L'apparition de saint Michel au Mont Gargan

L'apparition de saint Michel au Mont Gargan

 

 

 

Sanctuaire de Monte Gargano

 Sanctuaire de Monte Gargano

 

Le sanctuaire de Monte Gargano (en italien : Santuario di Monte Sant'Angelo sul Gargano), parfois appelé tout simplement Monte Gargano, est un sanctuaire catholique sur le mont Gargano en Italie. Il se situe plus précisément dans la commune de Monte Sant'Angelo dans la province de Foggia, dans les Pouilles.

Il est le plus ancien sanctuaire en Europe de l'Ouest à être consacré à l'archange Michel et a été un important lieu de pèlerinage depuis le Moyen Âge. Le site historique et de ses environs sont protégés par le parc national du Gargano et, depuis 2011, il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco au sein du bien intitulé « Les Lombards en Italie. Lieux de pouvoir (568-774 après J.-C.) ».

 

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Intérieur de la basilique Saint-Michel-Archange à Monte Sant'Angelo

 Par User:Nikater — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28925494

 

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 Entrée de l'église Saint-Michel-Archange

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Statue de l'archange Michel au-dessus de l'entrée principale

Par Tango7174 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12704234

 

Histoire

 

 

La tradition catholique de l'apparition de l'archange au Gargano est décrite dans le Bréviaire romain du 8 mai, ainsi que dans la Légende dorée (Legenda Aurea), recueil de légendes chrétiennes compilé par Jacques de Voragine entre 1260 et 1275.

Selon cette tradition, vers l'an 490, l'archange Michel est apparu à plusieurs reprises à l'évêque de Sipontum près d'une grotte, demandant que la grotte soit consacrée au culte chrétien et promettant sa protection à la ville voisine de Sipontum contre les envahisseurs païens. Ce sont les premières apparitions de l'archange Michel en Europe occidentale. Le pape Gélase Ier (492-496) ordonne qu'une basilique soit érigée sur place.

La bataille de Sipontum le 8 mai 663 oppose les Lombards d'Italie aux envahisseurs arabes qui sont repoussés. Selon la légende, cette victoire chrétienne serait due à la spectaculaire intercession de saint Michel (voir l'article sur Saint-Michel-Gestel), apparaissant avec l'épée flamboyante au sommet de la montagne, au milieu d'une tempête à la veille de la bataille. En commémoration de cette victoire, l'église de Sipontum institua une fête le 8 mai. La basilique est d'ailleurs le lieu où repose le roi lombard Rothari mort en 652.

Le sens mémoriel du 8 mai fut modifié au XVIe siècle sous le pontificat de Pie V : ce n'est plus la victoire des Lombards chrétiens sur les Sarrasins musulmans que l'on commémore, mais l'apparition de l'Archange la veille (Apparitio Sanctis Michaelis) et les vaincus sont censés être des « Grecs » (car l'Église catholique, en référence à la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, qualifie rétrospectivement de « Grecs » les Romains d'Italie affiliés à l'Empire romain d'Orient).

 

Architecture

 

 

L'ensemble de bâtiments comprend le baptistère de San Giovanni in Tumba, endommagé en 1942, et l'église Santa Maria Maggiore (it). Le baptistère présente un étage rectangulaire sur lequel repose un octogone soutenant une section elliptique d'un haut tambour qui soutient la coupole. L'église érigée au XIe siècle par l'archevêque Leone se dresse sur les vestiges d'une ancienne nécropole. Quelques vestiges témoignent de la richesse de son ancien décor de fresques.

Le complexe a été agrandi par les Normands par l'ajout de la résidence épiscopale de Orso, évêque de Bénévent, pour fournir un siège adapté à la grandeur du Montis Sancti Angeli. Elle a été par la suite modifiée par Frédéric II. L'imposant campanile octogonal a été construit à la fin du XIIIe siècle par Frédéric II en tant que tour de guet. Il a été transformé en clocher par Charles Ier d'Anjou.

