Le couvent des Bernardines

Le couvent des Bernardines

Anglet : Le couvent des Bernardines

Anglet : Le couvent des Bernardines

Merci ma sœur de votre accueil chaleureux.
Quelle joie pour moi de vous écouter raconter : 
- la vie de Louis-Edouard Cestac et de sa sœur Elise,
- la vie des Bernardines et des Servantes de Marie.
Ici, on ressent l'Amour du Christ et de Maman Marie. C'est un vrai havre de paix pour l'âme.


Les repenties, dès leur arrivée dans les lieux arides de Notre-Dame du Refuge, ont éprouvé le besoin exprimé par saint Jean de la Croix :
"Ce qu'il y a de plus nécessaire pour nous, c'est de faire taire devant ce grand Dieu nos tendances et notre langue, car le langage qu'Il se plaît à entendre est seulement le silence de l'Amour."

De la Trappe de La Meilleraye où le silence des moines parlait de la présence de Dieu, l'abbé Cestac encourage leur espérance, en juillet 1839 :
"Je sais que vous avez désiré vous engager par vœu à garder le silence ; je bénis le Seigneur de ces saintes dispositions, et je le prie de vous y maintenir par sa grâce, et j'espère que sa bonté m'accordera de pouvoir plus tard vous accorder ce que vous désirez."

Le désir de solitude se précise de jour en jour chez les jeunes filles réunies au Refuge.

Un évènement va leur permettre de répondre à l'appel profond qu'elles ont ressenti dans leur cœur.

Un pauvre vieillard nommé Arnaud Larrieu vivait près du domaine de Châteauneuf. Il tomba gravement malade.

Des paysans informèrent les sœurs de l'état du vieillard. Celles-ci acceptèrent de le soigner.

Arnaud Larrieu demande à être reçu dans un coin de la Communauté. Il est admis dans une dépendance du Couvent. Il est entouré de soins attentifs.

Au printemps, il demande à l'abbé Cestac d'envoyer des ouvrières pour entretenir son petit jardin. La Mère Françoise de Paule s'y rend avec quelques jeunes filles.

Aux approches de la mort, Arnaud Larrieu légua son modeste héritage à l'abbé Cestac qui en devin le propriétaire ar le décès du testateur, le 27 août 1846.

Ces sables prirent alors le nom de "Saint-Bernard".

Désormais, les pénitentes qu'on appellera "Bernardines" pourront vivre dans le silence et la solitude, à la manière des Trappistes :
"Je dois vous annoncer, écrit Elise à cette époque, que quelques pénitentes des plus ferventes : Hilarion, Pélagie, Abraham, Madeleine l'ouvrière et quelques autres, ont commencé la vie de Trappistes. Elles sont au sable, chez Arnaud, et travaillent une vigne."

Ainsi, naît la communauté des "Solitaires de Saint Bernard" ou "Bernardines", sœurs contemplatives de la Congrégation des Servantes de Marie.

Les Bernardines décident de garder le silence perpétuel et refusent à leurs yeux toute vaine curiosité, afin de mieux écouter,
"Ne voyant pas, le bruit de la ville et des champs, et la voix de l'homme avec la voix de Dieu en même temps" (Claudel).

L'abbé Cestac est réticent et leur demande de parler au moins le dimanche. Elles obéissent mais éprouvent une souffrance intérieure à rompre ainsi leur colloque avec Dieu seul.

Le 21 novembre 1846, jour de la Présentation, l'abbé leur dit de parler. 

Elles dirent deux ou trois mots par obéissance et rentrèrent de suite dans leur silence.

Elles insistent auprès de l'abbé pour qu'il leur accorde de garder le silence.

L'abbé cède aux prières des repenties car il le sait :
"Quand l'âme est attentive à Dieu, elle se sent aussitôt attirée avec force, au-dedans d'elle-même, pour y garder le silence, et fuir toute conversation." (Saint Jean de la Croix)

Dieu est venu à leur rencontre dans le désert et les aide à supporter les plus grandes privations.

Un incendie se déclare dans la chaumière d'Arnaud qui servait d'oratoire aux Bernardines :
"La cabane de Saint-Bernard a pris feu dimanche dernier. Quelques instants ont suffi, vu la violence du vent qui soufflait à ce moment, pour en faire un monceau de cendres... Les solitaires n'ont plus maintenant que quelques cabanes bien petites et bien pauvres pour les abriter."

Le nombre des Bernardines ne cesse de croître et l'abbé voudrait améliorer leurs conditions de vie.

Un don providentiel et une collecte des prêtres du diocèse mis en éveil par Mgr Lacroix, vont permettre de construire une chapelle et 60 cellules.

Un visiteur écrit :

"A quelques centaines de pas du bord de la mer s'élèvent deux rangées de cabanes placées parallèlement et séparées par un espace d'environ 50 pieds. C'est la demeure des Bernardines. Ces cabanes sont en paille et en roseaux, jointes entre elles par leurs cloisons pour mieux résister au vent de mer ; elles ne forment véritablement de chaque côté qu'une seule et longue habitation. Leur hauteur n'est guère que de 7 pieds (environ 2 mètres), leur largeur et leur profondeur égales. Une porte en roseau tressé ferme chaque cellule. L'intérieur n'offre d'autre meuble qu'une chaise et un lit, formé par quelques branches tenant aux parois et dont l'intervalle a été comblé de paille ou de feuilles séchées. Une couverture de bure et un petit oreiller complètent cette couche."

