L'adoration eucharistique Saint Nicolas de Flüe

L'adoration eucharistique
Saint Nicolas de Flüe

 

Les saints nourris par la divine Eucharistie 
Nicolas de Flue, depuis qu'il eut embrassé la vie solitaire, ne vécut que de la sainte Eucharistie. Bientôt le bruit de ce miracle se répandit dans le canton d'Underwald, et on n'y ajouta d'abord aucune foi.
Beaucoup s'imaginent qu'autrefois toutes les nouvelles de ce genre étaient accueillies avec une crédulité qu'ils attribuent à l'ignorance de cette époque : c'est une erreur.
De tout temps, les événements merveilleux ont excité d'abord le doute et le besoin d'en constater la vérité par tous les moyens que Dieu nous a donnés pour cela ; de tout temps aussi l'esprit humain n'a cru ces faits surnaturels que convaincu par l'évidence.
Ainsi, en 1225, Hugues, évèque de Lincoln, ayant appris qu'il y avait à Leicester une religieuse qui n'avait pris aucune nourriture depuis sept ans, et qui vivait seulement de l'Eucharistie qu'elle recevait tous les dimanches, n'ajouta d'abord aucune foi à ce récit. Il envoya à cette femme quinze clercs qui devaient l'observer attentivement pendant quinze jours, sans la perdre de vue un seul instant ; et comme pendant tout ce temps elle conserva ses forces et sa santé, quoiqu'elle n'eût pris aucune nourriture, il se déclara convaincu, comme il convient à un homme intelligent.
Les habitants d'Underwald firent la même chose avec Nicolas de Flue.
Pendant un mois ils occupèrent tous les passages qui conduisaient à sa cabane, et furent enfin convaincus que non-seulement on ne lui avait porté aucune nourriture pendant ce temps, mais même qu'aucun homme n'avait pu arriver jusqu'à lui.
Cependant l'évêque de Constance, ne se trouvant pas encore convaincu, envoya près du solitaire son évêque suffragant. Celui-ci, étonné de le trouver si vigoureux, après une si longue abstinence, lui ayant demandé quelle vertu il préférait à toutes les autres, Nicolas lui répondit que c'était l'obéissance, sur quoi l'évêque lui ordonna aussitôt de manger un pain qu'il lui présenta. Le solitaire obéit ; mais à peine avait-il pris la première bouchée qu'il éprouva des vomissements très-violents, et il lui fut impossible de continuer à manger.
L'évêque de Constance ne croyant pas encore au récit de son suffragant, voulut s'assurer par lui-même de la vérité des faits.
Il se rendit donc auprès de Nicolas et lui demanda comment il pouvait vivre ainsi sans manger.
Le Frère lui répondit que, lorsqu'il assistait à la messe ou qu'il prenait la sainte Eucharistie, il sentait une force et une douceur qui le rassasiaient et lui tenaient lieu de nourriture. II avait plus d'une fois avoué à ses amis les plus intimes que la méditation toute seule produisait en lui ces effets ; de sorte que, lorsqu'il contemplait la passion du Sauveur et qu'il recevait dans son sein le souffle de Jésus mourant, ce souffle pénétrait son intérieur et le fortifiait pour longtemps.



Miracle Eucharistique Suisse saint Nicholas de Flüeli 1417

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