Lampaul-Guimiliau, l'enclos paroissial


Lampaul-Guimiliau 
l'enclos paroissial

Lampaul-Guimiliau : l'enclos paroissial
La mise au tombeau (1676), l'enclos (XVe-XVIIIe), le baptistère (XVIIe), la Passion en huit tableaux (XVIe), le retable de Saint Jean-Baptiste (XVIIe) et la Nativité de la Vierge

Lampaul-Guimiliau : l'enclos paroissial


Lampaul-Guimiliau possède un ensemble architectural de tout premier ordre : l'enclos paroissial.

L'entrée monumentale
Lampaul-Guimiliau : l'enclos paroissial



Sa seule arcade plein cintre curieusement barrée d'un échalier, la porte triomphale accolée à l'abside de l'ossuaire, consiste en un massif rectangulaire.
Sa façade est ornée de colonnes corinthiennes cannelées portant un entablement à ressauts à l'aplomb des colonnes.
Sur la plate-forme court une balustrade qui se termine du côté extérieur en un surplomb en demi-cercle.
Au-dessus s'élève un 1er calvaire.
La croix du Christ présente sur un premier croisillon saint Jean et la Vierge Marie. A ses pieds, se tient Marie-Madeleine éplorée.
Dans le cimetière, la porte triomphale porte l'inscription : A : RANNOU : C : KRANGUI : F. 1669.

LE CALVAIRE
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Au dessus d'un fût écoté, se dresse une croix-calvaire du XVIème siècle.
Au pieds du Christ, deux anges présentent le graal qui recueillit le sang divin.
Un ange reçoit l'âme du bon larron, tandis qu'un démon (aujourd'hui mutilé) guette celle du mauvais larron.

L'OSSUAIRE
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Détaché du corps de l'église, l'ossuaire se transforme en chapelle reliquaire. Dédiée à la sainte Trinité, celle-ci fut édifiée en 1667 par Guillaume Kerlezroux.
L'ossuaire éclairé par des vitraux modernes, renferme quelques statues anciennes.
Son chevet est occupé par un retable polychromé, petit joyau d'art baroque.

L'église Notre-Dame

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L'église paroissiale pourrait avoir été édifiée sur l'emplacement du monastère de Paul-Aurélien, éponyme de la paroisse. 
La date la plus ancienne qui ait été relevée, 1533, est celle du porche. La construction s'échelonne ensuite du clocher, en 1573, à la sacristie, datée de 1679. 
Cent cinquante ans de travaux, de création et de transformation démontrent la richesse économique de la commune à cette époque, due entre autres à la prospérité de l'activité toilière qui permet de financer les travaux sur une aussi longue durée. Les architectes et artistes locaux ont su s'inspirer des œuvres de Delorme, de Lescot, de Rubens, de Spranger, et d'Androuet du Cerceau. (Cl. M. H. 1910)  

L'extérieur de l'église
Le porche
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Partie la plus ancienne de l'église, le porche est de tradition gothique, mais la présence d'éléments tels que la lanterne surmontant le gable, le bénitier à godrons ou le dais de saint Pierre indique la transition vers la Renaissance. Le décor ne comporte aucune scène de l'Ancien ou du Nouveau Testament, uniquement un décor végétal de feuilles de chardon, de choux frisés et de pampres où sont figurés de petits lézards ou autres animaux fabuleux. Chaque pierre porte une marque d'assemblage afin de faciliter la construction, ce qui suggère une réalisation dans l'atelier d'un sculpteur imagier extérieur à la paroisse. Le porche est profond, et son plafond soutenu par deux croisées d'ogive. Les statues des douze apôtres, après avoir été jetées à bas et mutilées par les révolutionnaires, ont été replacées à l'intérieur, mais André se trouve en face de Pierre, et non pas Thomas. (Cl. M. H. 1910)  

Le chevet
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Compris dans le grand chantier du XVIIe siècle, le chevet est profondément transformé en 1627. Il est marqué par une nette influence du type Beaumanoir. Son dessin étant en demi-hexagone, la toiture est à noues multiples. La décoration se compose de hautes fenêtres, de gables festonnés, de contreforts et de lanternons. Le chanoine Jean-Marie Abgrall, historien, érudit et architecte originaire de la commune, prononçait en regardant le chevet à partir de la fontaine du Ped : « On pourrait se croire transporté devant les splendeurs de Chambord. »  

