis sont payées par mon amour avec une telle surabondance que ceux qui me devaient, deviennent tout d'un coup riches, car je ne puis rien refuser à ceux qui m'aiment. Je suis tout à eux. Mon Cœur est à eux avec ses trésors ; ils s'y perdent comme dans un océan d'amour. Pourquoi compterais-je avec eux, puisqu'ils ne comptent pas avec moi ? On ne peut pas me vaincre en générosité ; mais lorsqu'on touche mon Cœur par l'amour, j'enveloppe l'amant de mon Cœur de toutes les affections de ma tendresse. Ah ! si les prêtres, les privilégiés de mon Cœur comprenaient bien quel amour j'ai pour eux, comme ils m'aimeraient ! Un de mes fidèles serviteurs (le curé d'Ars) disait qu'ils mourraient d'amour.
"L'amour peut suppléer à une longue vie, Jésus ne regarde pas au temps, puisqu'il est éternel. Il ne regarde qu'à l'amour" Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
"Le plus petit mouvement de pur amour est plus utile à l'Église que toutes les œuvres réunies ensemble" Saint Jean de la Croix
Le culte de la réparation.
Nous devons avec un cœur pur et aimant compatir à Notre Seigneur et le servir avec un soin délicat.
Le culte de la Réparation que Notre Seigneur attend de nous doit procéder de l'amour, mais d'un amour allumé dans son Cœur et jaillissant de cette divine fournaise, d'un amour qui ne se contente pas d'affections ou de sentiments, mais qui passe aux actes les plus généreux des vertus chrétiennes et  à la patience dans les épreuves.
Mais la réparation qui nous est surtout demandée et où le Saint Esprit pousse aujourd'hui les âmes, est la réparation eucharistique proprement dite. Elle s'appuie sur 2 principes :
1) Le Sacré-Cœur de Jésus dans la Sainte Eucharistie est le seul vrai réparateur, de même que Lui seul est l'organe véritable de l'amour et de l'action de grâces.
2) Nous nous associons au Divin Cœur de Jésus pour ce grand office de la réparation, en remarquant bien que c'est à nous, aidés par sa grâce, à présenter l'eau des dispositions de nos cœurs, et que c'est à mon amour à les transformer en actes généreux, comme le vin miraculeux de Cana.
Les seuls holocaustes agréables à Dieu, sont ceux qui sont unis à l'oblation amoureuse du Cœur de Jésus qui, est le véritable Autel et le véritable Prêtre. Il n'y a pas d'autre autel sur lequel nous puissions apporter nos cœurs, pas d'autre prêtre qui puisse les offrir à Dieu, pas d'autre feu qui puisse les consumer" R.P. Dehon

LES 12 PROMESSES DE NOTRE-SEIGNEUR
AUX DÉVOTS DE SON SACRÉ CŒUR


1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
2. Je mettrai la paix dans leurs familles.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai les maisons où l’image de mon Sacré Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai à ceux qui travaillent au salut des âmes le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
12. Je promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront le premier vendredi du mois, neuf mois de suite, la grâce de la pénitence finale. Ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les Sacrements, et mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.


Le Sacré-Cœur de Jésus
Les prières

  • Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en vous. (300 jours d'indulgence)
  • Cœur Sacré de Jésus, je crois à votre amour pour moi. (300 jours d'indulgence)


Le vœu de Louis XVI
Le Roi Louis XVI, emprisonné au Temple, ayant perdu tout pouvoir, écrit en 1792 un "Vœu" sans date par lequel il dévoue au Sacré-Cœur sa Personne, sa Famille et tout son Royaume.

Dans sa prière, le Roi reconnaît ses faiblesses politiques et en appelle à la fois au "Divin rédempteur", au "Cœur de Marie" et à "l’assistance de saint Louis". Le vœu est lié à ce que Louis XVI "recouvre sa liberté", et, il s’engage à révoquer la Constitution civile du Clergé du 24 août 1790, à établir, "une fête solennelle en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus", laquelle sera célébrée "à perpétuité dans toute la France", "le premier vendredi après l’octave du Saint-Sacrement en réparation des outrages et profanations commises pendant le temps des troubles".

Louis XVI promet d’ériger une église, une chapelle ou un autel "dédié au Sacré-Cœur de Jésus", de consacrer sa personne, sa famille, son royaume avec promesse de donner à tous ses sujets "l’exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Cœur adorable" et de renouveler ce vœu chaque année le jour de la fête du Sacré-Cœur.

Enfin, faisant allusion au "miracle éclatant qui arrêta dans une de nos villes le fléau de la la peste", le Roi consacre dans sa solitude la France au Sacré-Cœur : "O Cœur de Jésus, nous vous offrons notre patrie toute entière et les cœurs de tous vos enfants". Mais ce vœu solitaire et très tardif fut balayé dans la tourmente anticléricale.

24 août - France. Dédicace de N.D de Benoite Vaux (1138)

Source : http://www.mariedenazareth.com/3562.0.html?&L=0

Consacrer une heure par jour à Jésus :
Site officiel de La Garde d'honneur du Sacré Cœur.
Heure de présence au cœur de Jésus, Monastère de la Visitation à Paray le Monial.

Paray le monial : apparition de Jésus



 Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Paray Le Monial

 - L'apparition de Jésus à Sainte Marguerite-Marie Alacoque
 - La basilique du Sacré Cœur
 - La chapelle de la Visitation
 - La chapelle Saint Jean
 - La chapelle La Colombière
 - Le parc des chapelains (chemin de croix, diorama)

 
 - L'heure Sainte
 - Garde d'honneur du Sacré Cœur de Jésus
 Sainte Marguerite-Marie Alacoque - Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Verosvres : Maison natale de Marguerite-Marie Alacoque
Verosvres
- Maison natale
- Château de Corcheval
- Église

Charolles : Couvent des Clarisses
Charolles
- Couvent des religieuses de Sainte Claire
  - Claude La Colombière

Bienheureuse Maria Droste ou Marie du Divin Cœur de Jésus, sœur de la Charité du Bon Pasteur à Porto au Portugal († 1899)


ou Marie du Divin Cœur de Jésus

- Sainte Jeanne-Françoise de Chantal
- Saint François de Sales
Le Sacré-Cœur de Jésus
 - Le Sacré Cœur de Jésus
 - Fête du Sacré-Cœur
- Les prières
 - Règlement des familles consacrées au Sacré Cœur
 - Les 12 promesses de Notre Seigneur aux dévots de son Sacré Cœur
 - Livre "Cœur à cœur avec Jésus"
 - Livre "De la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus"
- Le premier vendredi de chaque mois







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire