Bienheureux Julien Maunoir

Bienheureux Julien Maunoir († 1683)

Jésuite missionnaire en Bretagne

 

Bienheureux Julien Maunoir, Jésuite missionnaire en Bretagne († 1683)

 

Le bienheureux Julien Maunoir, né le 1er octobre 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault en Ille-et-Vilaine (France) et décédé le 28 janvier 1683 à Plévin, en Côtes-d'Armor (France) était un prêtre jésuite français (breton), prédicateur et missionnaire dans les campagnes bretonnes.

Celui qui est connu comme « l'apôtre de la Bretagne » fut béatifié le 20 mai 1951.

Jeunesse et formation

Image illustrative de l'article Julien Maunoir

 

 

Il étudie au collège des Jésuites de Rennes à partir de 1621.

Il y rencontre le père Pierre Coton, confesseur du roi Henri IV devenu provincial de France.

Ce dernier le reçoit au noviciat de Saint-Germain de Paris le 16 septembre 1625, où il prononce ses premiers vœux en 1627.

Il étudie ensuite la philosophie à La Flèche (1627-1630) et enseigne le latin et le grec au collège de Quimper (1630-1633).

En novembre 1630, il reçoit la visite de dom Michel Le Nobletz qui voit en lui celui qui lui succédera comme missionnaire des campagnes bretonnes.

C'est alors qu'il se met à l'étude de la langue bretonne pour être mieux à même de communiquer la foi aux paysans bretons.

 

Certains hagiographes enthousiastes affirment que Julian Maunoir reçut d'un ange le don de la langue bretonne... Cela se serait passé dans la chapelle de Ty Mamm Doue à Kerfeunteun, à l'époque paroisse limitrophe de Quimper.

Au bout de deux ans il la maîtrise suffisamment que pour enseigner le catéchisme, visiter les malades dans les hôpitaux et instruire de la religion en deux ans plus de 30 000 personnes.

Un an d'enseignement à Tours (1633-1634) et quatre ans d'études théologiques à Bourges (1634-1638) complètent sa formation académique.

Maunoir est ordonné prêtre le 6 juin 1637.

Il fait ensuite son troisième an à Rouen (1638-1639).

Ministère apostolique

 « Le P. Maunoir obtient miraculeusement le don de la langue bretonne. »

dans la Cathédrale Saint-Corentin de Quimper

Par Michael Kranewitter — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20988592

 

En 1640 Julien Maunoir est enfin de retour à Quimper. À la suite d'un rêve et d'une guérison qu'il estima miraculeuse (peu après la Noël 1636), il s'était voué à être missionnaire en Basse-Bretagne.

Il commence ce ministère avec une première mission à Douarnenez (1641). Ensuite, pendant 43 ans, il parcourt la Bretagne, de Crozon à Rennes, prêchant 439 missions rurales dans tous les diocèses de la Bretagne.

 Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte de la Croix

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885147

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des conseils (vue partielle)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des conseils (vue partielle)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885372

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (vue d'ensemble)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (vue d'ensemble)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885405

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (vue partielle)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (vue partielle)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885431

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (paresse et colère)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (paresse et colère)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885457

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (gourmandise)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (gourmandise)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885477

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (l'amour de la Croix et de la Loi)

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (l'amour de la Croix et de la Loi)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885505

Tableau de mission utilisé de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (la luxure)

Tableau de mission utilisé de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : la carte des cœurs (la luxure)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18885529

Tableau de mission utilisé de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : carte du miroir du monde

Tableau de mission utilisé de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : carte du miroir du monde

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18890012

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : autre carte

Tableau de mission de Michel Le Nobletz réutilisé par Julien Maunoir : autre carte

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18890052


Dans ces missions, il se servait des cartes allégoriques du père Michel Le Nobletz - les fameux "taolennoù" ou tableaux de mission - mais il employa deux autres moyens auxquels il donna un grand éclat : le cantique, breton ou français, et la procession, couronnement de la mission, dans laquelle il retraçait les scènes de la vie de Jésus. Les fidèles accouraient en grands nombres à ces clôtures de missions où il prenait la parole. Des conversions éclatantes, des guérisons extraordinaires venaient confirmer l'action du missionnaire.

40 000 personnes instruites, 3 000 conversions, tel est le bilan dressé par le Père Maunoir lui-même pour une année.

Au début de ses missions, le P. Maunoir n'avait qu'un seul compagnon, le P. Bernard, mais bientôt quelques prêtres séculiers, enflammés par son zèle, le secondèrent.

Julien Maunoir mourut à la peine après une vie de fatigues et d'austérités, le 28 janvier 1683 en préparant une dernière mission à Plévin.


 Les fêtes de béatification de Julien Maunoir (1951, Quimper)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18890357

 

Il a été béatifié le 4 mars 1951 par décret pontifical du pape Pie XII, qui le fait bienheureux le 20 mai 1951 et l'élève au rang des protecteurs de la Bretagne.

Les actions de Julien Maunoir font encore l'objet de controverses de nos jours, par exemple entre Fanch Morvannou, auteur d'une biographie de Julien Maunoir et la revue Courrier du Kreiz Breizh.

 

 Le décret de béatification de Julien Maunoir (1951)

Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18890339

Les cantiques du Père Maunoir

En 1641, il publie un premier recueil de cantiques, qu'il utilise pour la première fois lors d'une mission à Douarnenez.

En 1678, il en est déjà à la quinzième édition, enrichie au fil des ans : 

Canticou spirituel hac instrutionou profitable evit disqui an hent da vont dar Barados. Composed gant an Tat Julian Maner Religius eus ar Gompagnunez Iesus, corriget ganta a nevez en Edition pemzegvet man.

La Bibliothèque nationale possède un exemplaire de l'édition de 1686.

Ces cantiques en langue bretonne, vendus lors de ses missions par un mercier qui l'accompagnait, Guillaume Yvonnic, devinrent vite très populaires ; on les vendait dans tous les évêchés bretonnants.

Il publia deux autres ouvrages contenant des cantiques, l'un en 1671 (Templ consacret dar passion Jesus-Christ batisset gant ar Speret glan er galon ar Christen devot) qui eût aussi de nombreuses éditions, l'autre (An Abrege eus an Doctrin christen ..), recueil de prières cournouaillaises.

La défense de Marie-Amice Picard

Julien Maunoir a écrit La vie de Marie-Amice Picard, manuscrit dans lequel il défend Marie-Amice Picard, cette bretonne léonarde mystique et stigmatisée décédée à Saint-Pol-de-Léonle 25 décembre 1652.

Ce manuscrit a été repris en version abrégée depuis par Mgr Jean-François de La Marche en 1756 et par l'abbé Peyron, chanoine à Quimper, en 1892.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Maunoir


Apparitions de la Vierge

En 1630, il entend une voix féminine qui lui dit :

"Allez à Quimper au collège des pères de la Compagnie de Jésus, et vous y verrez celui que Dieu vous donne pour votre fils et héritier dans les missions, il est le plus jeune de tous"

(Il s'agissait de Michel de Nobletz)

En 1875, il voit la Vierge dans la chapelle Notre-Dame de Confort Meilars.

En savoir plus :

http://www.infobretagne.com/maunoir.htm

http://saintbrieuc-treguier.catholique.fr/Julien-Maunoir

http://www.jesuites.com/histoire/saints/julienmaunoir.htm

http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C1010_P.Maunoir-La-Montagne_7p.pdf

 









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