Derrière un parvis, le sanctuaire présente un portique de deux arcs gothiques. Le droit réalisé en 1395 par l'architecte local Simone. Celui de gauche est une reconstruction de 1865. Du portique un escalier mène à la basse nef voûtée. La grotte est accessible à partir d'un portail roman, appelé le Portale del Toro («Porte du Taureau"). Les portes, en bronze, ont été faites à Constantinople en 1076, et sont le don d'un noble d'Amalfi. Elles sont divisées en 24 panneaux dépeignant des récits des anges de l'Ancien et du Nouveau Testament.

L'ouverture primitive de la grotte sur la gauche, avec son puits sacré, est pleine d'ex-voto, en particulier la Cathèdre du XIIème siècle en marbre reposant sur des lions accroupis ou une statue de l'Archange par Andrea Sansovino. Le baptistère San Giovanni in Tumba (it) a donné, par métonymie, la désignation « tumba » appliquée aux coupoles sur trompes.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctuaire_de_Monte_Gargano

https://it.wikipedia.org/wiki/Santuario_di_San_Michele_Arcangelo#Prima_apparizione:_l.27episodio_del_toro

 

 Plouharnel, l'église Saint Armel

Grotte du Mont Gargan, Saint Michel

(Église Saint Armel à Plouharnel)

 

La sainte solennité de saint Michel, archange, se prend dans le sens d'apparition, dédication, victoire et mémoire. Les apparitions de cet archange sont nombreuses :

La première apparition, c'est quant il apparut au mont Gargan ; c'est une montagne de la Pouille, qui est ainsi nommée, et qui est près de la ville qui s'appelle Siponte.

En l'an de Notre-Seigneur trois cent quatre-vingt-dix, il y avait dans cette ville de Siponte un nommé Gargan, qui, selon quelques livres, avait pris le nom de la montagne, ou bien cette montagne avait emprunté son nom ; et il était très-riche, possédant une grande multitude de brebis et de bœufs ; et comme ils paissaient le long des côtés de cette montagne, il arriva qu'un taureau laissa le reste du troupeau et monta au sommet de la montagne, et ne revint point à l'étable avec les autres bêtes.

Et alors le propriétaire prit avec lui une grande quantité de serviteurs et il le fit chercher partout, et enfin on le trouva au plus haut de la montagne, près de l'entrée d'une caverne.

Le propriétaire fut irrité contre le taureau de ce qu'il s'était ainsi enfui, et il lança contre lui une flèche empoisonnée, mais aussitôt la flèche revint comme poussée par le vent, et elle frappa celui qui l’avait décochée.

Les habitants de la ville furent troublés par cet événement, et ils allèrent vers l'évêque, et ils lui demandèrent ce qu'il fallait faire dans une circonstance si extraordinaire, et il enjoignit de jeûner durant trots jours et de prier Dieu ; et quand tout ce a fut fait, saint Michel apparut à l'évêque, disant :

« Sache qu'untel a été frappé de son dard par ma volonté. Je suis Michel, archange ; Je veux honorer ce lieu sur la terre et le garder, et c'est pour cela que j’ai voulu montrer que j'étais le gardien de ce lieu. »

Alors l'évêque et les habitants de la ville allèrent sans différer en procession à cet endroit ; et ils n’osèrent entrer dans la caverne, mais ils se mirent en oraison devant l'entrée.

Et une autre apparition eut lieu au mont Gargan, quand l'archange y apparut et donna victoire aux habitants de Siponte ; et elle se célèbre avec la précédente le huit des ides de mai.

Source : Livre "Dictionnaire des légendes du christianisme : ou, Collection d'histoires" Par Jules comte de Douhet

 

 

Près de Manfredonia, dans la Pouille, et sur les confins de la mer Adriatique, est un lieu devenu fameux par le culte que l'on y rend à l'archange saint Michel.

Je veux parler du mont Gargan, dont je vais donner la description avant de raconter la prodigieuse apparition qui l'a rendu si célèbre.

Le mont Gargan, dit Strabon, est assez élevé et d'une ascension difficile. Il se détache des Appennins par une élévation graduée, longue de vingt mille pas et large de deux mille ; après quoi il forme son sommet en le rétrécissant, et le porte à une telle hauteur que les arbres fruitiers peuvent cependant y vivre.

