Biarritz L'église Sainte Eugénie

Biarritz 
L'église Sainte Eugénie
(Paroisse Notre-Dame du rocher)

Biarritz : L'église Sainte Eugénie


Biarritz : L'église Sainte Eugénie

Biarritz : L'église Sainte Eugénie

Biarritz : L'église Sainte Eugénie

Biarritz : L'église Sainte Eugénie

C'est en 1856 que l'on inaugure la nouvelle chapelle dédiée à Sainte Eugénie, Patronne de l'impératrice des Français.
C'était une petite  chapelle de style romano byzantin.
En octobre 1884, la chapelle est érigée en paroisse, avec l'abbé Gaston LARRE comme curé.
Le nouveau pasteur envisage aussitôt la construction d'une nouvelle église aux proportions plus vastes.
C'est l'édifice actuel dont la première pierre a été posée le 11 septembre 1898, en présence de l'évêque de Bayonne et de la municipalité de Biarritz. Le parrain était le Duc d'Ossuna.
L'église est bâtie sur une crypte. Les piliers de cette crypte sont en maçonnerie de 10 à 17 m de profondeur, jusqu'à reposer sur la roche. Elle est en pierre bleutée des BARONNIES de TOURNAY (carrière qui fournit une pierre aux reflets marbrés).
Cette crypte aux voûtes de briques roses fut ouverte au culte le 15 août 1899. Elle servit d'église durant 3 ans et demi en attendant l'achèvement de l'église nouvelle qui fut à son tour ouverte au public le samedi saint 1903.
Construite à la fin du XIXème siècle, elle est néogothique (architecture de Violet le Duc). Les voûtes ogivales reposent sur 12 colonnes rondes monolithes, à chapiteaux sculptés.
Les plans et la réalisation de l'ensemble sont dus à l'architecte LACOMBE. La crypte abrite la tombe du curé Gaston LARRE qui a présidé à la décoration architecturale de l'église et à la réalisation des ornements et objets de culte.

L'AUTEL

Biarritz : L'église Sainte Eugénie

L'autel est une grande table aux colonnes de marbre posée sur un bloc de maçonnerie, le tout enveloppé de bronze doré et de mosaïques.
Eclatant d'or, d'émaux et de mosaïques, le tabernacle, dont la face postérieure ornée de lys émaillés, porte l'inscription en latin : "Voici le tabernacle où Dieu habite avec les hommes".
A la porte est représentée, en émail de Limoges, la scène de l'Annonciation : la Très Sainte Vierge Marie donne le consentement à l'Incarnation et devient le Tabernacle vivant du Verbe fait chair.
Le crucifix qui surmonte le maître autel est l'œuvre de Louis OURY, lauréat des Artistes Français. Le socle de la CROIX se compose de trois figures diaboliques de caractère différent, rappelant la passion que chacun représente, alternant avec Judas, Pilate et Salomé, c'est à dire LA CUPIDITÉ, L'ORGUEIL et la LUXURE, les ennemis de Jésus qui l'ont crucifié.
Au-dessus de ce groupe d'allure tourmentée, se dresse le groupe des amis de Jésus : la sainte Vierge, sainte Marie-Madeleine, saint Jean, serrés au pied de la croix.
On remarque le Christ penché vers les pécheurs pour leur donner le baiser de la réconciliation.
Dominant le chœur, les statues de la Sainte Vierge (Notre dame du bon secours), de Sainte Eugénie, les deux patronnes de la paroisse, et la statue de Saint Joseph.
Comme dans beaucoup d'églises du pays Basque, le maître autel est surélevé.
Les mosaïques du tombeau de l'autel (lys et roses) sont la reproduction, à plat en en couleurs, du soubassement sculpté de l'un des portails de Notre-Dame de Paris.

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L'ORGUE
L'orgue se trouve derrière l'autel (2 claviers, pédalier de 30 notes, 28 jeux), œuvre de la Maison MERCKLIN de Paris.
Avant d'être placé en 1903 dans cette église, cet instrument avait obtenu le Premier Prix d'Honneur (la plus haute récompense) lors de l'Exposition de 1900.
Ainsi il figura au Grand Palais où il fut touché par les plus grands Maîtres (Widor, Guilmant, Saint Saëns, Gigout...).
De 1903 à 1957, l'organiste titulaire fut Mlle Jehanne PARIS.
L'orgue a souffert des ravages de l'humidité ce qui nécessita de grandes réparations.
Le Maître Facteur d'orgues Robert CHAUVIN effectua d'importantes améliorations sonores de 1971 à 1973.
Les plus célèbres organistes français ont donné ici de nombreux concerts : Marcel Dupré, Pierre Cochereau, M. Duruflé, G. Litaize, J.J. Grunenwald, X Darasse, etc...

