La grotte Sainte Marie-Madeleine (Page 2)
Silence, nous allons pénétrer dans un lieu Saint
Et voilà, nous sommes enfin arrivés au sanctuaire Sainte Marie-Madeleine.
La Pietà qui se trouve sur le parvis de la Grotte, est une œuvre de la juive convertie Marthe Spitzer (1932).
D’abord exposée devant l’église Sainte-Madeleine à Paris, elle arrive par train jusqu’à Saint-Zacharie où un attelage de chevaux l’amène jusqu’en bas de l’escalier. Là avec rouleaux, madriers et palans, elle est hissée jusqu’à la grotte.
La Piéta
Nous entrons dans la grotte Sainte Marie-Madeleine. C'est ici que Marie-Madeleine vécut les 30 dernières années de sa vie.
Nous sommes devant le maître-autel réalisé en 1867 par l'architecte Marseillais : Grinda.
L'autel
On accède au "rocher de la pénitence" par un escalier intégré dans l'ensemble architectural du Maître-autel.
La légende dit que c'est sur ce rocher que Marie-Madeleine a établi sa couche et son campement, à l'abri des gouttes et de l'humidité.
Les pèlerins vénéraient ce rocher et voulaient en emporter un morceau. Les dégradations étaient si importantes que le roi Robert fit fermer par des grilles le lieu saint qu'on appela "La chambre de Marie-Madeleine".
On redescend du rocher par un escalier opposé à celui de la montée.
Au bas de l'escalier, on trouve une source à gauche de la statue de Sainte Marie-Madeleine en gloire.
On l'appelle "Source de Saint Sidoine" en mémoire de l'aveugle guéri par Jésus.
La source de Saint Sidoine
Cette source d'eau très pure, guérit les maladies des yeux.
Cette source d'eau très pure, guérit les maladies des yeux.
La vierge et l'enfant, l'Archange Saint Michel
Sculpture de Marie-Madeleine élevée par les anges
(7 fois par jour, en haut du Saint Pilon)
Le reliquaire
Dans ce reliquaire (de l'orfèvre lyonnais Armand Caillat), se trouvent un tibia et une mèche de cheveux de Sainte Marie-Madeleine.
La partie basse représente la traversée de la Méditerranée. Marie-Madeleine se tient debout au centre de la barque la conduisant à Marseille, en position d'orante. La barque est guidée par deux anges. Plusieurs compagnons de voyage de Madeleine sont figurés. A l'avant de l'embarcation ramenant Marie-Madeleine en Provence, repose un corps entouré de bandelettes....
La partie basse du reliquaire
Partie droite de la grotte
Puis nous empruntons l'escalier qui mène à la grotte basse.
Dans la grotte basse
On aperçoit la statue de Marie-Madeleine offerte par Mgr Dupanloup en 1867. On pense que la sculpture aurait été réalisée par Cabuchet.
Nous remontons dans la grotte haute, et contemplons les vitraux avant de sortir.
Les vitraux
Les vitraux de la grotte ont été réalisés par le Compagnon du Devoir Pierre Petit.
Tous les ans, il y a un pèlerinage à la grotte Sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet (Jour de la Sainte Marie-Madeleine).
Statue de Notre-Dame du Rosaire
sous le vocable "Miroir d'innocence"
offerte à la grotte de Sainte Marie-Madeleine par
Dominique de Marinis, Frère Prêcheur, Archevêque d'Avignon
(C'est la seule statue de la grotte que 8 jeunes gens du Plan d'Aups
purent sauver du vandalisme révolutionnaire.)
Plan d'Aups (83) :
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L'intérieur de la grotte
Le sanctuaire de la Sainte-Baume, également connu sous le nom de grotte de Sainte-Marie-Madeleine, est un sanctuaire érigé au sein d'une grotte du massif de la Sainte-Baume, qui aurait servi d'ermitage à sainte Marie Madeleine après qu'elle eut évangélisé la Provence.
Histoire
Origine
Selon
la Tradition, Marie Madeleine fut expulsée de Palestine avec plusieurs
disciples lors des premières persécutions contre les chrétiens après la
Pentecôte.