Du côté de la mer, son flanc s'incline et fait un promontoire dont la circonférence est de deux cent mille pas ; ses autres faces sont escarpées et d'un accès difficile ; sa surface est en partie couverte de forêts et en partie de pâturages où se trouvent beaucoup de plantes médicinales ; un énorme rocher termine ce beau mont. Il est couronné d'arbres magnifiques, et renferme une grotte profonde, où se passa l'événement dont je vais bientôt parler.

Cette grotte est revêtue et pavée de beaux marbres. Vers son milieu, le sol s'élève de quatre degrés, et au fond se trouve un bel autel dédié au saint archange ; plusieurs autres autels sont placés dans des oratoires pratiqués dans le roc, et non loin de là est une petite fontaine dont les eaux sont, dit-on, miraculeusement sanifères.

Enfin, une petite ville du nom de l'archange enveloppe ces sacrés monuments, objets de la vénération des peuples. Mais quelle fut l'origine de cette dévotion qui attire tant de pèlerins dans ce saint lieu ? c'est ce qu'il s'agit d'expliquer maintenant.

 

Lorsque saint Laurent occupait le siège de Siponto, ville actuellement détruite, et dont on voit les ruines à un mille de Manfredonia, un riche habitant de cette première ville faisait paître ses nombreux troupeaux sur le mont Gargan.

Un soir, un taureau qui s'était éloigné du troupeau pendant le jour, ne rentra point avec lui dans les étables.

Le maître s'en étant aperçu, repartit sur-le-champ pour aller à sa recherche avec quelques-uns de ses serviteurs.

Après avoir inutilement parcouru tous les lieux des pâturages, il s'avança jusqu'au sommet de la montagne, et vit l'animal à l'entrée de la caverne dont je viens de parler.

Harassé de fatigue, et tout en colère, il banda son arc, et décocha une flèche pour le percer, mais la flèche se retournant vint le frapper lui-même.

Lorsque cet événement fut connu dans la ville, les citoyens ne pouvant se l'expliquer, soupçonnèrent en cela quelque chose de divin, et furent raconter le fait à leur saint évêque.

Celui-ci, non moins étonné qu'eux, crut qu'il serait bon de consulter là-dessus le Seigneur, et leur conseilla, dans cette intention, un jeûne de trois jours, auquel il se soumit lui-même.

Cela fait, il eut une vision, dans laquelle un ange lui apparut et dit :

"Vous avez agi sagement en cherchant à connaître la cause de ce miracle qui s'est fait par ma volonté. C'est pourquoi je viens vous en donner l'intelligence.

Je suis l'archange saint Michel, un des assistants au trône de Dieu ; il m'a plu de choisir cette montagne pour m'y faire honorer d'un culte perpétuel, et c'est ce que j'ai voulu indiquer aux hommes par la merveille dont vous désirez avoir l'intelligence".

Les habitants de Siponto, instruits de cette révélation, se rendirent en foule à la caverne pour honorer cet archange glorieux.

L'évêque, de son côté, s'empressa de faire bâtir une maison près de ce saint lieu, et y plaça des chanoines pour célébrer les saints mystères et chanter l'office divin dans la crypte dont il fit une église.

On croit que cette institution eut lieu dans la seconde moitié du sixième siècle.

Dès lors ce sanctuaire attira un nombreux concours de pèlerins, jusqu'à l'époque des guerres qui désolèrent cette contrée dans le septième siècle.

Alors les chanoines s'enfuirent et le saint lieu demeura désert ; mais lorsque les Lombards eurent triomphé des Grecs, la dévotion au saint archange prit un nouvel essor, et ramena les peuples à la sainte montagne, qui a toujours été depuis un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de l'Italie. (Bolland., 29 septembre.)

Source : Livre "Les saints anges" par l'abbé P. ancien Vic. Gén. d'Évreux

11ème siècle

L'empereur saint Henri, traversant la Pouille, voulut aller au mont Gargan honorer l'archange St-Michel.

Il avait appris par le bruit public qu'une fois chaque semaine les anges faisaient entendre dans cette église leur céleste mélodie, ce qui devait avoir lieu précisément ce jour-là, et d'assez bonne heure.