LES VITRAUX

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Tout autour de l'autel, les vitraux de Luc-Olivier MERSON, peintre et graveur très connu des philatélistes (1846-1920).
Ils sont centrés sur la personne de Jésus :
D'un coté :
- Jésus au milieu des affligés,
- Jésus et Marie-Madeleine,
- Jésus bénissant les enfants
Du côté opposé :
- Jésus ressuscité avec les disciples d'Emmaüs,
- Jésus au milieu des docteurs,
- Une Nativité. La Vierge y est représentée modestement étendue dans une attitude de prière et de contemplation.
De facture plus récente, au-dessus de la tribune, le grand vitrail du Maître LESQUIBES, verrier à Anglet.
Le thème principal est l'entrée au Royaume de Dieu. Y figurent plusieurs scènes bibliques en rapport avec le baptême : l'Arche de Noé, Moïse sauve des eaux, le passage de la mer rouge, le passage du Jourdain, le baptême de Jésus, Naaman guéri de la lèpre, le baptême de Philippe, Jésus avec la Samaritaine et la rencontre de Jésus avec Nicodème dont a été extrait la parole : "Personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit".
FLEURS DE LYS
On remarque l'omniprésence des fleurs de lys comme élément décoratif : à l'extérieur, sur la balustrade de la terrasse du clocher, à l'intérieur, sur la rampe de communion, au dossier de certains bancs, à l'angle des vitraux, auc entre des pavements, tout autour du tombeau de l'autel (vrai champ de lys sur fond bleu cru), sans oublier les deux vases de faïence bleue en forme de lys utilisés pour les cérémonies.
La fleur de lys est le motif ornemental préféré, non seulement parce qu'il est à la fois très artistique et très français, mais aussi à cause de son multiple Symbolisme religieux : il est l'emblème de la Sainte Vierge et de Sainte Eugénie.
La rampe de communion est en pierre blanche, ornée de 12 fleurs de lys. Copie d'une balustrade de la Sainte chapelle de Paris.
Sur le sol, derrière la Sainte Table et au centre, les armes de l'église Sainte Eugénie : un bateau sur mer d'argent, guidé par une étoile. Comme devise : MARIA SIDUS ME JUVAT (Marie l'étoile qui me soutient). Elle rappelle que la communauté est sous la protection spéciale de N.D. DU BON SECOURS (patronne des marins).

LES FRISES

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Sous les grands vitraux, des deux côtés de l'église, le mur est orné de frises garnies d'une procession de saints et de saintes.
Ils ont été élus en raison de leur relation avec le Christ et l'Évangile comme Jean Baptiste, Elisabeth, Anne, Madeleine, Marthe, Véronique, etc...
ou en raison des vertus qui en ont fait des modèles à imiter, comme les vierges romaines : Cécile, Lucie, Agnès
ou simplement encore en raison de la place qu'ils peuvent tenir dans la piété de leurs compatriotes : Saint Vincent de Paul et bien sûr Jeanne d'Arc avec son page "Le Basque". N'est pas un basque qui, à Orléans, prit l'étendard de Jeanne et dirigea ainsi les combattants pour délivrer la ville ? Ernest LACOMBE a même prêté ses propres traits à Charlemagne.

LES BÉNITIERS
On remarque les coquilles gigantesques qui servent de bénitiers. Elles viennent de Manille.
Ce sont des coquilles de tridacne (sorte de mollusque lamellibranches des mers chaudes).

LES CHAPITEAUX
Les 4 chapiteaux ornent l'arc soutenant la tribune.
Ils sont l'œuvre du sculpteur biarrot, FRAISSE. Ils représentent les symboles des quatre évangélistes : l'ange, l'aigle, le lion, le bœuf.