Embarqués
sur une barque sans voile ni gouvernail, ils débarquèrent
miraculeusement sur les rivages provençaux, à un endroit qui fut ensuite
nommé Les Saintes-Maries-de-la-Mer et devinrent les premiers
évangélisateurs de la Provence.
« Marie
Madeleine prêcha à Marseille en compagnie de Lazare puis elle s’établit
dans cette montagne escarpée, dans la grotte qui depuis porte son nom.
Telle la bien-aimée du Cantique des Cantiques, « colombe cachée au creux
du rocher, en des retraites escarpées », elle put s’adonner à la prière
et à la contemplation dans la solitude ».
Chronologie
À
l'époque préchrétienne la Sainte-Baume est la montagne sacrée des
Marseillais : haut lieu de culte des fécondités, et notamment de l’Artémis d’Éphèse. Vers 60, Lucain, poète latin, mentionne un certain « bois sacré » près de Marseille.
Vers 415, saint Jean Cassien, fonde un premier prieuré à son retour d’Égypte et dès le Ve siècle, la présence de moines de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille est attestée.
La grotte de Sainte-Marie-Madeleine devient un lieu de pèlerinage chrétien réputé. En 816, le pape Étienne VI, puis, en 878, le pape Jean VIII s'y rendent. Comme le 22 juillet 1254, Saint Louis visite la Sainte-Baume à son retour de Croisade.
Reliquaire du tibia de Marie Madeleine
En
1279, Charles II d'Anjou, roi de Sicile et comte de Provence, réalise
les fouilles qui aboutissent à la découverte à Saint-Maximin des
reliques de Marie Madeleine, dans une crypte enfouie sous le petit
prieuré bénédictin dédié à la sainte.
Un tombeau de marbre y est identifié comme celui de Marie Madeleine.
En outre, un rouleau de parchemin explique que les reliques ont été enfouies au début du VIIIe siècle afin de les protéger des invasions sarrazines qui faisaient rage dans le Pays.
Après
six ans de détention à Barcelone, Charles II peut mettre en œuvre en
1288 son projet de construire une basilique pour abriter les reliques.
Enfin,
le 21 juin 1295, il obtient du pape Boniface VIII une bulle
pontificale, qui confie au jeune ordre des dominicains la charge des
lieux saints : la basilique de Saint-Maximin et la grotte de la
Sainte-Baume.
En 1332, le même jour Philippe VI de Valois, roi de France, Alphonse IV d’Aragon, Hughes de Chypre, et Jean de Luxembourg, roi de Bohème se recueillent dans la grotte.
Tout au long des XIVe et XVe siècles, papes, rois et princes se rendent en pèlerinage dans la grotte, l'une des plus célèbres de la chrétienté.
En 1440, on déplore l'incendie de la grotte et la destruction des bâtiments.
En 1456 Louis XI, roi de France dote richement la grotte et dessine le plan de la coupole qu’il offre pour l’autel.
Et, le 1er janvier 1516, François Ier accompagné par sa mère Louise de Savoie et son épouse Claude de France) vient rendre grâce à son retour de Marignan.
Il accorde des fonds pour la restauration de la grotte, fait édifier le « portail François Ier » (visible à l’hôtellerie), et construit trois chambres royales à la grotte.
Jean Ferrier, archevêque d’Arles fait ériger les oratoires du chemin des Rois.
En 1533, François Ier revient à l’occasion du mariage de son deuxième fils, Henri d’Orléans, avec Catherine de Médicis à Marseille.
Elle
reviendra le 25 octobre 1564 avec Charles IX roi de France (14 ans),
son frère le futur Henri III de France, et Henri de Navarre (11 ans).
Charles IX s’y rend lors de son tour de France royal en 1564 afin de satisfaire les catholiques.
Mais,
en 1586 et 1592, on déplore des pillages de la grotte (la seconde fois
malgré le pont-levis érigé à la suite du pillage intervenu alors que les
reliques de Saint-Maximin avaient été transférées dans la grotte durant
les troubles suscités par la Ligue).
Esprit Blanc fait construire en 1630 la chapelle dite « des Parisiens »
(ou « des morts ») et, en 1649, Monseigneur de Marinis offre la statue
de la Sainte Vierge, œuvre du sculpteur génois Orsolino (toujours
visible à la grotte).