Après avoir assisté à l'office divin, il se fit enfermer seul dans l'église et demeura en oraison jusqu'à l'heure désignée, voulant jouir, si Dieu le permettait, de ce concert ravissant.

Pendant qu'il demandait cette grâce avec beaucoup de larmes, il vit entrer dans le saint lieu deux anges qui se mirent à décorer l'autel ; beaucoup d'autres arrivèrent ensuite, conduisant avec honneur un esprit d'une gloire supérieure, qui, selon toute apparence, était l'archange St-Michel.

Après s'être rangés dans le plus bel ordre, ils firent entendre des chants magnifiques ; ensuite un de ces esprits prit le livre des Évangiles et le présenta à baiser à l'empereur, qui, saisi de crainte et de respect, tremblait de tous ses membres.

L'ange s'en étant aperçu le rassura par ses douces paroles ; mais en se retirant il lui toucha la cuisse, d'où résulta une contraction des nerfs qui le rendit boiteux pour le reste de sa vie. (Bolland., 14 juillet.)

Source : Livre "Les saints anges" par l'abbé P. ancien Vic. Gén. d'Évreux

 

14ème siècle

La bienheureuse Oringa partit un jour de Lucques, avec quelques compagnes, pour aller en pèlerinage au mont Gargan.

Après plusieurs jours de marche, elles furent accostées par des voleurs qui se dirent des pèlerins, et s'offrirent à les accompagner, sous prétexte de leur servir de défense.

Ces jeunes filles, timides et sans expérience, crurent que des hommes qui s'offraient à les protéger ne pouvaient être que des hommes vertueux ; elles acceptèrent donc leur proposition avec reconnaissance.

Ces malheureux, pour mieux les tromper, ne les entretinrent que de discours édifiants, ce qui en effet leur inspira une pleine sécurité.

Vers le soir, étant arrivées à un carrefour où aboutissaient plusieurs routes, leurs guides trompeurs quittèrent le vrai chemin, et en prirent un qui conduisait dans un lieu désert où ils avaient leur repaire.

Elles les suivirent sans soupçon, et les monstres triomphaient de joie, persuadés qu'elles ne pouvaient plus leur échapper, lorsqu'un jeune homme d'une taille majestueuse et d'un visage resplendissant se présente à elles, et leur dit d'une voix sévère :

"Où allez-vous, jeunes filles ? fuyez, fuyez, ces misérables en veulent à votre honneur, le démon les pousse à perdre vos âmes".

Les voleurs effrayés continuent leur route, tandis qu'Oringa et ses compagnes retournent sur leurs pas à la suite de cet étranger, dont un secret instinct les assure qu'elles n'ont rien à redouter.

D'abord il les recrée par ses pieux discours, et les encourage à marcher, malgré leur lassitude ; ensuite il les fait asseoir auprès d'une fontaine, leur présente une coupe, afin qu'elles puissent boire, et leur donne des fruits à manger.

S'étant remis en marche, il les fait rentrer dans le chemin public, les conduit jusqu'à la porte d'une hôtellerie, et disparaît à leurs yeux, les laissant pénétrées d'une consolation inexprimable.

Cet inconnu apparut de nouveau le lendemain à la bienheureuse, et lui dit qu'il était l'archange saint Michel. (Bolland., 10 janvier.)

Source : Livre "Les saints anges" par l'abbé P. ancien Vic. Gén. d'Évreux

Les premiers chrétiens eurent certainement recours, dans leurs prières, à l'intercession des esprits célestes, comme l'attestent les plus anciennes liturgies et les Pères de l'Église. « Que Jésus-Christ et les saints Anges nous assistent dans toutes nos actions », écrivaient le martyr Némésien et ses compagnons à saint Cyprien. « Je prie les bons Anges de recevoir mon âme à l'heure de ma mort », disait saint Grégoire de Nazianze.
Mais il n'y eut aucune fête en l'honneur des esprits bienheureux, durant les quatre premiers siècles de l'ère chrétienne, c'est-à-dire jusqu'à ce que le Ciel donnât lui-même le signal d'un culte public et solennel, par une apparition de l'Archange saint Michel.
 