La sacristie
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La tradition rapporte que les fabriciens se réunissaient sous le porche de l'église pour débattre des affaires de la paroisse. Les douze membres du conseil, nombre calqué sur celui des apôtres, s'asseyaient sur les bancs latéraux, chacun sous la statue d'un des compagnons du Christ. En 1655, un édit du parlement de Bretagne interdit les réunions dans le porche au profit de la sacristie, ce qui pourrait expliquer, avec les délais des décrets d'application, la date de construction de celle-ci, qui comporte une salle à l'étage. L'édifice est orné de lanternons et pourvu d'une tourelle abritant les escaliers en spirale. Le flanc ouest s'interrompt dans la grande fenêtre du transept nord, indice d'un travail inachevé ou d'une erreur de calcul. La porte de communication avec le chœur porte la date de 1679 et les noms des fabriciens.  


L'intérieur de l'église
La nef 
Le bas de la nef est occupé par les orgues dont le buffet d'ordonnance classique date de 1660.
La chaire à prêcher (1759) s'orne de bas-reliefs représentant les quatres évangélistes et les quatre pères de l'église : Mathieu et Augustin avec un ange, Marc et Jérôme avec un lion, Luc avec un bœuf et Ambroise avec une ruche, Jean avec un aigle et Grégoire avec la "colombe réparatrice".

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Une poutre de gloire (XVIème siècle) sépare la nef du chœur, reprenant ainsi le rôle dévolu jadis au jubé.
Elle porte : le Christ ensanglanté, la Vierge Marie priant, saint Jean.

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Le chœur 
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Remanié en 1874, il abrite un maître-autel néo-gothique et des stalles massives. 
Les vitraux du chevet (1968) sont l'œuvre d'Hubert de Sainte Marie.
Le chœur a conservé quelques lambris anciens.


Le bas-côté nord
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La mise au tombeau sculptée dans le tuffeau, fut réalisée par Antoine Chavagnac (sculpteur de la marine à Brest).

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A la suite de cette œuvre magistrale, un superbe groupe de 6 personnages, de la Vierge de Pitié (1530).


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Le retable de sainte Marguerite (XVIIème siècle) posé sur un gradin orné de rinceaux dorés et d'un cœur enflammé, s'inscrit entre deux colonnes.
Le retable du grand prêtre est dédié à saint Mathurin représenté livre en main.

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Le retable de la Passion (XVIIème siècle) réunit un ensemble multiforme.


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Le bas-côté sud
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Le retable de saint Jean-Baptiste (XVIIème siècle) se trouve à droite du chœur.
L'architecture et le décor du retable rappellent celui de la Passion.
Les bas-reliefs latéraux représentent du côté droit la prédication de Jean-Baptiste sur les bords du Jourdain et, du côté gauche, la chute des mauvais anges.

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Le retable de sainte Anne. Les niches latérales abritent saint Joachim, mari de sainte Anne, et saint Joseph, époux de la Vierge.
Le groupe central présente avec Marie et son Enfant, une grande sainte Anne, œuvre de l'atelier de Jean Berthoulous, de Morlaix.

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Le retable de saint Laurent. La statue du martyr tient d'une main le gril, instrument de son supplice, de l'autre un cœur enflammé, symbole de sa foi ardente.

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Le bénitier des diables (1662) tire son nom des atlantes qui semblent peu apprécier l'eau bénite dans laquelle ils se tordent, et du serpent lové au fond de la cuve surmontée d'une représentation du baptême du Christ.

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Le tableau de la Sainte Famille (à l'entrée du porche sud) illustre le mystère de l'incarnation par la double présence de la famille terrestre de Jésus et de son Père éternel.

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Le baptistère (1650) se dresse au bas du colatéral.
La loge qui abrite la cuve baptismale de granite est délimitée par des parcloses de bois traitées en faux marbre d'où s'élèvent 8 colonnes portant un entablement à ressauts agrémenté de palmes, de feuillages et de putti.
L'étage supérieur est constitué d'un baldaquin que surmonte un dôme.

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Les bannières de procession : La bannière de la Vierge (1667) de velours rouge brodé d'or et d'argent et la bannière de saint Pol (1634).






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