LE CHEMIN DE CROIX
Le chemin de croix n'est pas placé comme les autres et monsieur le curé Larre écrivait dans son "Petit messager" de juillet 1914 :
"Il n'est pas placé comme les autres parce que les autres, au moins beaucoup d'autres, ne sont pas placés comme le nôtre. Il peut commencer d'un côté aussi bien que de l'autre, sans manquer à aucune règle et sans causer aucun inconvénient.
A Sainte Eugénie, il est placé comme il est placé, tout simplement parce que les tableaux marchent dans ce sens, si je puis dire, c'est à dire qu'en les plaçant autrement, nous aurions fait marcher le cortège à reculons comme cela peut se voir dans telle ou telle église. Et nos tableaux sont peints dans ce sens, non parce que nous l'avons voulu ainsi, mais parce qu'ils sont la reproduction d'un Chemin de Croix peint ainsi, dans l'église Sainte Anne de Munich, par Feuerstein, éminent professeur à l'Académie Royale de cette ville. Et nous avons choisi ce chemin de croix parce qu'il nous a paru à la fois artistique et très pieux".
Gravé sur cuivre, il vient de la maison BENSIGER (Suisse). Retouché et affiné par Louis Oury.

LE CLOCHER
Le clocher fut construit en 1930.
Couronné par une belle balustrade de pierre, ornée de 20 fleurs de lys, copie d'une balustrade de la Sainte Chapelle de Paris.
Primitivement ce clocher devait se terminer par une belle flèche et un joli porche à sa base. Ce projet fut abandonné faute d'argent.

L'EX-VOTO
On voit pendre à la voûte un petit brick "LA MATHILDE". Ce navire miniature figurait autrefois dans la chapelle de Notre-Dame de la Pitié du Port Vieux.

LE TYMPAN

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On remarque sur la façade principale de l'église le tympan sculpté de la grande porte de l'église (œuvre de l'artiste biarrot P.A. GESTAS).
Au centre, assise sur un siège gothique la couronne de fleurs de lys posée sur la tête modestement voilée, NOTRE DAME DE BON SECOURS, patronne de l'église, en souvenir de la chapelle de secours qui lui fut autrefois dédiée.
Sur ses genoux repose le petit enfant Jésus. Il tient dans sa main gauche le bateau symbolique à la voile gonflée. Sa main droite, soutenue et comme dirigée par la main maternelle, bénit gracieusement.
A droite de la sainte Vierge, Saint Martin, patron de Biarritz, est agenouillé tenant sa crosse d'évêque à la main, tandis qu'au second plan se tient l'Archange Gabriel dont les ailes repliées épousent la courbe de l'ogive.
A sa gauche, Sainte Eugénie, dans son costume de moine, s'appuie sur son épée, instrument de son martyre. A son côté, l'archange saint Michel perce de sa lance le dragon que NOTRE DAME foule aux pieds. Au-dessus, l'inscription latine "Nos cum prole pia benedicat Virgo Maria" (Que la Vierge Marie et son divin fils nous bénissent) est empruntée à l'office liturgique de la très sainte Vierge.
Le tympan de l'une des portes latérales porte les armoiries de la paroisse. Son pendant contient les armes de la ville de Biarritz, propriétaire de l'église. Il a été réalisé par M. Clément BOUSQUET et inauguré le 11 novembre 1988. On notera également la statue de Jeanne d'Arc pour qui le curé LARRE avait une grande dévotion.

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NOTRE-DAME DU MONT CARMEL

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Notre-Dame du Mont Carmel, en entrant à droite, retrouvée dans la tourelle ouest en 1952, a été remise à l'honneur par l'abbé SALLABERRY et Monsieur et Madame VILLALONGA.
Comme autrefois le prophète Elie, des ermites vivaient au XIIème siècle, dans les grottes du Mont Carmel. Ils bâtirent une chapelle en l'honneur de la VIERGE, et furent appelés : "LES FRERES DE NOTRE-DAME DU MONT CARMEL".
Chassés de Palestine par les invasions, ils vinrent en Europe. Un siècle plus tard, la Sainte Vierge apparut à St Simon Stock, carme anglais (décédé à Bordeaux) et lui donna le scapulaire comme signe de protection sur tous ceux qui le porteraient.
C'est la raison pour laquelle NOTRE DAME DU MONT CARMEL porte le scapulaire.
Elle en "offre" un de la main droite. Il fait partie aussi de la tenue de tous ceux qui appartiennent à l'ORDRE. La fête de NOTRE-DAME DU MONT CARMEL se célèbre le 16 juillet mais c'est le 13 octobre 1917 que la petite voyante Lucia DOS SANTOS vit la Vierge dans une appariton, vêtue de l'habit du Carmel.


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LES VEILLEUSES

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Les veilleuses de dévotion sont à l'effigie de Notre-Dame du Rocher.
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Sainte Eugénie

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