Cette apparition eut lieu le 8 mai 492, sous le pontificat de Gélase 1°, sur le mont Gargan, aujourd'hui San-Angelo, dans le royaume de Naples.


Un riche habitant de Siponte avait ses troupeaux sur les flancs du mont Gargano. Un jour, se dérobant à l'œil des bouviers, un taureau disparut. Après bien des recherches, on le retrouva enfin sur la cime la plus escarpée de la montagne, à l'entrée d'une grotte, et les cornes embarrassées dans de fortes lianes.

 

Le Miracle de saint Michel au mont Gargan. « Furieux, il lança contre lui une flèche empoisonnée, mais celle-ci, comme repoussée par le vent, se retourna vers lui et le frappa lui-même. »

http://www.cassicia.com/FR/Saint-Michel-apparition-au-Mont-Gargan-fete-le-8-mai-No_824.htm


 

Furieux contre les obstacles qui le retenaient sur place, l'animal se débattait si violemment que personne ne put l'approcher. Alors on lança vers lui une flèche ; mais, chose étrange, cette flèche se retourna à mi-chemin de sa course, et alla frapper celui qui l'avait tirée. Ce fait extraordinaire remplit d'une telle crainte les bouviers, qu'ils s'éloignèrent immédiatement de la grotte.


Cet évènement émut la ville de Siponte, et l'évêque ordonna des prières publiques. Trois jours après, saint Michel apparut au prélat et lui dit : « Je suis l'archange Michel, un de ceux qui se tiennent sans cesse devant le Seigneur. J'ai choisi ce lieu pour être vénéré sur la terre ; j'en serai le protecteur à jamais. »


L'évêque et les habitants se rendirent processionnellement jusqu'à la grotte du mont Gargano, et prièrent en l'honneur de l'Archange.


A quelque temps de là, Siponte vit ses ennemis dévaster ses campagnes et menacer la ville. La bataille s'engagea, et Siponte paraissait vaincue, quand, tout à coup, une formidable secousse ébranla le mont Gargano ; de son sommet, couvert d'une noire vapeur, jaillirent des éclairs et des foudres qui portèrent la terreur et la mort dans le camp ennemi.


Triomphante par le secours miraculeux de saint Michel, la ville de Siponte se montra reconnaissante à son puissant protecteur. Elle exécuta aussitôt des travaux gigantesques, afin de pouvoir accéder plus facilement sur le mont Gargano, et sur la grotte naturelle qu'elle fit revêtir intérieurement de marbres précieux, elle bâtit une belle église dont la dédicace solennelle eut lieu le 29 septembre 522, par le pape saint Boniface. Cette église est depuis le rendez-vous de nombreux pèlerinages, et de grands miracles s'y sont opérés par la puissante intercession de saint Michel.


De ce promontoire, comme d'une forteresse d'où il protège l'Eglise, le Prince des milices angéliques semble dire à l'univers entier : le Sauveur Jésus, mon maître, est Roi des rois et Seigneur des seigneurs ; son Eglise a seule le pouvoir d'éclairer les intelligences, de gouverner les volontés et de sauver les âmes. Là encore, comme sur le mont Saint-Michel, s'élevant au-dessus de la terre et de l'océan, il répète cette parole qui foudroya Lucifer : Quis ut Deus ? Qui est semblable à Dieu ?


Glorieux Archange, vous que nos rois ont autrefois proclamé patron de la France, protégez-nous contre tous nos ennemis ; protégez particulièrement les pieux lecteurs de L'Ange Gardien, durant l'année qui commence ; nous vous conjurons de les placer tous sous votre impénétrable égide. Protégez toujours l'Eglise et la France !

Extrait de "L'Ange Gardien" n° 9, Janvier 1897, pp.292-294. 

Source :

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar17.html

Source photo :

http://www.cassicia.com/FR/Saint-Michel-apparition-au-Mont-Gargan-fete-le-8-mai-No_824.htm

En savoir plus :

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/05/07/8-mai-apparition-de-saint-michel-archange-au-mont-gargan-492.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

























1 commentaire:

  1. Génial ! Remarquable article ! Je vous félicite "La Lumière de Dieu" !

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