Le 5 février 1660 Louis XIV, avec Anne d’Autriche et Mazarin, se rendent au sanctuaire.
La
Révolution et l'Empire mettent en péril le site. En 1791, le marquis
d’Albertas rachète les biens des dominicains qui avaient été vendus
comme biens nationaux.
Mais,
en 1793, la Sainte-Baume est rebaptisée « les Thermopyles »,
l’intérieur de la grotte et la grande hôtellerie attenante (dont on voit
encore les traces dans la falaise) sont détruits.
Heureusement,
Lucien Bonaparte, mari de Christine Boyer, fille de l’aubergiste de
Saint-Maximin, sauve la basilique et la forêt de la Sainte-Baume des
révolutionnaires.
En 1814, le maréchal Brune détruit la grotte et ce qui venait d’y être reconstruit.
Ce n'est qu'en 1822, que Chevalier, préfet de Toulon, restaure le culte catholique.
En
1824, une communauté de trappistes s’établit sur le plateau, en face de
l’actuelle hôtellerie puis laisse la place en 1833 à des capucins qui ne restent que deux ans.
La statue de Marie Madeleine sur son rocher provient du tombeau du comte Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle qui était à la chartreuse de Montrieux.
En 1848, le père Henri-Dominique Lacordaire, célèbre prédicateur et restaurateur de l’ordre dominicain en France depuis 1840, vient à la grotte et, en
1859, il rachète le couvent de Saint-Maximin pour y réinstaller les
frères prêcheurs ; avec l’aide de l’œuvre pour la restauration des lieux
saints de Provence qu’il avait fondée, il réinstalle le 22 juillet, les
frères à la grotte ; il fait construire l’hôtellerie dans la plaine de
la Sainte-Baume.
En 1865, le frère dominicain Jean-Joseph Lataste
fonde la congrégation des Dominicaines dites « de Béthanie » qui
accueille des femmes sorties de prison (Madeleines converties) ; il
érigera une communauté près de l’église de Plan d’Aups en 1884. En 1889,
quelques reliques de Marie Madeleine sont placées dans le reliquaire
réalisé par l’orfèvre lyonnais Armand Caillat et déposées dans la
grotte.
À la suite des lois de séparation des Églises et de l’État, la grotte devient propriété de la commune de Plan d’Aups en 1910.
En
1914, avec les célébrations du centenaire de la réouverture du culte à
la Sainte-Baume, le père Vayssière restaure les escaliers menant à la
grotte (150 marches en mémoire des 150 Ave du Rosaire) et inaugure le
calvaire. Puis en 1928, est inaugurée la maison de retraite Nazareth en
face de l’hôtellerie (aujourd’hui occupée par l’écomusée).
En 1932, Marthe Spitzer, juive convertie proche des Bénédictines de la rue Monsieur et de l'entourage de Jacques Maritain, réalise la Pietà qui est sur le parvis de la grotte (offerte par la basilique La Madeleine de Paris).
En
1948, l’architecte Le Corbusier projette la construction d’une
basilique souterraine à la Sainte-Baume (projet utopique jamais réalisé)
puis, en 1966 - Oscar Niemeyer réalise un projet de couvent moderne à
l’Hôtellerie à la place de l’aile ouest.
En
1970, Thomas Gleb réalise l’oratoire Saint-Dominique, à l’hôtellerie,
entre 1976 et 1981, le compagnon Pierre Petit (« Tourangeau, le disciple
de la Lumière ») réalise les vitraux de la grotte.
En
1995 a été célébré le septième centenaire de la fondation de la
basilique de Saint-Maximin et de l'installation des frères dominicains à
Saint-Maximin et à la grotte de la Sainte-Baume.
Une
communauté de quatre frères dominicains a été rétablie à l'été 2002
(date de la réouverture de la grotte après les travaux de purge de la
falaise), qui assure l’accueil des pèlerins à la grotte de
Sainte-Marie-Madeleine.
Depuis
l'été 2008, le nombre des frères dominicains a été porté à huit, et ils
assurent, en plus de l'accueil à la grotte, la gestion de l'hôtellerie
de la Sainte-Baume.
Source :
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