L'abbé Cestac fixe les statuts qui feront des repenties de vraies religieuses consacrées au service de Dieu dans la prière, le travail et le silence perpétuel.

"Je viens de terminer les règles et les Constitutions des Bernardines, que je dois présenter à l'approbation de Monseigneur l'Evêque", écrit le Père Cestac le 8 décembre 1851.

La cérémonie a lieu le 12 décembre 1851.

On reconnaît ces religieuses à leur habit constitué d'une robe de laine blanche grossière, attachée à la ceinture avec une corde ; un scapulaire de laine blanche, un voile noir qui tombe devant et derrière, cachant le visage, et portant une croix d'étoffe blanche cousue derrière. Pour le travail, les Bernardines remplacent le scapulaire par une grande pèlerine en laine blanche et un capuce. Comme chaussures, elles portent l'été des spargates et l'hiver, des sabots.

Leur journée, à l'imitation des Pères du désert, commence à 4 heures et demie et s'achève à 21 heures, après le chant du "Salve Regina".

On entre dans le monastère par une porte rustique qui n'est jamais fermée à clé.

Quiconque le désire peut pénétrer dans l'intérieur et circuler à sa guise, visiter la chapelle, le réfectoire, le jardin. La seule recommandation faite au visiteur, c'est de parler à voix basse.

Recommandation utile avec le défilé de la belle saison : touristes, journalistes, hommes de lettres, philosophes, sceptiques, curieux, paysans des alentours.

Le vœu de l'Impératrice à la chapelle
L'empereur lui-même fera plusieurs visites et l'Impératrice viendra prier dans la modeste chapelle des sables pour obtenir un héritier.


Aujourd'hui

 La vocation des Bernardines est de "chercher Dieu dans la solitude, le silence, la prière assidue, le travail et la conversion du cœur".
  
Elles vivent une vie monastique signifiée par un certain retrait du monde, mais pour lequel elles prient quotidiennement.
  
"Notre Dame de la solitude, Notre Dame du Samedi Saint qui porte dans son cœur la souffrance du monde, l'espérance du monde, est notre Mère très aimée et notre guide"

"La vie au désert est notre caractéristique propre. Nous faisons silence pour écouter, pour accueillir et pour garder la Parole de Dieu." (Extraits de notre Règle de vie)

"Je conduirai l'âme à la solitude et là, je parlerai à son cœur" (Osée 2.16)
 "Nous travaillons à l'intérieur du monastère et des terres qui en dépendant".
  
Leurs journées s'ordonnent et s'équilibrent entre des temps de prière, de travail, de repos, de vie communautaire et du temps personnel.

Des Servantes de Marie vivent avec nous et assurent nos relations avec l'extérieur.

Leur mission
"Nous partageons les joies et les espoirs, les angoisses et les épreuves des hommes de notre temps... Tout ce qui touche l'Homme a un écho dans notre cœur." (Règles de vie)

Dans la foi, l'humilité, elles souhaitent être :
 - L'oreille de l'humanité attentive au Seigneur, le cri des pauvres et des désespérés transmis au Seigneur par Notre Dame de la Solitude.

Tous les matins, à la chapelle de paille, elles présentent à Notre Dame de la Solitude les intentions de prières qui leur sont confiées  ou qui ont été déposées à la chapelle.

Le couvent des Bernardines : Avenue de Montbrun à Anglet
Tel : 05.59.52.81.30
Ouvert de 10h à 12h et de 15h à 17 h


La chapelle des Bernardines

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Le cimetière


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Le cimetière est composé de tombes en sable.

Les tombes sont refaites une fois par an.

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La tombe d'Elise Cestac

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La tombe de Dominique Cestac

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La chapelle primitive en paille

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C'est dans cette chapelle que l'impératrice Eugénie et l'Empereur Napoléon III sont venus prier pour demander à la Vierge un héritier.



Anglet : Le couvent des Bernardines

 
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La cellule de paille

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Il reste une cellule de paille, première habitation des Bernardines.


L'oratoire

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C'est un petit oratoire de paille dans lequel se trouve une magnifique statue de Jésus (Sacré Cœur).


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Le musée

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Une salle du musée est consacrée à l'origine des Bernardines.

Dans une autre pièce, se trouve le lit d'Elise Cestac.

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Le vitrail




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 Le magasin

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Il faut sonner à l'accueil pour entrer au magasin dans lequel on trouve :
 - Des cartes peintes, des médailles, des chapelets, des icônes, des coquillages peints, des livres...

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Le magasin de légumes
Tous les jours sauf le lundi et le samedi après-midi : de 9h30 à 12h15 et de 16h à 18h. 


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Les Bernardines vendent leurs fruits et légumes, des poulets, des confitures, des œufs.

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Elise Cestac

Louis-Edouard Cestac


Louis-Edouard Cestac
Elise Cestac



Louis-Edouard Cestac

Notre-Dame du Refuge



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